Eric Keller





En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.






Banff, Alberta. Vermillion Lakes Sentries

Elbow Falls, Alberta. White Table Cloth with Icicles

Lake Louise, Alberta. Folds of Snow




Peintre, né à Massy (Essonne) en 1977. Vit et travaille à Cormeilles en Vexin. "Atteint d’un glaucome congénital, aujourd’hui monophtalme, avec une vision réduite à 3/10ème, cette situation fait partie intégrante de ma vocation. Je suis divers cours en pastel, dessin, gravure et peinture jusqu’en 1999, dont les cours de l’Académie de Port-Royal à Paris (Prix Hélène Gauvry en 1998). Expositions personnelles et collectives à Verrières le Buisson, Paris (la Sorbonne, 1999) Osny (Château de Grouchy, Val d’Oise, en 2001), Galerie Breton Prouté à Verrières le Buisson en 2003. Prix de la jeune peinture au Salon de Moisse en 2002. Premier prix au Salon de Osny en 2000. Prix de la peinture à l’huile à Pontoise en 2005. J’aborde des sujets aussi divers que la fonderie, l’atelier, le paysage urbain ou champêtre, le nu, le portrait. D’une vision tantôt mélancolique, rêveuse ou simplement émue des scènes que j’aborde, je tente de traduire un sentiment à travers dessins, aquarelles, monotypes ou peintures, comme autant de plaidoyers pour la lumière, qui reste le sujet essentiel de mon travail. Quel que soit le sujet ou la manière abordée, la lumière reste une constante pour apporter, tantôt son mystère à ces paysages entrevus ou rêvés, sa douceur et son intimité devant une nudité, son éclairage introspectif ou goguenard devant tel ou tel autre portrait." Jérôme Delépine




FEMME-FEUILLE
Cette flamme, fièvre, folie fœtale que l’on contracte dans le ventre des femmes : la vie !
La vie fière, farouche, fatale ! La vie comme un pyjama tout brisé…
Si les mots étaient matière, les maisons en ruine dessilleraient leurs fenêtres mais la petite araignée dans la paume de ma mère, me lorgne toujours du coin de ses regards multiples. Mes combats sont vains, mon armure est de papier, ma lance n’est que plume et mes larmes, un peu d’eau pour faire tourner mon moulin. Tourner, tourner de plus en plus vite, tourner, tourner de plus de plus fort.
Tout est dans ma tête, autant dire nulle part, éparpillé aux quatre coins du vide :
le passé et sa violence dont l’écho me blesse encore.
Rebelle parce qu’il croit encore avoir des ailes, l'humain ! Les ailes c’est comme un aller sans retour. Le sage sourit, faut bien que jeunesse se passe… Oui, mais voilà, ça ne passe pas ! Alors humaine puisque que derrière les mots il y a le cœur qui cogne, derrière la plume il y a la main, tendue, offerte, griffue peut-être.
Femme…c’était pile ou face. Femme déracinée ou femme champignon…
Chair des dieux, vénéneuse peut-être.
Femme sans autre fruit que celui de l’imagination.
Femme feuille emportée par le vent. Femme encrée.
Juste un tatouage au bras du néant.
Cg, 2001

même si c'est dingue
même si tu m'aimes
laisse
laisse filer le vent
je ne suis rien, même pas ça
juste lumière qui se noie
dans un fol océan
rêves tragiques
trêves magiques
le va et vient
dans mes veines
est effarant
j'ai le monde
au bout des doigts
et je ne suis rien
même pas ça !
in Mon collier de sel

L’AMOUR FAUVE
je sens l’odeur
de ton sexe
et j’aime ça
ton jus qui coule
entre mes doigts
bouillon de ton sang
qui fait monter le mien
ou descendre
je ne sais plus
baisers tendres griffus
amour ce mot mouillé
amour ce mot souillé
de gourmandise
d’insolence
de stratégie féline
je te dévore
et quand il n’y en a plus
y’en a t-il encore ?
Cg in Salines, 2007

Eric Kroll (né le 23 Octobre 1946 à New York City) est un photographe de renom qui après avoir travaillé pour des magazines tel que Vogue etc., s'est peu à peu orienté vers le fétichisme. Sa première photo fétichiste date de 1988. Plusieurs livres de son travail ont été publié par Taschen, dont "Fetish Girls" en 1994 et "Eric Kroll's Fetish Days'" (1996) and "Eric Kroll's Beauty Parade" (1997). Plus tard, il endosse lui-même, le rôle d’éditeur en publiant toujours pour Taschen des rétrospectives d’artistes comme Eric Stanton and John Willie, deux des grands maitres du bondage des années cinquante. En février dernier, il sort son dernier ouvrage : "The New Erotic photography" où il regroupe les travaux de plus de quatre-vingts photographes du monde entier. Il brosse ainsi un panorama de l’art érotique actuel en faisant figurer entre autres Ralph Gibson, Jan Saudek, Terry Richardson, Natacha Merritt, Petter Hegre, Richard Kern, Bob Carlos Clarke, Thomas Karsten. Kroll s’érige en historien du genre et affirme ainsi son statut de mémoire vivante de l’érotisme.

Jeter les nuits vermoulues dans un sac de suie puis jeter le sac dans le puits.
Scander la fin de ce monde et de son encre boueuse, redessiner l’infini.
Je me prête à vos jeux
Ô mes petits compagnons
Et j’en invente aussi.
J’écarquille mes perceptions, je lèche la lumière. Je trace au pinceau des sentiers échevelés,
des seins de lune où je dilue les abysses.
CG in Le poulpe et la pulpe (Cardère 2011)







Jeremy Clark, aka Hush, est un illustrateur américain prolifique qui illustre des albums de groupes de heavy metal depuis de nombreuses années. Fortement influencé par Arthur Rackham, des scènes et des personnages d'araignée de Jeremy sont souvent dessinés avec un stylo à bille (il préfère utiliser des stylos qu'il a trouvé) et une pléthore d'autres matériaux allant de l'aquarelle au café.

LES CHIENS
Il y a des chiens qui viennent et meurent au monde sans jamais connaître la joie d'une course en pleine nature. Ces chiens trottinent, pressés, compressés sur les trottoirs encombrés de chaussures. Des centaines et des centaines de chaussures, à talons carrés, pointus, hauts, crantés, compensés. Ils vont trottinant, leurs petits poumons haletants, au ras des pots d'échappement. Des petits chiens à frisettes, très attachés à leurs maîtres par une belle et longue laisse. Des petits chiens "fais risette", petits clowns aux yeux de billes. Des petits chiens aux canines limées, au poil ciré. Oui, ces cons de petits chiens qui adorent les ordres, pour qui la vie est un mouchoir de pelouse et donc le seul acte de rébellion sera d’y avoir déposé, au moins une fois et sans autorisation, une crotte fumante. Des toutous appâtés, des chéris, des bébés, des amours, des Riris, des Loulous, et peut-être vous ? Pas moi en toutous cacas, moi je suis un chat !
Cg in Un vanity de vanités (Asphodèle, coll. Confettis 2013)
