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CATHY GARCIA-CANALES - Page 187

  • André Bucher, hommage

    Un écrivain que j'apprécie beaucoup est parti rejoindre d'autres cimes et vallées... Parti Déneiger le ciel avec sa Fée d'hiver... 

     

    Voir ma note de lecture à propos de Fée d'hiver

    http://cathygarcia.hautetfort.com/archive/2012/10/22/fee-d-hiver-d-andre-bucher.html

     

    André Bucher, écrivain, paysan, planteur d'arbres est décédé à l’âge de 76 ans des suites d’une longue maladie à Montfroc dans la Drôme, entouré des siens.
    Auteur de dix romans et deux récits publiés chez Sabine Wespieser puis aux éditions Le mot et le reste, il était regardé par François Busnel comme « l’un de nos meilleurs écrivains ».
    Considéré comme l’un des tenants majeurs du nature-writing à la française, la nature n’était pas un décor mais un personnage central de ses histoires, dans lesquelles les hommes habitent un pays qui ressemble à celui de l'écrivain.

    "De même qu’il existe une lutte à mener sur le langage, on peut être natif d’un pays, supposé enraciné – je préfère dire ancré – et le regarder mourir. On peut aussi venir d’ailleurs et en faire partie intégrante. On en revient à cette évocation des racines. Aériennes, souterraines, elles vous poussent ou vous retiennent. En soi, l’écriture propose un déracinement dans ce mélange permanent d’appartenance et d’exil. Ce qui explique mon obstination face à cet incessant flux et reflux, à vouloir planter, éclaircir, élaguer et non seulement abattre, mais remplacer, réparer même. Les arbres symbolisent la jonction, une symbiose adéquate entre ces pratiques."


    À l’écart, son dernier ouvrage paru en 2016 est un récit (qu'il a écrit sur une demande de son éditeur Le mots et le reste) où l’auteur développe un ensemble de thématiques qui circonscrivent son univers. André Bucher prend la parole et partage sa vision sur le rôle de l’écrivain-paysan, son rapport au temps et aux saisons, l’enracinement au lieu et le déracinement pas l’écriture. Qu’est-ce qu’écrire sur la vallée du Jabron et passer d’une expérience particulière à une vision plus globale ? Au fil de ces textes, André Bucher revient sur l’écologie actuelle, le rapport que ce précurseur de l’agriculture bio entretient avec la nature, le lien qu’il tisse entre ces paysages où il évolue et son imaginaire. À l’écart dessine la géographie intime d’André Bucher, permet de mieux cerner son œuvre et porte au jour des questionnements actuels. Voir ici :
    https://lemotetlereste.com/litteratures/alecart/

     

     

     

    André Bucher, entre terre et ciel, un documentaire de Benoît Pupier (2013, 2h09) :

     

     

  • Revue Nouveaux Délits n° 73, l'édito

     

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    Adepte pratiquante depuis longtemps de la secte des décroissants, alias les khmers verts et autres terroristes en herbe de la simplicité joyeuse et volontaire, je ne devrais que me réjouir du très soudain engouement des zélites pour la sobriété… Enfin, pour notre sobriété, à nous les gens très zordinaires. Un bon nombre d’ailleurs n’a pas été consulté pour être énergétiquement et financièrement sobres depuis longtemps ou toujours — et le picrate bon marché pour l’oublier ne dira pas le contraire. Je dois avouer que je perds vite mon calme devant les énormités proférées actuellement (déjà que…), ce qui est mauvais pour mon évolution spirituelle.

    L’art du greenwashing n’a d’égal que celui du brainwashing… et autres anglicismes à la mode (and God took the queen !). En mai dernier, je tapotais sur mon clavier : « Hier j'ai entendu à la radio le terme "écologie pragmatique" sans doute en opposition avec une écologie qui serait utopique, l'un et l'autre ne veulent strictement rien dire, comme 95 % de ce qu'on entend actuellement venant des "autorisés à parler", civilisation du blablabla aux multiples méfaits (…). J'ai souvent eu honte de faire partie d'une espèce qui se laisse ainsi mener par le pire d'elle-même et par ses roquets en chef et qui en redemande de l'hypnose séductrice d'influences en tout genre — et surtout du plus mauvais — mais là ça devient irrespirable. Pour moi il n'y a plus de judicieuse radicalité assez radicale pour stopper cette folie et elle sera de toutes façons étouffée, écrasée par ce besoin de continuer encore et encore à sucer tout ce qui est suçable, à pomper ce qui est pompable. Nous sommes toutes et tous complètement incohérents ! (…) J'ai toujours au fond de ma poche un peu de poudre de perlimpinpin d'espoir — pas de celle qui se jette aux yeux, plutôt celle à diluer jour après jour dans la citerne grise du découragement  — l’espoir que quelque chose va faire ding ou bing ou clash soudainement et en même temps dans la tête de chacun-e d'entre nous, partout sur cette planète ! Et je dois dire qu’un certain nombre de personnes, et notamment des jeunes, mettent de la couleur dans ma poudre mais je n'oublie jamais que des hurluberlus de notre espèce sont bien plus (ir)responsables que d'autres : ceux et celles qui se prennent pour des hurluberélu-e-s pour toutes sortes de déraisons et puis nous autres habitants des pays qui se gavent depuis des siècles, des millénaires même » et je finissais ce coup de gueule trop long pour le mettre ici par « Nous n'avons plus beaucoup de temps et toutes celles et ceux qui ont compris depuis trop longtemps déjà sont fatigué-e-s de tenir la torche allumée, vraiment, je peux le voir, l’entendre et moi-même à ma propre mesure et déception après déception, je n’en peux plus. Alors voilà, aujourd'hui même, tout ce qui nous tue, tout ce qui tue, oppresse, manque de respect à cette planète et à toutes les formes de vie doit tomber, aujourd'hui même, maintenant, là, de suite !!! »

    Et bien ce sera là mon édito pour ce numéro d’automne !

     

     

    Ne leur pardonnez pas. Ils savent ce qu'ils font.

    Claire Séverac (1948-2016)

     

     

    Voir sommaire et plus ici :

    http://larevuenouveauxdelits.hautetfort.com/archive/2022/09/27/nouveaux-delits-n-73-6403351.html

     

     

     

     

  • Copie de la version akkadienne de la Descente d'Ishtar aux Enfers, issue de la « Bibliothèque d'Assurbanipal » - Ninive, VIIe siècle av. J.-C.

    Copie de la version akkadienne de la Descente d'Ishtar aux Enfers, issue de la « Bibliothèque d'Assurbanipal » à Ninive, VIIe siècle av. J.-C.,.jpg

     

    Toi le frère, le fils, le père

    et l’Ancien qui a trahi,

    tu te dresses en conquérant

    sur des ruines et des cendres.

    Tu invoques l’amour

    glaive à la main,

    des fusils des roquettes,

    innombrables phallus

    de destruction.

     

    Tu n’as jamais été pourtant

    aussi impuissant,

    homme émasculé du sens,

    depuis que les déesses de l’amour

    tu as maudites.

     

    Innana, Ishtar, Astarté

    Brûlés le fruit le jardin

    Symboles de ta perdition

     

     

    in Salines

     

     

     

     

  • Yulia Ustinova

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    Il y a des passages aux flancs des falaises pour haler les rêves.

    D’une ogresse folle surgissent des écluses pour des barques fabuleuses.

     

    Intuitions et évidences tricotent leurs filets pour les pêcheurs de mystères fugaces.

    Le saisissement est tel, nul retour n’est possible.

     

    in Le poulpe et la pulpe

     

     

  • Dengbej Xalîde

     

     

    "Je me promène dans les montagnes, telle une gazelle, je nage dans la rivière comme un canard, je suis l'eau de la cascade qui frappe la pierre.

    Autrefois ils étaient paysans. Souvent vieux et barbus. Aujourd'hui, le dengbêj a pris les allures d'une jolie femme bien de son temps mais qui chante comme les anciens. Xalîde, une des rares femmes à exercer ce rôle, perpétue ainsi la tradition kurde en Turquie, mais en y ajoutant une note bien à elle : celle d'utiliser cet art ancestral comme une véritable arme politique.

     

    Mai 2022, ISTANBUL

     

    "La police turque a pris d’assaut l’appartement de la barde kurde (dengbêj) Xalîde à Istanbul. La musicienne a été battue et arrêtée.

     
    L’artiste kurde Xalîde a été placée en garde à vue jeudi par la police turque. Les forces spéciales ont pris d’assaut l’appartement de la célèbre chanteuse barde (dengbêj) dans le cadre d’une « enquête ». Les policiers ont endommagé un saz (instrument à corde) et confisqué des livres tandis que la musicienne a reçu des coups de poing. Xalîde est l’un des musiciens du Centre Culturel Mezopotamya (MKM).
     
    Le Centre culturel Mezopotamya a été fondé à Istanbul en 1991. Son co-fondateur le plus connu était l’écrivain kurde Musa Anter, qui a été assassiné par l’État turc en 1992. Le centre culturel a apporté de précieuses contributions dans les domaines de la musique, du théâtre, de la danse, cinéma et littérature contre l’assimilation et l’ignorance dont est victime la culture kurde, notamment en Turquie. Après Istanbul, des succursales ont été créées dans plusieurs villes kurdes, toutes fermées depuis par le régime d’Erdoğan."
     
    Source : Kurdistan au féminin
     
     
     
     
     
  • Hozan Mizgîn - Newroz

     

    Chanteuse, musicienne et révolutionnaire, figure centrale du mouvement kurde pour la liberté des femmes, pionnière de l’art révolutionnaire et de la culture de résistance du PKK.

    Hozan Mizgîn est né en 1962 sous le nom de Gurbet Aydın dans un village de Tetwan près d’Êlih (Batman)., elle a rencontré le PHH dans les années 70 et s'est engagée dans la lutte. Le PKK a considèré la lutte de libération des femmes comme indispensable depuis sa fondation. La conviction que la liberté des femmes est le critère le plus important pour la liberté collective est au cœur des concepts et des structures du mouvement kurde de liberté. Lors de son troisième congrès, le PKK a fait les premiers pas vers l’organisation autonome des femmes. Le changement dans la lutte pour la liberté a été pratiquement mis en œuvre en 1987 avec la fondation de l’Union des femmes patriotiques du Kurdistan (Yekitiya Jinên Welatparezên Kurdistan, YJWK). Cette organisation a examiné la construction des femmes et de la famille dans son contexte historique et a lancé les premières discussions sur les problèmes de l’organisation des femmes. Elle a placé la perspective de la libération des femmes au premier plan à côté de la libération de la nation et de la classe. Hozan Mizgîn était l’un des membres fondateurs de YYWK. Mais Hozan Mizgîn a également participé à la lutte militaire pour le droit des Kurdes à l’autodétermination. Elle a été le premier commandant de guérilla au niveau provincial du PKK, et entre-temps elle a conduit jusqu’à 700 combattants. Elle a été envoyée comme déléguée de Mêrdîn (Mardin) au quatrième congrès du parti en 1991. Là, elle a été affectée comme commandant de la région de Garzan. Le 11 mai 1992, elle se trouvait dans un village près de son village natal de Tetwan, un informateur a révélé l’emplacement de son groupe. Des centaines de soldats de l’armée turque sont alors arrivés et ont assiégé le village. De graves affrontements ont suivi, qui ont duré jusque dans la soirée. Hozan Mizgîn n’a pas répondu aux demandes de reddition. Elle s’est battue jusqu’à la dernière balle et est tombée dans la résistance.

     

    Source :  https://komun-academy.com/2020/05/11/hozan-mizgin-pioneer-of-kurdish-resistance-music/

    résumé et traduction : moi-même

     

     

  • Zehra Doğan

     

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    Zehra Doğan (née en 1989 à Diyarbakır) est une artiste, journaliste et autrice kurde originaire de Diyarbakır. Elle est une des fondatrices de Jinha, une agence d'information féministe kurde, dont la rédaction est entièrement composée de femmes. Elle a été emprisonnée pendant 600 jours en Turquie après la sévère vague de répression de 2016. Dans les geôles du régime d’Erdogan, cette féministe a continué à créer et lutter. Vous trouverez pas mal de ses œuvres dont celles réalisées en prison sur ce blog.

     

    https://zehradogan.net/

     

     

     

     

     

     

     

  • Shamsia Hassani

     

     

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    Shamsia Hassani. Ommolbahni Hassani dite Shamsia, née en 1988 à Téhéran

    est une graffeuse afghane et professeure agrégée de sculpture à l' université de Kaboul. 

     

    https://www.shamsiahassani.net/

     

    J'ai posté pas mal d’œuvres d'elle déjà sur mon blog mais donc voilà, elle vit toujours à Kaboul, c'est à dire actuellement sous le régime taliban...... enfermée donc, elle continue à créer dans son studio mais n'ose plus sortir. Ses œuvres ont été effacées des murs de Kaboul mais elle arrive à en poster encore via les réseaux sociaux, une expo hommage est prévue en novembre 2022 à Toulouse par l'asso Be art Toulouse.

     

     

     

     

     

  • Femmes et hommes d'Iran

     

    "La ville de Yazd : les femmes courageuses d'Iran. Avez-vous déjà vu des hommes applaudir des femmes comme ça ? Soutenir des femmes comme ça ? Et vous ? Avez-vous déjà vu des hommes se battre pour les femmes de tout leur cœur ? Se faire battre ? Se faire tuer, littéralement mourir pour les femmes ? Pour la liberté des femmes ? L'avez-vous vu ? C'est le mouvement le plus glorieux pour les femmes dans le monde, aussi loin que l'on se souvienne. C'est historique. Et quoi qu'il arrive, ces jeunes garçons et filles en Iran sont victorieux. L'Iran est victorieux."

    Golshifteh Farahani

     

    Oui il y a des hommes avec elles et ça c'est vraiment bien, je dirais normal aussi, mais dans le monde tel qu'il est, on va dire que c'est très bien ! Et n'en oublions pas les femmes afghanes et toutes les autres...