CATHY GARCIA-CANALES - Page 1254
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Paul Albert Besnard - Plafond du Salon des Sciences
Je dois marcher.
Voltige de lunes dans les ténèbres tamisées.
Visions éclatées de l’oracle.
Je vois l’ange tatoué d’éclipses.
L’âpre déchirement tellurique.
cg in Fugitive (Cardère, mars 2014)
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Patrick Nicol - Fortune de mer
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Patricia Ariel
Artiste d'inspiration surréaliste, mystique et visionnaire, née en 1970 à Rio de Janeiro où elle a vécu et travaillé jusqu'à ce qu'elle déménage aux États-Unis.
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Pablo Amaringo - Ayahuasca Visions
Pablo Amaringo, peintre péruvien qui tira son inspiration de sa pratique d'ayahuascuero. Il est né en 1943 (ou en 1938?) à Puerto Libertad en Amazonie péruvienne. Il a participé à sa première séance d’Ayahuasca à 10 ans seulement et suivra l'initiation pour devenir à son tour un vegetalista, nom par lequel sont désignés les guérisseurs indigènes de l'Amazonie péruvienne qui emploient des plantes et la plupart d'entre eux sont des ayahuasceros. En 1977, il a abandonné cette vocation pour se consacrer entièrement à la peinture et l'enseigner gratuitement à l'école Usko-Ayar, qu'il a lui-même fondé à Pucullpa où il vit. Il est mort en 2009.
photo (c) Hanna Jon 2002
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Isidore van Kinsbergen (1821-1905) - Deification stele with figure of Harihara
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Hugo Adolf Bernatzi
Jeune homme Hadendoa, Soudan, 1930
Homme Nuer, vêtu du Shilluk (ou Cholo), Soudan (anglo-égyptien), 1930
Hugo Adolf Bernatzik (26 March 1897 – 9 March 1953) né et mort à Vienne, Autriche, était un anthropologiste en plus de photographe.
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Otto Rapp
Dark suprise
General Peckerwood in Purgatory
Jabberwockie
Tripping through bogomils mind
Artiste autodidacte autrichien, né en 1944 et aujourd'hui installé à Stockholm.
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Michèle Katz - Petites apparitions 7
LE STRICT MINIMUM
Le manque fore des puits toujours plus nombreux, toujours plus profonds. Elle est trouée de toute part et lourde pourtant, si lourde de chagrins ravalés. Elle écrit pour ne pas mourir, c’est un cri d’encre à nul autre destiné, un cri qui peut se fondre en chant de sirène. Cosmique ou comique, c’est selon.
Sa solitude parfois effrayante et son immense fatigue ne sont que les vagues d’un désespoir camouflé. Elle est à côté, toujours à côté et la vie au sens humain du terme est toujours ailleurs. Elle serait plutôt du côté végétal, minéral. Les arbres pourtant sont moins seuls.
Il ne s’agit pas de solitude à vrai dire, mais d’un sentiment de vanité, de rage, trop de concessions pour si peu de sérénité, sachant que le pire est encore à venir.
Il faut stopper net la plainte, renouer le fil ténu, la corde de poussière, la corde d’étoiles, la sentir vibrer. C’est cela et rien d’autre, une vibration infime mais si puissante.
C’est novembre en été, sombre, froid, brouillard et elle est en sous-vie. Elle ne rit plus, ne chante plus, ne danse plus, contredit tout ce qu’elle pense, contrepense tout ce qu’elle dit.
Autopunition à y perdre le goût de vivre.
Le goût mais pas l’envie.
Pas suicidaire, simplement elle ne s’accorde pas plus que le strict minimum.
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cg in Le baume, le pire et la quintessence
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Otto Dix
MÉMORIAL
Statues guerrières
Au coucher flamboyant
Brandissant meurtrières
Vos étendards sanglants
Qui vous tenez
Hautes, droites
Immobiles et féroces
Tandis que sonne le glas
Que l'on recouvre la fosse
Splendides épouvantails
Sur vos socles maudits
Statues gorgées
De tant de sang répandu
Foutez donc la paix
Aux soldats inconnus.
cg 1995
in Guerre et autres gâchis
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Nicky Bay - Incroyable araignée
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Ilnur Saetgareev
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Magdalena Owll - Se fondre dans la nature
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Huib Limberg
Dois-je te remercier ? J’ai accepté que l’amour puisse être discret au point de paraître inexistant. J’ai accepté de n’avoir souvent pas plus d’effet sur toi qu’un bruissement de feuille. J’ai accepté de porter plusieurs fois mon poids pour te soulager des tiens. J’ai accepté de protéger ta fierté en écrasant la mienne, mais ça je dois dire, j’ai encore à apprendre car me sont poussées des épines que tu n’apprécies guère.
cg in Le baume, le pire et la quintessence
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Chris Marker - de son film "La jetée", 1962