Konsta Punkka
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Si on veut sauver les ours des Pyrénées - si on voulait, on ne veut pas en vérité… -, si on voulait les sauver, il faudrait leur foutre la paix, mais pas continuer à créer des routes forestières, à exploiter la forêt, à envoyer les chasseurs faire des battues aux sangliers avec des chiens dans leur territoire, etc. Il faudrait prendre des mesures nécessaires sur des bêtes qui ont besoin d'espace. C'est pratiquement fini, ces ours vont disparaître. Mais on aura fait de beaux discours sans prendre une décision politique courageuse, car on sait très bien que les villageois et les élus sont contre les ours. Ils ne songent qu'à la mise en valeur (comme ils disent) de la montagne, pour le fric, comme d'habitude. Tant que nous vivrons dans une société qui repose directement sur le profit et l'argent, la nature sera saccagée. Puisqu'une chose rapporte, elle est tolérée. Cela va loin, parce que c'est la société qu'il faut changer, la structure de la société.
Sally Tisiga, jeune femme d’origine indienne, nous entraîne dans un voyage à travers les paysages grandioses de l’Ouest Canadien. A la recherche de sa propre histoire, Sally va revisiter la mémoire de générations d’enfants autochtones arrachés à leur culture et dont la souffrance, scellée dans le silence, s’est perpétrée jusqu’aux enfants d’aujourd’hui. De la parole libérée émerge un questionnement universel sur l’identité dans ce monde où le sacrifice de groupes humains au nom du profit à tout prix résonne sur tous les continents…
AUTOPORTRAIT SOUS FORME D’OS COLLECTÉS
(RÉJOUISSEZ-VOUS, RÉJOUISSEZ-VOUS !)
(après la mise en vente aux enchères des restes humains & des objets indigènes à Paris)
Car il y a une médaille d’honneur bien polie
qui brille suspendue dans ma poitrine telle un autre
cœur humain immobilisé : car mon corps
est étendu ici et vous attend dans des champs
brisés par des mains ayant la même forme que
des éclats d’obus : car j’apprends
à me lever de nouveau
uniquement pourvu d’os nettoyés : elles chantent réjouissez-vous
réjouissez-vous les cages thoraciques rendues paisibles de notre
bien-aimée nation : car le massacre consiste seulement
en une série de photographies décolorées, des archives
de neige & rien d‘autre : mère, dis-moi,
de quoi te souviens-tu de la main d’un autre homme
qui fouille de nuit dans ta gorge
tel un gant gelé : c’était chaud
comment ? Était-ce celui avec les mots d’un dieu
perlés au-dessus de ses lèvres comme gouttes de sueur ? Car
le blessé est quelqu’un de touché
& de pénétré par l’arme à laquelle nous donnons forme
dans nos empreintes digitales : peu importe combien détruits
ou doux : nous retournons au champ
enveloppés dans ce nom de
dieu : réjouissez-vous réjouissez-vous, disent les os
de la main qui réclament le poids de la mémoire :
car je suis une décennie : un siècle
de soif bouche ouverte
même quand la neige continue de tomber ̶
& tombe en la traversant :
In Autoportrait aux siècles souillés, éd. des lisières, 2018
Michael Wasson est nimíipuu, c’est-à-dire Nez percé. Il a grandi sur une réserve, dans l’Idaho (États-Unis).
Des extraits du poème fleuve inédit "Les invisibles,"de Nicolas Kurtovitch, publié en intégralité dans ce numéro d'avril 2020. Lus par moi-même.
Central Park depuis la Eight Avenue - 1862
Vue sur la Eight avenue - 1869
Cabanes de squatters sur la Fifth Avenue et 101st Street - 1894
The Bronx - 1898
Ces dernières années, on a accordé aux sociétés des droits qui dépassent largement ceux des personnes. D’après les règles de l’Organisation Mondiale du Commerce, les sociétés peuvent exiger ce qu’on appelle le droit au « traitement national ». Cela signifie que la General Motors, si elle opère au Mexique, peut demander à être traitée comme une firme mexicaine. Un Mexicain ne peut pas débarquer à New York, demander un traitement national et s’en trouver fort bien ; les sociétés si.
in Sur le contrôle de nos vies
"Emmett Leo Kelly. Il a d’abord été trapéziste avant d’inventer son personnage de clown tragique inspiré par les « hobos », ces vagabonds qui parcouraient les États-Unis pendant la Grande Dépression. Ceux-ci prenaient clandestinement le train pour parcourir les immenses distances séparant les endroits où l’on trouvait du travail. Son personnage pathétique a révolutionné le statut de l’Auguste et effacé le clown blanc. Il lui a créé une véritable identité : « Weary Willie », Willie le fatigué, le clown triste toujours décalé, toujours à faire des actions bizarres.
Weary Willie, répétition de sonorités comme les roues grinçantes du chemin de fer, Weary Willie a bouleversé l’Amérique dès 1942. Il était la vedette du cirque Barnum et Bailey, il faisait rire et pleurer à la fois."
Quelques-uns des aphorismes de Mix ô ma prose - alias Olivier Boyron - publiés dans de numéro d'avril 2020. Lus par moi-même.