Léon Tolstoï
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Il n'y a personne ici,
il n’y a personne ici.
La bonté est morte
la lune est morte,
l’eau est morte,
le puits est mort,
l’arbre a remis ses quatre saisons à l'oubli.
Le nuage,
sa pluie,
et le bleu sans fin,
son ciel,
les yeux des étoiles sont flous,
la voie lactée est malade.
Ici, oiseau chantant est pendu
et dans l'œil de l'étoile brillante, une épine.
On entendait mugir la terre dans sa belle nage dans le vide,
dans le fluide du vide, dans la grande béance noire.
in Au pays des poules aux œufs d’or
C'est à l'artiste de proclamer sa foi dans le Oui éternel, de dire : "Je crois en un idéal qui plane sur toute la terre, qui la pénètre toute entière... en un idéal de Paradis qui n'est pas le produit de l'imagination, mais l'ultime réalité où toutes choses résident et se meuvent. Je crois que cette vision du paradis s'aperçoit dans la lumière du soleil, dans la verdure de la terre, dans la beauté de la figure humaine, dans l'illumination de la vie humaine, et même dans des objets en apparence insignifiants et sans attraits. Partout sur cette terre, l'esprit du Paradis veille et fait entendre sa voix. Il atteint notre oreille intérieure sans que nous le sachions, il donne le ton à notre harpe de vie, dont la musique envoie notre aspiration au-delà du fini, non seulement en prières et en espérances, mais en temples qui sont des flammes de pierre, en peintures qui sont des rêves immortalisés, en danse qui est méditation extatique au centre immobile du mouvement."
in Le sens de l'art