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CATHY GARCIA-CANALES - Page 326

  • Un peu de cuisine authentiquement simple !

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    On commence à arriver en "fin de courses", alors on en rajoute pour les papilles et pour les yeux :

    Déco comestible : pétales de calendula et fleur de pensées sauvage (jardin)

    La salade : du chou cabu trempé à l'eau salée, puis émincé, du chou-rave rapé, des jeunes pousses de radis, le fond de pâtes (spaghetti d'épeautre complet) d'à midi, quatre petites cébettes, des feuilles de mélisse, sauce : purée de cacahuète, cumin en poudre, un peu de vinaigre de cidre, un filet de shoyu, huile d'olive,

    Sandwiches de chou rave : entre les tranches, du brebis très frais, avec du curry et quelques gouttes d'huile d'olive

    Pain complet frais du jour de "mon" paysan boulanger

    Choux et cébettes : producteur bio local

    Pousses de radis, mélisse : jardin

    Brebis frais : producteurs bio local

     

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    Les idées repas du jour. Midi : poêlée de vert de blettes revenues à l'huile de tournesol avec des graines de coriandre, puis flocons d'azukis, un filet de shoyu, puis quand le tout commence à coller, de bonnes grosses cuillerées de yaourt de brebis, de l'ail haché grossièrement, du cumin en poudre, bien remuer, mijotage à feux doux sans cesser de remuer, au dernier moment, une poignée de persil frais haché, c'est plutôt rapide à faire et c'est délicieux. Ce soir, un bocal de belles sardines à l'huile au piment d’Espelette écrasées avec de la brousse de brebis, des oignons frais, fenouil et persil frais hachés, sur des tartines de pain complet grillé, accompagné de feuilles de mizuna :

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    et en dessert : une compote au four de rhubarbe, pommes, fraises et confiture de figue (plus de sucre), saupoudrée après cuisson de poudre d'amandes.

     

    Blettes, pain, yaourt, brousse, ail, fruits : producteurs locaux. Persil, fenouil, mizuna : jardin suspendu. Oignons frais : jardin subspontané. Confiture de figue : faite maison par une voisine.

     

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    Ma fille a fait ses premiers (et réussis) cup-cakes, saveur choco, café, cannelle, alors à midi, un petit déj de rêve..... Pour le reste, seul le thé vert n'est pas de production locale, la menthe elle vient de nos jardins suspendus.

     

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    Repas autour du chou cabu : une soupe avec l'eau de cuisson de fenouil qui hier avait servi a un bouillon de miso et dont le reste sert de fond de soupe donc avec les feuilles extérieures du chou, pas de gaspi et une salade, chou cru, pomme, noix de cajou, persil frais dans une sauce avec du yaourt de brebis, un peu de purée de raifort, vinaigre de cidre, huile d'olive, le fond d'un fond de moutarde - je garde le pot qui sert pour faire les vinaigrettes tant qu'il reste encore de la moutarde - graines de cumin et coriandre et cumin en poudre, gomasio. Et il reste encore un demi-chou pour demain .

     

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    Crumble pommes-rhubarbe-cannelle...

     

     

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    Confinés ou pas, la cuisine est un art et notamment celui de faire durer les courses le plus longtemps possible... Comment faire un repas donc avec deux choux raves ? Une tartinade très goûteuse à la fois douce et relevée : pelés, coupés en morceaux et mixés avec des verts de cébettes, deux gousses d'ail, une cuillère à soupe de purée d'amandes, du persil frais, du gomasio, le fond des graines de tournesol et courge, de l'huile d'olive, un filet de vinaigre de cidre et une cuillerée de confiture maison de figues que m'avait offert une voisine

     

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    Jour des fanes, de choux raves et betteraves cette fois, en tarte. Une pâte à la farine d’épeautre complet, huile d’olive, travaillée en feuilleté. Les tiges et les feuilles des fanes, séparées, lavées. À la poêle, j’ai fait revenir en petits tronçons toutes les tiges dans un peu d’huile de tournesol, quand elles sont devenus fondantes, j’ai rajouté les feuilles, et cuit tout ça comme des épinards, en rajoutant quelques clous de girofle, du cumin en poudre, des graines de coriandre, poivre 5 baies au moulin. Quand l’ensemble a bien réduit, j’ai versé un fond de vinaigre d’un bocal de câpres de pissenlits de la saison dernière qu’on a terminé il y a peu, déjà aromatisé donc, et remué encore et encore, jusqu’à évaporation. Le feu coupé, j’ai rajouté une petite poignée de belles tiges d’origan sauvage et quelques feuilles de plantain ramassées cet aprem, deux gousses d’ail hachées et du yaourt bien épais de brebis. La pâte étalée, au fond j’ai mis le reste de quinoa d’à midi, puis la préparation de fanes et hop, au four. Va être dégustée accompagnée de feuilles de batavia rouge à croquer.

     

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    J'ai une botte de navets violets et je n'aime pas les navets....., donc le défi c'est de les cuisiner de façon à les apprécier quand même, alors déjà le cru s'impose, les fanes sont déjà parties en farçous, et voici une salade de navets et pomme râpées, avec un demi oignon et son vert (les oignons poussent en ce moment tout seuls dans leur panier en cuisine), un radis en lamelles, des graines de courge et tournesol, dans une sauce faite avec purée d'amandes, vinaigre de cidre, huile d'olive, curry, sel. Bon j'ai goûté et ben, c'est plutôt très bon, ça ira bien avec de la tomme de brebis fumée et du pain tout frais qui vient d'arriver du paysan boulanger. En dessert : des fraises bio locales, les premières On fait un vœu en général chez nous, quand on mange les premières fraises

     

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    Choucroute végétarienne et hilarante....

    faut croire que le vin blanc a décidé de ne pas s'évaporer

     

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    croquettes de flocons d'avoine & d'azukis aux orties, fânes de radis, tomme fumée.JPG

     

    Impro du soir : des croquettes de flocons d'avoine, flocons d'azukis trempés dans un peu d'eau de source, un peu d'huile d'olive et un filet de shoyu, une grosse poignée de persil frais, orties et feuilles de radis (subspontanés qui sont montés en fleurs), graines de cumin et le fond d'une vinaigrette à la moutarde, le tout mixé, puis j'ai rajouté des dés de tomme de brebis bio locale fumée (une tuerie) et au four, on va déguster accompagnés des premières feuilles de mizuna semée l'autre jour et des pousses terminales et feuilles de roquette subspontanée.

     

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    Filets de merlan aux blettes "à l'indienne" - au four, avec les côtes de blettes, j'ai tenté un truc, dans un plat huilé, je les ai arrosées de vin blanc, rajoutés des filets de merlans congelés que j'ai arrosé aussi, puis des graines de cumin, de cardamome (5 ou 6 gousses vidées) et du curcuma frais, gros sel, généreusement poivré, un filet d'huile d'olive....

     

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    Pour moi, la meilleure compagne des blettes, c'est la sauce tomate, je consomme toujours les verts en premier si je ne mange pas tout d'un coup. Ici, ils sont revenus à la poêle, avec des graines de coriandre et des flocons d'azukis, quand le tout devient fondant, je rajoute un bon filet de sauce shoyu, puis de la sauce tomate, et juste avant de servir, je rajoute du persil frais.

     

    Aumonière brebicous aux restes de blettes azukis tomate.JPG

    Avec les restes, j'ai fait pour le soir des aumônières avec une pâte maison d'un mix de farine de petit épeautre et épeautre complet, aux brebicous bio locaux, en rajoutant du curry et des tous petits piments congelés de cet été, un filet d'huile d'olive et hop, au four ! Quelques radis en entrée et voilà !

     

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    purée de lentilles corail, ail des ours, yaourt de brebis, curry, .JPG

    Une purée de lentilles corail, ail des ours, yaourt de brebis, curry, sel pour faire un dip avec des feuilles de batavia

     

    Biscuits aux amandes, zeste d'orange, vanille, cannelle, confiture d'abricot.JPG

    et une variante de recette de biscuits moelleux aux amandes dont on a adapté la recette en fonction de ce que nous avions : amandes, confiture d'abricot, zestes séchés d'orange, cannelle, vanille.... et réalisés par ma fille.

     

     

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    Farçous aux fanes et ail des ours.JPG

     

    Des farçous : fanes de radis, de navets, de choux raves, ail des ours, 4 œufs, farine de petite épeautre, levure de bière, cumin en poudre, une cuillère à café de bicarbonate, sel, poivre, le tout mixé et cuit par louchée à la poêle. Accompagné d'une sauce au yaourt de brebis bien épais, moutarde, curry, sel, filet d'huile d'olive et de l'ail des ours à brouter.

     

     

     

  • Werner Lambersy  

     

    J’écoute mourir

    et remourir

    la mer

     

    mais la mer est

    toujours là

     

    qui veut mourir

    en épousant

    l’horizon

     

    Je vois paraître

    et reparaître

    l’étoile

     

    mais le ciel est

    toujours là

    qui veut

     

    disparaître et se

    jeter dans le

    vide

     

    Je sens passer et

    repasser les

    jours

     

    et rien jamais ne

    me lasse

     

    de cette mort

    qui ne peut pas

     

     

       

     

  • Thomas Moran - The Angry Sea - 1911

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    Agitée. Oppressée. Nuages noirs. Gorgée de larmes. Vide. En pression, compression. En colère. Tomber à l’intérieur de soi. Rien à quoi se raccrocher. Hypnotisée par la face sombre de chaque chose. Ne pas voir ce que cet état dissimule. Le trou, l’abîme de frustration. Et la fatigue jusqu’aux os.

     

    cg in Le livre des sensation

     

     

     

     

     

     

  • Alain Damasio - La Zone du Dehors

     

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    "Quand c’est dallé, ça tinte sous la botte en phonolithe, par endroit fondu profond, du brut d’impact, ou les cratères qui se décalent qui baissent qui montent ? Je sens par instant fondre le verre qui sépare réel/irréel et je perds du repère, trop pour ne pas me marrer… et vouloir aller au bout… si massif, viril, tout ici, dans le pétrifié solide, en même temps vapeur et plume… de chez fluctue… nous nous enfonçons dans le Dehors… ça j’ai vu… droit devant… que le danger est plus palpable, plus excitant, now. De la baie écrasée…. Cette terre rouge profonde… Cette brume de mandarine évaporée… d’orange brûlée…

     

    (…)

     

    Le sable, maintenant étale, s’était tu… et elle s’était levée. Sa silhouette animale flamboyait debout, son corps serti dans un mur d’étoiles, avec sa poitrine de haute pomme, qui les provoquait en silence. Vénus. Elle ne bougeait pour ainsi dire plus, altière à l’égale d’une statue, mais son marbre avait des frissonnements de fauve, seulement perceptible à ce que frémissait ses seins et le creux de son ventre sous l’afflux d’air qui l’emplissait.

     

    (…)

     

    Le Dehors ne pouvait appartenir à quiconque et le gouvernement lui-même n’avait jamais songé à se l’approprier. Trop immense, trop changeant, trop violent : ingérable. Une vraie sauvagerie de rocs, d’éclats d’aérolithes er de cratères brisés à coup de météores, avec des dalles saignées au sable sec, des collines brutes striées au râteau des vents cosmiques et, face au ciel, les crêtes déchiquetées d’amoniac et de gel. Espace perdu… le Dehors était irrécupérable : à cause des ouragans cosmiques,  à cause des pluies de météores incessantes, à cause des vapeurs de nox…

     

    (…)

     

    Je me suis fixé une règle, sans m’en rendre compte : chaque fois que j’aurais une idée ou une conviction, il fallait que je l’expérimente. Que je fasse ce que je pensais. Ne plus déplacer des Cubes et des civilisations dans le cosmos, mais agir chaque pensée,  aussi minime soit-elle, la confronter à la résistance de la matière, affronter son mouvement à la pesanteur des choses et des gens. Terribles les gens… Plus lourds parfois que des fûts.

     

    (…)

    Nous en avons fini avec les révolutions culbuto qui remettent sur leurs pieds ce qu’elles renversent,  parce-que, ne l’ayant jamais conquise, elles rêvaient de la liberté comme d’un ciel lorsqu’il nous faut apprendre — nous — à la vivre en tant que sol. La révolution, c’est un quotidien qui vibre."