Wilf Roberts - Smallholding, Isle of Anglesey
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Amour dans l'asile
Une étrangère est venue
Partager ma chambre dans la maison folle
Une fille, oiseau dément
Verrouillant la nuit de la porte avec son bras de plumes
Droite dans le lit-labyrinthe
Elle leurre la maison à l'épreuve du ciel avec des nuages
Et elle leurre la chambre de cauchemar en marchant,
En liberté comme les morts,
Ou chevauche les océans imaginaires des pavillons
d'hommes;
Elle est venue possédée
Celle qui accueille la lumière trompeuse à travers le mur
bondissant
Possédée par les cieux
Elle dort dans l'auge étroite et pourtant elle foule
la poussière
Puis délire tout son soûl
Sur les planches de la maison de fous, amincies par
mes pleurs en marche.
Et surpris par la lumière dans ses bras à la longue, enfin
Je peux sans faute
Souffrir la vision première qui mit feu aux étoiles.
Traduction : Alain Suied
Comment ne suis-je pas morte dans la neige ?
Ou dans les escaliers du désir
où mordent les baisers ?
Comment n'ai-je pas continué de danser
en rêve alors que mon corps tombait
dans le puits où j'ai suivi Alice,
qui elle-même suivait le lapin en retard ?
dans l’aquarium flottent
lumineux nos corps citernes
la brume avale les rêves
mais où sont passées
les exubérantes baleines ?
vite gravir l’échelle
gravée d’interdits
comprendre les cycles
la fragile musique
le regard en brise-lames
inspirer compulsivement
l’iode des songes
quai de l’aurore
se soustraire aux fuseaux
désaccordés rugir oser
le sensible inventer
de nos pieds nus
défaire la pesanteur
in Aujourd'hui est habitable