Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

CATHY GARCIA-CANALES - Page 291

  • Théodore Monod

     

    Si on veut sauver les ours des Pyrénées - si on voulait, on ne veut pas en vérité… -, si on voulait les sauver, il faudrait leur foutre la paix, mais pas continuer à créer des routes forestières, à exploiter la forêt, à envoyer les chasseurs faire des battues aux sangliers avec des chiens dans leur territoire, etc. Il faudrait prendre des mesures nécessaires sur des bêtes qui ont besoin d'espace. C'est pratiquement fini, ces ours vont disparaître. Mais on aura fait de beaux discours sans prendre une décision politique courageuse, car on sait très bien que les villageois et les élus sont contre les ours. Ils ne songent qu'à la mise en valeur (comme ils disent) de la montagne, pour le fric, comme d'habitude. Tant que nous vivrons dans une société qui repose directement sur le profit et l'argent, la nature sera saccagée. Puisqu'une chose rapporte, elle est tolérée. Cela va loin, parce que c'est la société qu'il faut changer, la structure de la société.

     

     

     

  • Voyage en mémoires indiennes, documentaire de Jo Béranger & Doris Buttignol

     

     

    Sally Tisiga, jeune femme d’origine indienne, nous entraîne dans un voyage à travers les paysages grandioses de l’Ouest Canadien. A la recherche de sa propre histoire, Sally va revisiter la mémoire de générations d’enfants autochtones arrachés à leur culture et dont la souffrance, scellée dans le silence, s’est perpétrée jusqu’aux enfants d’aujourd’hui. De la parole libérée émerge un questionnement universel sur l’identité dans ce monde où le sacrifice de groupes humains au nom du profit à tout prix résonne sur tous les continents…

     

     

  • Michael Wasson - Autoportrait sous forme d'os collectés

     

    AUTOPORTRAIT SOUS FORME D’OS COLLECTÉS

    (RÉJOUISSEZ-VOUS, RÉJOUISSEZ-VOUS !)

     

    (après la mise en vente aux enchères des restes humains & des objets indigènes à Paris)

     

    Car il y a une médaille d’honneur bien polie

    qui brille suspendue dans ma poitrine telle un autre

    cœur humain immobilisé : car mon corps

    est étendu ici et vous attend dans des champs

    brisés par des mains ayant la même forme que

    des éclats d’obus : car j’apprends

    à me lever de nouveau

    uniquement pourvu d’os nettoyés : elles chantent réjouissez-vous

    réjouissez-vous les cages thoraciques rendues paisibles de notre

    bien-aimée nation : car le massacre consiste seulement

    en une série de photographies décolorées, des archives

    de neige & rien d‘autre : mère, dis-moi,

    de quoi te souviens-tu de la main d’un autre homme

    qui fouille de nuit dans ta gorge

    tel un gant gelé : c’était chaud

    comment ? Était-ce celui avec les mots d’un dieu

    perlés au-dessus de ses lèvres comme gouttes de sueur ? Car

    le blessé est quelqu’un de touché

    & de pénétré par l’arme à laquelle nous donnons forme

    dans nos empreintes digitales : peu importe combien détruits

    ou doux : nous retournons au champ

    enveloppés dans ce nom de

    dieu : réjouissez-vous réjouissez-vous, disent les os

    de la main qui réclament le poids de la mémoire :

    car je suis une décennie : un siècle

    de soif bouche ouverte

    même quand la neige continue de tomber  ̶

    & tombe en la traversant :

     

     

    In Autoportrait aux siècles souillés, éd. des lisières, 2018

     

     

     

    Michael Wasson est nimíipuu, c’est-à-dire Nez percé. Il a grandi sur une réserve, dans l’Idaho (États-Unis).

     

     

     

     

     

  • Noam Chomsky

     

    Ces dernières années, on a accordé aux sociétés des droits qui dépassent largement ceux des personnes. D’après les règles de l’Organisation Mondiale du Commerce, les sociétés peuvent exiger ce qu’on appelle le droit au « traitement national ». Cela signifie que la General Motors, si elle opère au Mexique, peut demander à être traitée comme une firme mexicaine. Un Mexicain ne peut pas débarquer à New York, demander un traitement national et s’en trouver fort bien ; les sociétés si.

    in Sur le contrôle de nos vies

     

     

     

  • Vivian Maier - Emmett Leo Kelly, le clown “Weary Willie” - 1960

    Vivian-Maier-Emmett Kelly as the clown figure “Weary Willie”.jpg

     

    "Emmett Leo Kelly. Il a d’abord été trapéziste avant d’inventer son personnage de clown tragique inspiré par les « hobos », ces vagabonds qui parcouraient les États-Unis pendant la Grande Dépression. Ceux-ci prenaient clandestinement le train pour parcourir les immenses distances séparant les endroits où l’on trouvait du travail. Son personnage pathétique a révolutionné le statut de l’Auguste et effacé le clown blanc. Il lui a créé une véritable identité : « Weary Willie », Willie le fatigué, le clown triste toujours décalé, toujours à faire des actions bizarres.

    Weary Willie, répétition de sonorités comme les roues grinçantes du chemin de fer, Weary Willie a bouleversé l’Amérique dès 1942. Il était la vedette du cirque Barnum et Bailey, il faisait rire et pleurer à la fois."