Hossein Alizadeh - Vernal Presence
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À l’usure, suis-je devenue sage ?
cg in Celle qui manque
Un conte noir écrit dans les années 2000, lu par moi-même.
Photo empruntée à Christian Houge.
La Lisière
C'est là qu'ils viennent tirer. Pourquoi là, et tirer quoi ?
C'est toujours le soir, on n'y voit plus qu'à peine.
Obscurément ils visent la nuit, les chasseurs. S'agit-il
même de chasseurs ? Quand le vent porte, c'est comme
l'écho d'une très vieille guerre qui revient hanter la
lisière. ça dit qu'il n'y a pas de sûr refuge, et pas d'oubli
non plus. On ne les voit jamais. Personne ne longe le
bois à cette heure, ni aux autres. Le matin, peut-être.
Mais pas moi. Le matin, je dors.
Catin !
Ce mot du XVIème, évoquant une femme de mauvaise vie, est une variation hypocoristique de Catherine ! Hypocoristique : se dit d’un terme d’affection, formé à l’aide de suffixes ou par redoublement ex : frérot, fifille. Pourtant Catherine dérive du grec katharos, pur et donc catharsis et plus tard les Cathares.
Et Garcia, comment ne pas penser à garce ? Garce au XIIème signifiait simplement fille, le féminin de gars mais au XVIème, c’est une fille de mauvaise vie, une injure donc…
Comment la pure Catherine a t’elle pu devenir une catin ? Comment la fille a t’elle était transformée en garce ? Mystère ?
L’histoire des mots, l’Histoire tout court et notre reflet pas très joli, joli dans le miroir.
cg, 14 avril 2006
Les pierres de ton jardin parlent plus haut que les passants
elles se réclament d'une ascendance qui remonte à la première caverne
quand deux silex détenaient le feu et qu'un vent pauvre
balayait les ronces d'un alphabet atteint de surdité
Les choses étant ce qu'elles sont
Il suffit de serrer une pierre dans ta main pour vibrer
avec la planète
détecter la fronde d'un volcan
le cri d'une montagne écroulée par une fourmi
"L'artiste évoque les cheminements nomades millénaires à travers le territoire, vers les lieux de Mukula et de Marrapinti. Ce dernier endroit est important pour les Aborigènes de son clan. Ils y réalisent des os insérés dans le "web" du nez lors des cérémonies rituelles d'initiation des jeunes adolescents et adolescentes.
L'artiste traite ainsi de la fabrication de ces objets mais également de leur usage ultérieur lors des cérémonies. Différents espaces temps se répondent ainsi dans l'œuvre.
Différentes constructions élaborées soulignent des cérémonies féminines, mais également des collectes de nourritures pour subsister dans ce désert semi-aride. Bien plus qu'une peinture cette œuvre est également un témoignage des connaissances transmises à travers les générations."
https://www.aboriginalsignature.com/
Je ne regarde plus la mer, je suis le sel.
Sèche-toi encore un peu sur mes mains qui tremblent.
in Pas un jour sans une ligne