Theodore Major - Dark Sky at Wigan

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Nos yeux sont les larmes du ciel
Nos larmes sont les yeux du diable
Y’a du laisser-aller
chez les laissés-pour-compte ;
on n’va pas s’entraider ;
on n’est pas dans un conte.
Nos yeux sont les larmes du ciel
Nos larmes sont les yeux du diable
Pourtant je ne vois que des pages :
du noir sur blanc,
quelques images,
et pas un seul grand.
Nos yeux sont les larmes du ciel
Nos larmes sont les yeux du diable
A perte de vue :
des enfants perdus.
Pas-encore-des-hommes,
c’est ce que nous sommes.
Nos yeux sont les larmes du ciel
Nos larmes sont les yeux du diable
...
© l'impossible séjour

Apprendre à tisser des toiles, à capter la rosée. Manger l’herbe neuve. Faire de sa vie un art d’aimer. Ma solitude est hors d’usage.
Je suis humus, humaine.
Quelle est ma graine ? Ma fleur, mon arbre, mon fruit ?
Qu’est ce qui en moi n’est pas fumier mais graine ?
Comment cultiver mes jachères, me respecter ?
Je crois savoir, saisir parfois, mais le savoir ne vaut rien pour lui seul. Terre stérile.
in Celle qui manque



Morceaux choisis de "Terre" de Thierry Metz (Opales/Pleine Page, 1997) et lus par moi-même.
Tous mes écrits sont pour ainsi dire des tâches qui me furent imposées de l’intérieur. Ils naquirent sous la pression d’un destin. Ce que j’ai écrit m’a fondu dessus, du dedans de moi-même. J’ai prêté la parole à l’esprit qui m’agitait.
in Ma vie

Je me sens un peu comme sur le haut d'une montagne. J'aimerais oublier, en cet instant même, tout ce qui me concerne, n'être plus que pure existence, sans passé, sans futur. Le rôle que je joue dans ma vie me semble parfois trop lourd, une entrave qui m'empêche d'être, tout simplement. Plus je vieillis, et plus j'ai conscience de ce besoin viscéral de "sauvagerie", d'un mode de vie plus dénudé, au propre comme au figuré. Me reste à transformer ce désir en force, à l'intégrer à la réalité, alors peut-être...
cg in Journal 1997