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CATHY GARCIA-CANALES - Page 1283

  • Caroline Huwart et Le dire

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    LE DIRE

     

    Vous laisserez-vous

    Caresser allonger ?

     

    Saurez-vous donner forme

    Au large offert tendrement ?

     

    Parlerez-vous

    Les sources d’indicible ?

    Les fioles

    Au murmure d'océan ?

     

    Entendrez-vous

    Les langages tout puissants

    Distillés goutte à goutte ?

     

    Un chant juste en toutes langues 

    Pour dissoudre

    Mots sème-poison bruits cassés

    Funambules qui s'égouttent

    De nos masques conformes

    Nos bâillons chloroforme

     

    Saviez-vous que le mot

    Est un signe vibratoire ?

     

    Ainsi amour

    Peut déplacer des montagnes

    Purifier les liquides

    Eau sang encre

     

    Simplement savoir encore

    Le dire

     

     

    Cg in Mystica perdita, 2009

     

     

  • Arthur Rackham

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    Arthur_rackham_selfportrait.jpgArthur Rackham (19 septembre 1867 - 6 septembre 1939), est un artiste britannique, illustrateur de nombreux livres. Né à Londres dans une famille qui compte douze enfants. À 18 ans, il travaille comme employé au « Westminster Fire Office » et commence à étudier à l’École d’Art de Lambeth. Dès 1888 il expose à la Royal Academy comme aquarelliste. En 1892 il quitte son poste d'employé et commence à travailler comme journaliste et illustrateur pour l’hebdomadaire Westminster Budget. Cependant, ses premières œuvres n’ont pas encore la dimension fantastique ou merveilleuse qu'elles auront par la suite : Rackham n’a pas encore trouvé son style, et n'a pas le succès qui lui permettra par la suite de choisir les œuvres littéraires qu'il veut mettre en images. Son premier recueil d’illustrations est publié en 1893. Dès lors et jusqu’à sa mort en 1939, il illustrera de nombreux ouvrages. La première manifestation de son goût pour une certaine préciosité trouvera son expression dans l'édition illustrée de The Dolly Dialogues, d'Anthony Hope, en 1894. En 1903, il épouse Edyth Starkie dont il aura une fille, Barbara, en 1908. Rackham gagne la médaille d’or à l’Exposition Internationale de Milan en 1906 et une autre à l’Exposition Internationale de Barcelone en 1911. Ses œuvres font l’objet de nombreuses expositions, notamment au Louvre (Paris) en 1914. Membre de la « Société royale des Aquarellistes », il sera nommé « master of Art Worker's Guild » en 1919. Arthur Rackham meurt en 1939 d’un cancer dans sa propriété de Limpsfield dans le Surrey. L'œuvre de Rackham est bien plus riche qu'on ne le pense généralement ; certes, la majeure partie de son travail concerne les livres pour enfants : Les Contes des frères Grimm (1900) ; Rip van Winkle (1905) ; Peter Pan (1906), ainsi que Alice au pays des merveilles (1907), notamment. Cependant, il a aussi travaillé sur nombre d’ouvrages pour adultes : Le Songe d'une nuit d'été (1908), Ondine (1909), The Rhinegold and the Valkyrie (1911), etc.

  • Alan Lee

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    Alan_Lee_2003.jpgAlan Lee est né en 1947 dans le Middlesex, en Angleterre. Il se tourne très jeune vers l'illustration et va étudier cette discipline à l'Ealing School of Art. En 1975, il part s'installer à Dartmoor dans le Devon. Ses illustrations s'inspirent beaucoup des travaux d'Arthur Rackham et de Charles Robinson. Malgré des études tournées vers l'illustration, avant 1978, Alan Lee était plus orienté vers l'édition et l'art commercial. Après 1978, Alan Lee fait de nombreuses illustrations de roman féerique, comme Faeries (avec Brian Froud), Lavondyss par Robert Holdstock, The Mabinogion, Castles, Merlin Dreams… Plus tard, Alan Lee se passionne pour les œuvres de J. R. R. Tolkien ; à l'occasion du 100e anniversaire de la naissance de l'écrivain, il illustre les couvertures des rééditions du Seigneur des anneaux et de Bilbo le Hobbit, ainsi que le calendrier Tolkien 1993. Ensuite, il s'attaque à deux grands classiques : l'illustration de l'Iliade et l'Odyssée respectivement en 1993 et 1995. Toujours passionné par Tolkien, il accepte de travailler avec John Howe sur le film de Peter Jackson : la trilogie du Seigneur des anneaux1, et il y illustrera les objets, les décors. Le travail d'Alan Lee lui a permis de recevoir de nombreuses récompenses : en 1993, il reçoit la médaille de Kate Greenaway pour l'illustration Black Ships Before Troy ; en 1998, il obtient le prix World Fantasy et enfin, en 2004, Alan Lee reçoit son premier Oscar de la meilleure direction artistique pour son travail sur le troisième volet du Seigneur des anneaux. À chaque fois qu'il a du temps libre, Alan Lee retourne dans le même petit village du Dartmoor. Ses centres d'intérêt sont les mythes et légendes, la littérature, la musique, la poésie, mais aussi l'archéologie. En 2005 est sorti au Royaume-Uni son dernier livre Cahier de croquis du Seigneur des anneaux - traduit en français l'année suivante (Christian Bourgois éditeur).

  • Emil Cadoo

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    Emil Cadoo (1926-2002) est un photographe noir-américain qui vivait à Paris. Il est connu pour ses photos érotiques mêlant nus humains, formes botaniques et statues, auxquelles il ajoutait un grain particulier qui les rapprochaient de l'art abstrait tout en rappelant le pictorialisme en photographie. Il illustra entre autres Sexus de Henry Miller.

  • AJ Frena - Sleipnir, 2012

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    MOIRURE


    et chaque fois je réapprends
    à regarder ma peur qui me regarde
     
    cette sensibilité
    un peu idiote
    l’humide d’un trop plein
    de beauté
    l’envie d’un regard
    amoureux
    petit cinéma personnel
    qui fait salle comble
     
    l’indécrottable romantisme
    cet élan qui fait gicler
    de nous-mêmes le meilleur
     
    cet enfant en nous qui veut plaire
    mais le monde peut bien hurler
    il y a des crocs qui jamais ne lâchent
     
    accueillir donc
    ouvrir se fondre à l’appel
    briseur de sirènes
    se couler dans le courant
    d’une non-réalité
    s’allonger sur le fond
    et du coup sur les formes
     
    danser la danse dissolue
    des algues amnésiques
     
    des traces des marques des signes
    à tâtons je cherche
    puis ne cherche plus
    trouve la paix
    sur les ailes d’un délire

    un sourire qui s’étire
    comme chat reptile
    œil vif
     
    cheval blanc
    brin d’herbe entre les dents
    guérisseur
     
    ouvrir la fenêtre
    du bout des lèvres happer la lune
    la laisser fondre sous la langue
    manger la nuit
    recracher ses étoiles
    ces milliards de soleils dans les yeux
    dans nos yeux
    toujours noirs
     
    et que vienne la relève
    les nouveaux dieux
    barbares et bandant
    qui marqueront nos lèvres
    d’une sève profane
     
    feu
    averse
    vapeur
    la traversée
    l’entre-deux mondes
     
    je sens la force qui émane
    des anciens sillons
    je sens la chaleur
    des entrailles
    la rougeur organique
    les flux de la peur
    et du désir
    qui tressaute

    les muscles épices
    le regard perforateur
    du cheval écarlate
    trempé de sueur
    qui se cabre
     
    juste le souffle
    pour dompter
    ce cheval fou
    ce cheval ivre
    de cette puissance
    qu’est vivre
     
    et chaque fois je réapprends
    à regarder ma peur qui me regarde


    Cg in Salines, 2007

     

     

     

     

     

     

     

  • Caroline Huwart et Les mots

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    LES MOTS

     

    Les mots sont des lames qui laissent des traces, de vilaines cicatrices

    Les mots sont des bombes à explosion différée

    Parfois même mines anti-personnelles

     

    Les mots sont cruels mais sont aussi

    Des baumes pour le cœur, des bonbons qui fondent en bouche…

    (mhmmmmm c’est bon ça, me dit ma toute petite fille).

     

    Les mots sont des perles qui parfois font de beaux colliers

    (comme pour mettre aux oreilles, me dit-elle encore).

     

    Les mots sont des véhicules non polluants, les mots sont parfois trop salés

    Les mots sont des animaux dociles ou sauvages et les poètes d'étranges bergers

     

    Les mots sont points

    De vue de croix de suture

     

    Les mots sont fils conducteurs qui peuvent nous égarer

    Les mots sont perches et parfois perchés

    Tentatives pour se relier, se dire, se comprendre

    Les mots sont ce que nous voulons qu'ils soient, mais trop souvent, ils nous échappent

    Et souvent ils n'y sont pas quand l'essentiel est à dire

     

    Les mots dès qu’ils prennent l’air, sont moRts

     

    Les mots sont bouts de bois, cailloux, ficelles avec lesquels se construit l'humanité

     

    Les mots sont étranges

    Les mots en folles orgies de lettres

    Les mots sont musique, ils chantent, enchantent

     

    Et parfois, ils tuent.

     

     

    Cg in Complainte du poète

  • Elmer Batters et M'aimes-tu ?

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    M’AIMES-TU ?

    quand je suis
     
    l’eau
    roule galets
    hanche qui bondit
    remous secrets
    eau    sable    lumière
    qui t’envahissent
    la bouche

    fauve
    aux griffes d’air
    ciel fendu
    terre foulée
    avec des crocs des serres
    à déchirer le cœur
    d’un soleil

    baiser serpent
    flamme fumée
    la chanson
    le parfum
    qui te font
    pleurer
     
    chatte
    de gouttière
    vagabonde
    folle de lune
    rêve tordu
    fugue éclopée
    semeuse d’espoir
    sur laine de verre

    quand je ris sans savoir
    pourquoi
    quand j’ai peur
    de tout     de vivre    de moi
    et  rage de ne pouvoir
    fuir encore et encore
    faire tourner le monde
    à l’envers

    quand je trépigne et cabriole
    sans bouger d’un cil
    d’un fil
    quand je dis
    le convenu
    le superflu
    et omets
    l’essentiel
     
    quand j’entends des violons
    inexistants
    et oublie ces mots ces gestes
    qui bafouillent  
    je t’aime

    je naufrage au revers
    d’un alcool de brume
    ma robe est noire
    mes yeux brûlés
    des accents nomades
    me font couler

    mes sourires
    tournent grimaces
    et  je tremble et grince
    le vent se lève
    tempête dans ma tête
    gicle à mes lèvres
    un jus noir amer

    quand tes mots ne m’atteignent pas
    quand tes mots ne m’atteignent plus
    qu’explosent les ponts
    les piliers de compréhension

    un samouraï délirant
    à la douceur assassine
    s’arrache les entrailles
    pour dérouler à tes pieds
    l’histoire d’une vie
    ratée

    ma vie  

    m’aimes-tu dis
    m’aimes-tu
    encore ?

     

     

     

    cg in Salines, 2007

     

     

     


     

  • ako Takaishi

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    Lui

     

    Elle l’a vu

    il lui a plu

     

    dès la première fois

    donné ce désir étrange

    d’un chemin à ses côtés

     

    voir où il mène

    avec le cœur qui bat

    l’envoûtant tempo

     

    de ce nous

    qu’elle pressent

     

    cg in Le baume, le pire et l'essence

     

  • Annie French - A fairy tale

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    Fille d'un métallurgiste, Annie French (1872-1965) est née à Glasgow et a étudié à la Glasgow School of Art sous Fra Newbery et le symboliste belge, Jean Delville. Influencée par les préraphaélites, Aubrey Beardsley et Jessie M King, elle a développé cependant un style très pesonnel.