Antonio Palmerini
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VIEILLIR
au fil du temps
qui s’émousse
l’âme se patine
le corps se débine
les dents fondent
dans la bouche
le cheveu blanchit
la peau se fripe
chaque cicatrice
réapparaît
veut conter
son histoire
les invisibles parfois
pleurent encore
en silence
le corps comme
un vieux livre
dont les pages
jaunissent
combien encore
à tourner ?
l’horloge bloquée
sur l’heure de
la décrépitude
un demi-siècle
a sonné
le cœur pourtant
semble solide
dessinées sur les pages
des cartes de territoires
s’en retournent en jachère
la terre appelle la chair
quelques poèmes peut-être
dont l’encre s’efface
des partitions de frissons
d’exultations
et puis des pages sales
des pages piquées
de chagrins
quelques grandes auréoles
noires sur des pages
muettes
des pages trouées
des pages envolées
aussi
qu’on ne retrouvera
plus jamais
des pages qui tremblent
sous le vent qui les tourne
et voudrait les arracher
des pages et des pages
du déjà vieux et lourd
livre du corps
de plus en plus transparentes
pourtant
et à travers lesquelles
il est bon de voir l’âme
phosphorescente
radiante à la proue
du vaisseau du cœur
âme capitaine
âme mousse
âme sirène
l’âme étoile
immortelle
le poème qui passe
de livre en livre
de bouche en bouche
de vie en vie
de brin à brin
le poème
que la peau aime
sentir au-dedans
in Histoires d'amour, histoire d'aimer
emporte
vague emporte-moi
sur tes rouleaux charmants
princesse aux mille doigts
fleur de sel et de vent
va roule-moi tout au fond
donne-moi l'ivresse mauve
et le tendre écrin blond
d’un cercueil de sable
in D'ombres
À l’origine était le Vide, et la Nuit, et le noir Erèbe, et le large Tartare ; la Terre, l’air ni le ciel n’existaient pas encore. Mais dans les profondeurs infinies de l’Erèbe, la nuit aux ailes noires enfanta un œuf sans germe, d’où sortit, à la saison fixée, Eros le désirable, le dos resplendissant de deux ailes d’or, pareil aux tourbillons rapides comme le vent. S’étant uni de nuit au vide ailé, dans le large Tartare, il façonna notre race (à nous les oiseaux) et la fit surgir la première à la lumière. Celle des Immortels n’existait pas avant qu’Eros n’eût opéré l’union de toutes choses : du mélange progressif des éléments entre eux sortirent le Ciel, l’Océan, la Terre, et la race impérissable des dieux bienheureux.
in Les Oiseaux
Ch.
création_ miroir_ passage_ joker_ ombre_ jaillissement
Qui est il, ce Joker aux multiples visages ?
Longue silhouette aux entrailles vides qui hésite a emprunter ce passage entre noir et blanc, entre ancien et renouveau, entre ciel et racines.
Que craint-il ? A t'il peur de voir son ombre dans un miroir, ou d'accepter le jaillissement de sa propre création ?
L.
*
Au travers du miroir, se fraye le passage de l'ombre. Ainsi naît par ce jaillissement, la création du Joker lumineux.
K.
*
Le joker à double face ombre son miroir d’un faux soleil. Les traits se brouillent et se dérobent. Le visage cherche le passage d’où viendra le jaillissement de la lumière. Peu importe qu’elle vienne de la voûte céleste d’une église ou de celle des arbres. Le monde sera alors sa création.
Li.
*
Je pleure comme je ris, mi-ombre mi-lumière. Pourtant la vie fourmille, je la sens, je la guette. Je devine un passage pour sortir de cet imbroglio, de ce nœud impossible à défaire sans l’aide des cathédrales. Je m’oblige à la création. Jaillissement ! Convertir les ténèbres en éclat… Je cherche dans les livres, je cherche dans les fleurs, je prie les dieux, me penche sur mon miroir : « Miroir, mon beau miroir… »
Joker !
O.
*
Dans le miroir de la création, tout jaillissement ouvre un passage. Bouquets de cathédrales, visages et forêts, la terre sur son axe a tellement de facettes. Côté noir, côté blanc, choisis ton joker, trouve la voie du milieu, le regard qui saura dénouer le nœud. Entre ombre et lumière, un chemin mène au cœur du sacré.
C.
*
L’ombre du passé se fraie un passage vers le miroir. De sa rencontre avec le Joker qui l’y attend naîtra la Création en jaillissement.
Ch.
L.
mystique_ matière_ matériau _grenier_ cœur_ mémoire
Découvrez donc le cœur de ce grenier : il est la mémoire mystique de la matière ! Vous y trouverez tous les matériaux des Origines.
Ch.
*
Dans le grenier sont les matériaux mystiques, matière qui fonde la mémoire de notre cœur.
K.
*
L’enfant à la chevelure de plante se souvient, même si depuis longtemps sa mémoire est partie se perdre dans le cœur des livres. Il se souvient du grenier de sa grand-mère, les odeurs des matériaux qu’elle utilisait pour soulager les femmes et les bêtes du village. Il se souvient qu’on la traitait de mystique. Alors qu’elle ne faisait que mettre les matières de la nature en ordre.
Li.
*
Vert, vert ! Je t’emmenais au grenier les jours de lumière, ces jours d’élans mystiques où je t’offrais mon cœur d’artichaut. A la recherche d’un trésor, nous fouillions les casiers où s’entassaient des manuscrits serrés. Il y avait matière à rêver dans tout ce fatras de souvenirs, ces objets abandonnés, ces matériaux entassés, mannequins oubliés, fleurs séchées ; j’ai gardé en mémoire cet endroit, ces instants, et cet éclairage si particulier… Vert, vert !
O.
*
Dans le grenier de la mémoire, les matériaux se font mystère, dans le grenier de la mémoire, la matière devient mystique. Dans les petites alcôves, les souvenirs s’empilent, certains sentent la naphtaline et le muguet, d’autres le musc ou la mer. Dans le grenier de la mémoire, une couturière raccommode les fleurs séchées du cœur ; à force de le lancer, le dé du hasard a perdu ses points. Dans le grenier de la mémoire, il y a autant de poussière que de trésors et quelques traces de vie palpitent encore.
C.
*
Le cœur-mémoire se souvient,
des rêves entreposés, recouverts de poussière d'étoile,
des archives mystiques, reléguées au fond du grenier,
des matériaux et désirs calcifiés, issus des profondeurs.
La mémoire du cœur attend le réveil de ces matières éteintes.
L.
K.
brisé_ besogne_ Nikita_ jalousie_ superflu_ brillance
Face au superflu comme à la brillance, Nikita n’a qu’une seule besogne : même brisée, elle remplit sa mission de désintégration. La jalousie n’est pas son affaire : elle n’aspire qu’à une vie merveilleuse.
Ch.
*
Elle se plaît à se plaindre, cette fausse Nikita,
de sa galère quotidienne, de son ardue besogne.
Cette femme brisée par sa jalousie qui convoite une vie merveilleuse,
s'illusionne de brillance mais s'acharne à s'entourer de superflu.
L.
*
Comment briser le cercle infernal de la pauvreté, de la misère ? Quand la multitude se tue à la besogne, d’autres, une poignée, dégueulent de luxe et de superflu, étalent la brillance de leur service en cristal de Bohème, s’avachissent sur leur yacht. « La jalousie envers ce qui brille n’est pas une solution. Je préconise la révolution» disait Nikita.
Li.
*
Nikita, Riquita, fleur de java. J’aimais le bal du samedi soir où tu m’emmenais après avoir troqué ton bleu de travail pour un costume de monsieur. Je sortais ma plus jolie blouse et nous jouions à la vie merveilleuse malgré l’âpre besogne de la journée qui nous avait rendu l’âme rugueuse et ma jalousie au creux du ventre à te voir papillonner et essayer d’exister. Mes rêves brisés comme ce verre, ce matin chez la comtesse. Tout ce superflu, ce luxe, cette brillance dont nous sommes exclus. Entends-tu ma révolte ?...
O.
*
Nikita…. « Comment exister quand on doit se battre pour tout ? ». Une vie merveilleuse, lui avait-il promis, le luxe, la vie en rose, le conte de fée occidental. Elle a tout laissé derrière elle, Nikita, la maison froide, son enfance de misère, son père alcoolisé, elle a tout laissé et elle a suivi celui qui lui faisait miroiter un avenir de princesse. Le superflu, la brillance, elle y croyait Nikita, elle voulait que tout son village en crève de jalousie, tous ceux qui l’avaient humiliée, alors elle l’a suivi le beau capitaine, elle l’a suivi tout droit en enfer quand sitôt arrivé au pays des merveilles, il l’a brisée et mise à la besogne. Nikita sur le trottoir. Nikita, la désintégration. Un révolver sur la tempe, Nikita suicidée.
C.
*
Pourquoi du superflu naît la brillance ? Pourquoi du brisé naît la besogne ?
Pour que Nikita soit exempte de jalousie et d'ignorance.
K.
O.
rotation_ transmission_ religion_ empreinte_ rond_ pêcheur
L’empreinte du pêcheur tourne en rond : la transmission de sa religion dans le règne animal se heurte à la rotation du temps.
Ch.
*
La rotation de la Terre dessine forcément un rond et ainsi le pécheur laisse son empreinte engendrant transmission et religion.
K.
*
Le monde en rotation perpétuelle laisse d’étranges empreintes. Dès le début, malgré la difficulté, chacun fait sont petit rond dans l’eau et pousse sa balle jusqu’au cœur des cibles. Et tout ça, ça avance, quel miracle ! Religion de l’improbable, l’homme et l’animal continuent la transmission… bien qu’ils soient l’hameçon au bout de la ligne du pêcheur.
Li.
*
Depuis sa naissance
ce besoin de sacré
une trace pour masquer les peurs
Homme fier, intelligent
créateur d'histoires, légendes
religions
Peu à peu l'amnésie, sans transmission
il n'est pas plus qu'un poisson tiré hors de l'eau
par un pêcheur qui s'amuse
Ouvrant la bouche
pour prendre de l'air
il s'étouffe...
S'il est chanceux, trop petit
rejeté, il pourra retourner
faire ses ronds tout étourdi
Trop heureux de rentrer dans la danse
hypnotisé par la rotation du banc de sardines
il participe gaiement. Insouciant
À son palais la blessure de l'hameçon
en son cœur l'illusion
de s'être échappé, sauvé
Il tourne, tourne, oublie
inconscient de la cible, l'empreinte
qu'il porte sur le dos.
L.
*
La roue du temps a laissé son empreinte. Le temps c’est de l’argent, lance l’émir en rotation sur le museau de l’otarie. C’est le loto de la vie, le pêcheur et sa pêche, tantôt miraculé, tantôt bredouille, tout est question de rotation, de courroie de transmission. Fourmis de toutes religions, vous tournez en rond ! Pour trouver l’issue, suivez les poissons, oubliez les écritures, les masques et les cibles, cherchez l’embouchure et débouchez sur le vaste océan de l’indifférencié.
C.
*
Un tour de roue, encore un dans un monde qui ne tourne pas rond. Pauvres pêcheurs dans l’attente, dans l’espoir de la rédemption…Elles ont bon dos, les religions, les transmissions de pouvoir ! Tout est écrit depuis la nuit des temps. La vie grouille, dévore. Les fourmis s’engouffrent dans les signes cabalistiques, empêchent la rotation d’un pantin désarticulé. Celui-ci ne laissera aucune trace, aucune empreinte. Tourne le ballon sur le nez du phoque, tournent les heures anciennes, ici ou là, en Arabie… Peu importe de quel côté du globe, l’homme marche seul. Il cherche à ranimer le soleil. Il envisage la terre à l’envers, la vie à reculons ou encore se mêler aux poissons et aux cauris de nacre. Les dés sont pipés. Son nom est déjà inscrit sur la liste ; il tend le dos, cible promise à l’assassin.
O.
Li.
vie_ luxure_ voyage_ feu_ résilience_ temps
La vie offre du temps pour la résilience pendant que la luxure du voyage attise le feu.
Ch.
*
Voyage, bel oiseau de feu,
Brûle le temps, passe la vie,
En luxure ou résilience.
L.
*
La porte ouverte de l'esprit fait passer la résilience, la vie et la luxure. La résilience, ce feu qui pour un long temps, permet un autre voyage.
K.
Une vie de luxure et de voyages à l’aune du temps, ne vaut ni plus ni moins que le chemin des pénitents et les anges auront beau pisser sur le feu, seul l’oiseau du temps saura toquer au cœur quand viendra le moment d’emprunter la passerelle. Vers le haut ou vers le bas, lumière ou ténèbres, la vie reste un cactus de résilience.
C.
*
Insouciante, je l’étais. J’offrais mes cuisses au soleil, rêvais de luxure, d’exotisme et d’improbables voyages.
Une corneille noire, messagère du vent mauvais, a tout balayé .
Ma vie s’est embrasée, foudre et sang sous l’arche des flammes, le feu a tout dévasté.
Je pisse comme je pleure, comme dit la chanson, sur le temps perdu, celui qui n’est plus.
Je vaincrai mes nuits sans sommeil, mes trous noirs où poussent des cactus, j’accueillerai la résilience et lui construirai un temple !
O.
*
Telle est la vie au début : un voyage dans le feu et la luxure. Tu n’es que de passage mais tu ne le sais pas. En équilibre sur une étroite passerelle, tu pisses sur les problèmes. Tu es jeune, elle est belle. Vous ne pensez pas à l’horloge, aux cactus, à la noirceur du corbeau. Il sera bien assez temps de penser à la résilience.
Li.
C.
Pensive_ douceur_ souvenir_ regard_ érotisme_ carnivore
Le regard carnivore posé sur la douceur pensive fait émerger un souvenir d’érotisme.
Ch.
*
Femmes pensives,
Yeux clos, souvenirs de douceur.
Regards braqués,
Dos tournés, douleur profonde.
Érotisme carnivore
L.
Quoi de plus naturel que la douceur ? La lumineuse pensive aurait fait disparaître un souvenir nocif :
tel un carnivore affamé
telle une belle nuit d'érotisme.
Tel un vif regard éblouissant.
K.
*
La déprime, bête carnivore, te lacère le cerveau. Les mouchoirs s’accumulent dans la chambre. Loin des champs, de l’homme, tu restes pensive pendant un temps infini. Sans un regard sur ton corps, sans plus jamais aucune douceur sur tes seins. L’érotisme n’est plus qu’un souvenir.
Li.
*
Tu me vois pensive ou les yeux fermés et me crois endormie. Je sens ton regard qui insiste sur ma peau. Je ne suis pas partie. Je nage, lascive, dans la douceur des souvenirs et voyage en territoires clandestins où l’érotisme serait carnivore. J’offre mon sein à la griffure sauvage. On essaie ? Je m’ennuie. Pantin désarticulé, femme oubliée, j’ai besoin d’air. La lumière derrière la fenêtre. Un rai d’espoir pour mes ailes déployées.
O.
*
La femme est pensive, tant de vies vécues déjà, toujours à offrir sa douceur, amante, mère, sœur, fille de joie, toujours à taire sa douleur, à baisser le regard, à cacher l’ourse en elle, à la cacher au plus profond de ses forêts intimes, loin des chasseurs, dans un souvenir de cascade et de courses sauvages. La femme est pensive, son cœur brûle comme la Terre. Tant de vies vécues déjà, danse saccadée sur le métronome du temps, toujours à offrir son corps aux carnivores qui spéculent sur l’érotisme. Amantes, mère, sœurs, ourses de joies, ne baissez plus le regard.
C.
O.
crépuscule_totem_semer
Il y a des villes qui hurlent à chaque coin de leurs rues et de bons chiens qui veillent sur les crépuscules. Il y a des villes qui crochètent leurs carrefours et des sorciers y sèment des totems où on retrouve accrochés, au petit matin, les rêves brisés de jeunes filles venues d’ailleurs colorés. Dans le labyrinthe des nuits, des murailles rougeoyantes enserrent des minotaures de paille. Dans les quartiers des quêtes louches, combien d’hommes carbonisés s’adossent au ciment des solitudes ?
C.
Crépuscule incertain d’un univers inventé où semer ne sert plus à rien. Toutes les croyances se sont évanouies. Reste le totem de pierre planté dans la terre, et quelque symbole et emblème qui ont su résister, une croix bigarrée, un masque de taureau, vestiges des forces perdues. Intervention impossible des naïades aux sources taries ; elles s’inscrivent pour une heure de piscine, mardi soir, à l’angle du boulevard, avant que le ciel ne se couvre de sang. J’entends déjà le cri de la nature qui fracasse le silence. Seul, le chien muet se souviendra. Immuable, il gardera un temple vide dans l’attente de l’improbable retour des peuples unis.
O.
C.
funambule_recherche_psychiatrie
Funambule sur le fil des ailleurs, les rives m’attirent. Je jette ma ligne au gré du hasard, pêche un mouton qui bêle et crucifie mes nuits. Cauchemars où se battent nains de jardin et chouettes diaboliques en recherche de pouvoir. Prendre un avion. M’échapper. Oublier ton corps d’Apollon dont je suis prisonnière et tes émois affichés dignes de la psychiatrie. Partir. Loin de l’œil qui me cloue.
O.
Elle est folle, ils ont dit, je les ai entendus, ils ont dit qu’elle était folle, la pêcheuse de songes somnambule. La nuit, elle grimpe au mat du grand cirque, effrayée par les nains de son jardin dont les regards la poursuivent. « Noire Neige, Noire Neige », est-ce ainsi qu’ils l’appellent ? Elle grimpe au plus haut du chapiteau et cherche l’Homme parmi les moutons-garous qui hurlent et les avions de nuit. L’Homme, juste une image en somme et elle marche, funambule, entre la mort et l’amour, le détachement et la psychiatrie. Elle est folle, ils ont dit, elle est folle la pêcheuse de songes somnambule. La voilà pourtant bien tranquille, campée sur sa plage de galets. Qui sait ce qu’elle pêche, pêchera ou a pêché ?
C.
et deux textes sur un collage d'A.
lumière_effervescence_ascension
La vie, là, qui grouille, rumeur des marchés flottants. La vie, avec ses orages, ses ciels noirs à supporter mais aussi ses pleines lumières. Songer à quitter l’effervescence des vivants pour aller vers plus de clarté ! M’envoler vers les cieux. Dans mon ascension, ceindre des anges de tulle blanc parsemé de fleur fraîches qui distilleraient l’innocence. Plus de plafond au-dessus de ma tête. Juste le ciel ! Flotter, libérée…
O.
Désir d’ascension… Suivre le chemin de lumière, l’éveil des fleurs jusqu’à trouver la source de mon Extrême-Orient. Verticalité des tiges, je rêve les couleurs du jour, dans une effervescence d’espoir et le tumulte du cœur. Chaque nuit me ramène à un rêve de départ, je m’accroche, je plonge et m’élève à chaque pas.
C.