Fabrice Rebeyrolle
Né en 1955 à Paris. Etudes à l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris. Vit et travaille à St Christol lez Alès dans le Gard, France. Peintre-graveur, expose depuis 1976. Editeur de livres d’artiste depuis 1992.
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Né en 1955 à Paris. Etudes à l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris. Vit et travaille à St Christol lez Alès dans le Gard, France. Peintre-graveur, expose depuis 1976. Editeur de livres d’artiste depuis 1992.
Peintre argentin, né à Buenos Aires en 1967.
GITANA
gitana la robe noire
sang qui bat
cœur qui flambe
gitana tête haute
frappe du pied
le regard claque
gitana ça me vrille
la musique banderille
des racines plantées
quelque part plus au sud
le feu la rage
mais dans l'arène
pas de taureau
la bête est libre
et la reine vibre
sur ses talons hauts
alma, duende y fuego
gitana l'amour
ne fait pas de cadeau
ça doit frapper
lutter
rouge et noir
cœur qui flambe
gitana tête haute
Cathy Garcia, 20 février 2013
LE FILM :
Chris Jordan est un artiste engagé, qui vit à Seattle, dans l'État de Washington aux États-Unis. Il est surtout connu pour ses grandes œuvres qui cherchent à faire comprendre aux Américains les enjeux du consumérisme occidental et notamment américain, en passant par des représentations des grands nombres, qui ne sont pas compréhensibles par le cerveau humain lorsque présentés par les statistiques pures.
Jordan est né de parents artistes. Il a fait une école de droit « pour toutes sortes de mauvaises raisons » et a travaillé dix ans dans le domaine du droit, tout en dépensant tout son temps libre et son argent pour faire de la photographie. Après ces dix ans, il devient artiste photographe à plein temps. Beaucoup de ses œuvres d'artistes sont créées à partir de photographies et d'accumulations, avec une dimension presque fractale, une dimension en cachant une autre, qu'on découvre en détaillant l'œuvre et en s'en approchant. Un thème fréquent est celui des déchets, qui est apparu fortuitement après qu'il a visité un chantier industriel.
A visiter absolument : http://www.chrisjordan.com/gallery/rtn/#unsinkable
Photographe français, vit à Perpignan.
http://www.midnight-artwork.com/
LA CAGE D'ESCALIER
Spectre fantôme
et l'enfance réfugiée
dans un grenier vide
quelque chose d'intangible
qui a noué à jamais
les possibles
un souffle à peine
imperceptible
fait bouger les rideaux
la peur transparente
sang et eau
rêve atone
mémoire éblouie
la cage
d'escalier
Cathy Garcia, 20 février 2013
Brûler tout brûler
les souvenirs comme les feuilles
les amants et les fêtes
brûler tout brûler
à l'automne qui exige
sagesse et humilité
et danser avec le vent
autour des petits volcans
souffler souffler
se faire fantôme
et partir en fumée
brûler tout brûler
qu'il ne reste que charbon d'âme
assez pour se grimer la face
et s'en retourner jouer
dans les limbes de l'enfance.
Cathy Garcia, le 23 février 2013
Artiste turc, Istanbul.
De la série "NOUS RESTERONS SUR TERRE"
Tchernobyl, coeur du réacteur nucléaire, 2007
Tchernobyl, Salle d'attente, Pripiat, Ukraine 2007
Tchernobyl, La fête foraine, Pripiat, Ukraine 2007
Tchernobyl, La Bibliothèque, Pripiat, Ukraine 2007
Tchernobyl, Salle de classe, Pripiat, Ukraine 2007
Tchernobyl, Salle des fêtes, Pripiat, Ukraine 2007
Poissons de contrebande, Ukraine, 2007
Usine de poulets, Ukraine, 2007
Usine recyclage, Belgique, 2008
Décharge de pneus, France 2008
Décharge de pneus, France 2008
Serre de tomates, Pays-Bas, 2008
Ski, Dubaï, 2008
De la série "THE DARK LENS"
AT-AT in fog, Dubai, 2009
The Robbery, Dubai, 2009
Cédric Delsaux, photographe de 38 ans, vit et travaille à Paris.
"Ce photographe autodidacte est habité par l’ambition de transcender la banalité. En effet, tout son travail repose sur une réflexion constante autour de la dialectique banal/extra-ordinaire, fiction/réalité ou encore beau/laid. Chacune de ses images propose à nos imaginaires de se réapproprier ses notions en redéfinissant leurs limites. "
Bubbles
Dew
Wet paint
Listening moon
Artiste et photographe américaine, née dans le Montana, elle vit au Japon depuis 2007
Frozen forest
Connections
Green pea
White flowers
Tammikuu
Fairies
Photographe finlandaise
Coup de coeur énorme pour ses sculptures...
Naître solaire
fleur parmi les fleurs
se tourner ouverte
vers la lumière
dans la brèche
laisser couler le miel
l'âme furète
telle une abeille
les seins blancs
les cheveux
le seront bientôt
tout autant
femme je suis
éclosion de feu
l'amour à la bouche
floraison lourde
sur mes hanches
parfums poisons
dans le creux secret
la juste dose
le jus et le pollen
la sève et la soie
un peu de salive
sur les doigts
Cathy Garcia, le 22 février 2013
Avec Emilie Cadiou Thomas Fiancette Timo Hateau.
http://fr.myspace.com/lesombressauvages
Pur moment de poésie, de délire d'enfance, de bruit, d'image, de chant, de cri, tout est permis, musique, ombres chinoises, tapage et grand n'importe quoi subtilement réglé, c'est la règle du Rêve, une véritable plongée, oui, dans l'enfant qui sommeille en chacun de nous, c'est beau, reposant, jubilatoire, inventif, fou et sacrément intelligent.
Vu hier soir dans le cadre du Festival Itinérant de Babelgum (première étape : Solomiac du 12 au 19 février).
Article initialement paru sur : http://jlmi22.hautetfort.com/archive/2013/01/22/le-corps-l-oeil-la-plume-loie-fuller-vue-par-cathy-garcia.html
Je suis tombée un jour, par hasard et en arrêt, sur cette vidéo. Un vieux film muet des Frères Lumière (de 1896) que j'ai cru recolorié, où l'on voyait une danseuse agitant des voiles qui la faisait ressemblait à un papillon, une fleur, c'était beau, étonnant, décalé et le fait que le film soit muet et un peu abimé, renforçait encore cette captivante impression d'étrangeté. Ce que je ne savais pas, c'est qu'en en fait non seulement cette danse était avant-gardiste mais que la danseuse utilisait aussi de nouvelles technologies grâce à l’électricité. Le film, donc, n'était pas recolorié.
’Revêtue d’une longue chemise de soie blanche, elle improvise de grands mouvements pour interpréter une femme sous hypnose. Le public réagit alors spontanément en s’écriant « Un papillon !… Une orchidée !… ». C’est ainsi qu’elle créera sa première chorégraphie, la Danse serpentine, celle proposée sur la vidéo, au Park Theatre de Brooklyn, à New York, le 15 février 1892.’’
Son succès ne fut pas éphémère, mais en tant que danseuse elle fut éclipsée en 1902 par Isadora Duncan, sa compatriote, qu’elle contribua à faire connaître en Europe. Malgré une longue et impressionnante carrière, elle fut pratiquement oubliée après sa mort à Paris le 1er janvier 1928.
« C’est alors que retentit un rire étrange, crépitant, condensé : celui de la Fée Electricité. Autant que la morphine dans les boudoirs de 1900, elle triomphe à l’Exposition ; elle naît du ciel, comme les vrais rois. Le public rit des mots « danger de mort » écrits sur les pylônes. Il sait qu’elle guérit tout, l’Electricité, même les névroses à la mode. Elle est le progrès, la poésie des humbles et des riches ; elle prodigue l’illumination ; elle est le grand Signal : elle écrase aussitôt née l’acétylène. A l’Exposition on la jette par les fenêtres. Les femmes sont des fleurs à ampoules. Les fleurs à ampoules sont des femmes. C’est l’électricité qui permet à ces espaliers de feu de grimper le long de la porte monumentale. Le gaz abdique. Les ministères de la rive gauche eux mêmes ont l’air de Loie Fuller. La nuit, des phares balaient le Champ de Mars, le château d’eau ruisselle de couleurs cyclamen ; ce ne sont que retombées vertes, jets orchidée, nénuphars de flammes, orchestrations du feu liquide, débauches de volts et d’ampères. La Seine est violette, gorge de pigeon, sang de boeuf. L’Electricité on l’accumule, on la condense, on la transforme, on la met en bouteilles, on la tend en fils, on l’enroule en bobines, puis on la décharge dans l’eau, sur les fontaines, on l’émancipe sur les toits, on la déchaîne dans les arbres ; c’est le fléau, la religion de 1900. » Paul Morand
En guise de clin d'oeil pour finir je voudrais mettre en parallèle ou plutôt en connivence donc, une photo qui n'a rien à voir. Une photo de Tamaki Obuchi, un japonais né en 1956, qui m'a évoqué aussitôt cette danseuse.
Comme quoi les femmes et les fleurs...