Proverbe arabe
Lance ton cœur devant toi
Et cours pour l’attraper
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Lance ton cœur devant toi
Et cours pour l’attraper
Si la solitude existe, ce que j'ignore, on aurait bien le droit,
à l'occasion, d'en rêver comme d'un paradis.
in L'envers et l'endroit
Comme c’était facile de partir et d’oublier les gens, les lieux,
d’être neuf. C’était à cause du soleil, du vent, de la mer.
Ce que vous nommez environnement,
c’est ce qui reste de ce que vous avez détruit.
in Les Sociétés traditionnelles au secours des sociétés modernes
de Sabine Rabourdin (éd. Changer d’ère)
datée de la période fin -hittite ou Luwian à la fin de deuxième millénaire avant notre ère
La solitude est un vin fort. Insupportable à l'enfant, elle enivre d'une joie âpre l'homme qui a su maîtriser, quand il s'y adonne, les battements de son cœur de lièvre.
in Vendredi ou les limbes du Pacifique
Une généreuse secousse
A laissé les tempêtes à la consigne
Mon identité se cogne au plafond
Cherche sa profondeur à la rame
cg, 2014
Je ne suis qu’entonnoir
Mon propre trou noir
In Potomanie
Ce qui trouble les anges, est-ce un parfum de foudre ou bien de foutre ?
in Fugitive (Cardère éd., 2014)
Briser la glace, et puis patience... Un frôlement, un battement infime, et au moment de l'échange, la traversée des murs intimes. Une seconde à peine pour retrouver la surface, ne pas laisser passer cette chance !
cg in Les prisons intérieures
NOIR NÉANT NIENTE
comment ne pas suer noir
lorsqu’on est ainsi plongé
sans lune sans étoile
sans même une odeur de nuit
en ce néant qui avale
sel au vif des faiblesses
plaies non cicatrisables
à chaque plein exhibé
une cavité creusée
par le manque
sur mes lèvres
vaines morsures
la mélodie fielleuse
des suicides interdits
ne pas souffrir
d’extrême inanité
que de mon cœur concave
jaillisse la source
de tout cet amour
que je n’ai pas connu
que cessent attentes
espoir assassin
que mes failles
soient passages
et que m’emporte
le flux
le courant
tous remparts
dissouts
in Mon collier de sel