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CATHY GARCIA-CANALES - Page 195

  •  Denise Desautel

     

    joggeuse de grand fond, tu cours

    jusqu’au bout du continent

    jusqu’au bout du siècle

    champs minés, océans, naufrages

    jets de plomb et de sang

    squelettes en pile

    le long de ton chemin

    tu repousses ce que tu hais

    cette panoplie d’objets blessants

    à la portée de n’importe quelle bouche

    de n’importe quelle main

    mensonges, rancunes et petits fusils

    tu cours, tu voles

    tu vas vers la beauté

    tes bras acrobates

    tes paumes

    béantes

     

    in La marathonienne

     

     

     

  • Lâche ta tête, trouve ton âme

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    *

    Tu te lèves, et tu vois la sale gueule du monde, les flippés qui se regroupent en meutes hargneuses et assassines, les mers qui vomissent la mort, les plus "jamais ça" qui ont fondu comme neige au chalumeau, les culs mal bénis qui rêvent d'inquisition, les trous du cul qui chient des lingots et à qui un enfant de 4 ans né dans un bidonville pourrait donner des leçons d'humanité de haut niveau.

    Ne cherchez pas, l'enfer c'est ici. Les enfers, il y en a de toutes sortes, mais si on est là avec encore un minimum de dignité, ce n'est pas seulement pour se lamenter sans fin ou aboyer plus fort, c'est qu'il y a quelque chose à comprendre, des choses à faire, petites, toute petites, minuscules, ridicules, risibles, mais avec courage, avec du cœur.



    Nous ne serons pas des héros, des sauveurs, ni plus humains ni meilleurs que les autres, nous sommes tous reliés, qu'on le veuille ou non, enchainés les uns aux autres. La moindre de nos pensées forme des ondes, le moindre de nos actes a des répercussions sans fin. Un mot après l'autre, un geste après l'autre, un pas après l'autre, nous ne sommes pas là pour rien mais nous ne pouvons agir que là où nous sommes et à partir de là où nous en sommes.



    Et il y a des choses essentielles à comprendre au-delà des apparences. Cherchons toujours et encore ; apprenons toujours et encore ; et sur nous-mêmes pour commencer, pour ne plus être dupes de cet enchainement continuel de causes et d'effets, de cet enchainement continuel de nos pensées qui nous rend malades sans nous rendre pour autant plus efficaces.



    C'est énorme en fait d'être là, ÉNORME.......... et je ne sais pas si c'est la fatigue qui m'inspire (de nouveau en concubinage avec Dracula, j'ai atteint là l'au-delà de la fatigue)..... Mais vraiment, arrachons-nous aux engrenages et essayons de percer le brouillard pour voir les choses telles qu'elles sont vraiment. Toutes les sagesses et philosophies humaines convergent vers un même point, alors ouvrons bien nos écoutilles, toutes ! Et acceptons à quel point nous sommes ignorants mais servons-nous aussi de tous ces flambeaux posés depuis le début du monde pour éclairer notre voie d'humanité ! À l'échelle cosmique, notre temps ne tient même pas dans une fraction de secondes....



    in Ourse bipolaire,
    le 30 juin 2018

     

     

     

     

  • #N.O.R.M.O#

    Normopensants, normointégrés, normonormaux, normosexués, normocalibrés, normogenrés, normobelles & normobeaux, normofoutus, normoformés & normoformatés, normoconsommateurs et normoconsommés, normocolorés, normomédicalisés, normoconnectés, normoagissants, normoglissants, normovaccinés, normosélectionnés, normocasés, normoQRcodés, normorienquidépasse, normoparfaits, bienvenue dans votre nouveau NORMOMONDE !

     

     

  • Julos Beaucarne

    Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent
    Qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents
    Ne vous laissez pas attacher
    Ne permettez pas qu’on fasse sur vous
    Des rêves impossibles
    On est en amour avec vous
    Tant que vous correspondez au rêve que l’on a fait sur vous
    Alors le fleuve Amour coule tranquille

    Les jours sont heureux sous les marronniers mauves
    Mais s’il vous arrive de ne plus être
    Ce personnage qui marchait dans le rêve
    Alors soufflent les vents contraires
    Le bateau tangue, la voile se déchire
    On met les canots à la mer
    Les mots d’amour deviennent des mots couteaux
    Qu’on vous enfonce dans le cœur
    La personne qui hier vous chérissait
    Aujourd’hui vous hait.
    La personne qui avait une si belle oreille
    Pour vous écouter pleurer et rire
    Ne peut plus supporter le son de votre voix

    Plus rien n’est négociable
    On a jeté votre valise par la fenêtre
    Il pleut et vous remontez la rue
    Dans votre pardessus noir
    Est-ce aimer que de vouloir que l’autre
    Quitte sa propre route et son propre voyage ?
    Est-ce aimer que d’enfermer l’autre
    Dans la prison de son propre rêve ?

    Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent
    Qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents
    Ne vous laissez pas rêver par quelqu’un d’autre que vous-même
    Chacun a son chemin qu’il est seul parfois à comprendre
    Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent
    Si nous pouvions être d’abord toutes et tous
    Et avant tout et premièrement
    Des amants de la Vie
    Alors nous ne serions plus ces éternels questionneurs, ces éternels mendiants
    Qui perdent tant d’énergie et tant de temps
    À attendre des autres, des signes, des baisers, de la reconnaissance

    Si nous étions avant tout et premièrement des amants de la Vie
    Tout nous serait cadeau, nous ne serions jamais déçus
    On ne peut se permettre de rêver que sur soi-même
    Moi seul connais le chemin qui conduit au bout de mon chemin
    Chacun est dans sa vie et dans sa peau
    À chacun sa texture, son tissage et ses mots.