Isa Marcelli
cheval blanc
brin d’herbe entre les dents
guérisseur
cg in Salines, 2007
(Eskhatiaï, Ed. de l'Atlantique 2010)
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cheval blanc
brin d’herbe entre les dents
guérisseur
cg in Salines, 2007
(Eskhatiaï, Ed. de l'Atlantique 2010)
Paul Rumsey, né en 1956 en Grande Bretagne travaille dans la tradition du grotesque et du fantastique. Il utilise principalement le fusain.
Isa Marcelli est née en 1958 en Algérie. Elle vit et travaille en France. Même si son univers originel de création est celui de la décoration, l’expression photographique a toujours été latente pour Isa Marcelli. Comme en gestation. Elle s’est toujours passionnée pour l’image et a côtoyé de nombreux photographes devenus amis. En 1996, elle s’installe à la campagne, dans la région de Fontainebleau et commence en 2002 à expérimenter la photographie à travers l’acquisition d’un appareil numérique. Elle se tourne plus tard vers l’argentique et décide parallèlement début 2010 d’expérimenter certains procédés alternatifs dont le sténopé puis le collodion humide sur plaque.
L’enfant joue avec les herbes fauchées, feuilles, fleurs, persil sauvage au parfum entêtant. Passe une hirondelle solitaire, déjà là ? A l’aplomb de ma tête, croissant de lune couleur nuage et volutes légères, draperies de fumées pendues au plafond du ciel.
cg in jardin du causse, 2004
(Ed. de l'Atlantique, 2011)
SANS AILES
Je voudrais des ailes. Aile comme lumière, aile comme légère.
Hélas…. Mes ailes lasses.
Je touche aux bas-fonds où rampent fous et insanités. Tunnels lugubres, lancinants. Je me creuse au-dedans pour accueillir la vie mais mes yeux ne surprennent que la mort. Mort des mouches, mort du souriceau, mort dans l’âme que je traîne d’un matin à l’autre.
L’âme… Une superstition ?
Ainsi donc j’étais folle et je ne le savais pas. J’avais oublié. Trop bien caché, dissimulé dans mes brouillards, mes fumées. Folle sans aile. Sans amour. Sans amour surtout. Toujours à me frotter au côté crin de la vie. La peau douce mais le cœur si friable.
A force d’user ma solitude, elle est devenue fine et translucide.
Fragile, si fragile…
cg 2002
J’ai trop lu de poésie. Combien de fois le mot étoile, le mot lumière, le mot liberté ? Combien de fois l’amour, l’automne et la beauté ? Le souffle, la source et la vérité. Ces mots qui tournent dans une ronde folle, passent de bouche en bouche, de feuille en feuille. Combien de fois le feu et la fumée ? Les mots sont vains. Ce qui reste de la poésie quand on se tait, voilà sans doute, une question qui mériterait d’être posée. Que serait le poète sans les mots ? Un cœur palpitant arraché d’une poitrine, un sexe turgescent, une fontaine au creux d’une ravine ? Un soleil plongeant dans l’obscur des océans ? Que serait le poète sans ses mots, le peintre sans sa peinture ? Voilà ce qui m’intéresse aujourd’hui.
cg in A la loupe, tout est rituel