Erich Buchwald-Zinnwald - Das Ewige ist still, laut die Vergänglichkeit
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J’ai une préférence pour les êtres doués de naufrage,
Non soustraits à la tentation de respirer plus fort.
in Nous, les poètes
La gare était invisible, la salle des pas perdus se remplissait de mes doutes feutrés, l’horloge faisait des tic tac, trois par trois puis se taisait. Tic tac trois fois et je me regardais et tombais dans mon ombre. Un deux trois, soleil ! Le soleil luit, lui, quand moi je sombre, sombre. Les rayons dénombrent mes avatars. Il est trop tard.
J’ai raté le train qui ne m’attendait pas, alors ma solitude en a pris un autre. Les passagers étaient dans ma tête et ma tête voyageait.
Je prends la lettre de licenciement
Et lui essuie le nez et lui dis
Mouche toi et crache là-dedans
C’est tout ce que ça vaut.
Nous n’avons pas tous les mêmes visions. Ne vivons pas le même songe. Ce système n’est qu’une périphérie, une rocade où l’on meurt d’ennui.
Aujourd’hui ce qui est vivant est considéré improductif. Produire des produits, voilà le dogme ultra-civilisé. Consommer des produits, la nouvelle religion. Hyper-temples et crédo publicitaire. Artifice, argent, technologie et morts-vivants.
Précarité, disent-ils. Précaires sont les improductifs, pourtant le temps leur donnera raison. En attendant, ils tremblent et même parfois ils éclatent et on en retrouve des morceaux éparpillés de ci, de là, dans le galop des siècles, les poussières de l’Histoire maintes et maintes fois déjà falsifiée, mêlées de quelques excuses de pacotilles.
cg in Que wonderful monde ! (Nouveaux délits, coll. les délits vrais n°1, 2012)
Ce qu'on écrit ne donne qu'une image incomplète de ce qu'on est, pour la raison que les mots ne surgissent que lorsqu'on est au plus haut ou au plus bas de soi-même.