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CATHY GARCIA-CANALES - Page 597

  • l'oreille & la plume... il était une fois : Gaêlle Josse sur une impro de Cathy Garcia

    l'oreille & la plume... a retrouvé ceci :

     

    impro vocale et sitar électrique

     


    podcast
     

     

    la voix de Cathy Garcia entendue par Gaëlle Josse

     

     

    Les femmes avaient allumé un feu ; elles avaient nourri les bêtes entravées pour la nuit, encloses dans leur odeur de bêtes.

    Elles avaient tiré de l’eau au puits, et nourri les hommes de galettes cuites sous la cendre, puis les enfants, qui avaient ensuite rejoint leurs rêves, sous de lourdes étoffes drapées dans le sombre des tentes amarrées au sable.

    Elles avaient gardé auprès d’elle les plus jeunes, accrochés au sein, aux jupes, rivés au cercle obscur et rassurant que leur présence dessinait autour d’elles, et veillèrent sur leur sommeil. Puis elles mangèrent à leur tour, en partageant ce qui restait.

     

     

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    dans les dunes                                                                                                    aquarelles de jlmi  

     

    Nomade, celui qui marche son royaume est une dune une steppe une tente & le vent toujours & des troupeaux de chevaux fiévreux enflammés

    Ensemble elles chantèrent des airs venus de très loin, venus des profondeurs de leurs corps et des replis les plus secrets de leurs mémoires, et elles les offrirent à la nuit.  

    Ensemble elles dirent ce qu’elles savaient des joies et des peines qui se déposent sur le fil des jours, des peurs qui se dressent à la nuit venue, comme des montagnes qu’il faut gravir chaque matin.

    Elles parlèrent de leurs sangs et des enfants qui croissent dans le ventre comme des fleurs de chair, et des musiques qui les apaisent.

    Nomade, celui qui rêve de caravansérails de feu partagé de thé sucré & amer, de chevelures lourdes, de peaux mates, de vulves impatientes où s’affranchir de toutes les solitudes

    Elles parlèrent des puits d’où l’on tire l’eau fraîche qui abandonne ses arabesques sur la peau, des puits à l’eau miroir, des puits dont on ne sait le fond.

    Elles parlèrent du désir des hommes et de leur désir à elles et de ces cris et de ces tremblements et de leurs corps nus si beaux si fragiles.

    Nomade, celui qui jette les dés chaque matin caravane de sel en marche & s’arrête là où la nuit descend & la Croix du Sud qui veille

    Elles parlèrent du monde, du si peu d’amour qu’on y trouve, et de tout l’amour qu’il faut recueillir avec patience pour parvenir à vivre, et des traces que l’on suit sans savoir où elles mènent, des exils chaque jour recommencés, des pierres qui marquent les tombes, des paroles qui guérissent, du vol des nuages, de la course des étoiles et des bêtes qu’il faut tenir en respect.

    Nomade, celui qui se nourrit de vent de sable & rêve de Samarcande, d’un étalon dressé, dents et sabots, d’une selle incrustée d’ivoire, de bijoux lourds comme des chaînes

    La nuit apportait avec elle des ombres claires, des silhouettes de silence et de mystère. Salomé et la Reine de Saba surgirent des sables d’ocre et de rose.

    Elles dansèrent dans la houle de leurs cheveux et elles burent du vin, car l’heure était à se réjouir. Elles retirèrent leurs bijoux, déposèrent leurs parures et le sable froid frémit sous leurs pieds, et elles se mirent à rire autour du grand feu. 

    Nomade, & des départs & le vent toujours

    Puis le jour vint faire l’offrande de ses couleurs, comme chaque jour. Les femmes se mirent en marche, et les enfants marchèrent avec elles.

    Longtemps on les entendit chanter dans les lointains, sur les chemins qu’elles avaient vus en songe et qui s’effaçaient sous leurs pas, recouverts par le vent.

     

    http://jlmi22.hautetfort.com/archive/2012/10/23/l-oreille-la-plume-il-etait-une-fois.html

     

     

     

     

     

  • Jean-Louis Millet - Insomnie

     

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    "les chaises dorment toujours debout" jlmi 2005

     

     

    Avant de plonger

    dans les corridors étroits de l’avenir

    la chambre se tait.

     

    Dehors,

    l’éclat moisi d’un réverbère enlace la nuit

    dans l’indifférence sceptique des murs.

    De longues ombres à l’odeur violette

    traînent sur le trottoir

    suivant la pluie,

    interminablement,

    sans raison apparente pour personne.

    D’ailleurs, personne n’est plus là pour personne,

    la vie est le tombeau du rêve.

    Cauchemar de détails dans le cauchemar plus vaste

    de ce quotidien où plus rien ne fait sens

    hors les formules complaisantes, minables, pitoyables

    qui se métastasent à grande vitesse

    dans les viscères chatoyantes des horloges.

     

    Et toi

    qui te crois bien à l’abri derrière ton cœur insoumis

    tu colles les morceaux

                                    c’est tout.

                                                    Rien

    que ce que l’émotion vole à la mémoire.

     

    Une fois encore

    au bord du matin

    la nuit au sourire corrodé s’est fatiguée la première

     

    Sous les arbres, la statue de marbre te sourit

    ‘’avant que la mort te mortaise à la terre’’

     

    Une idée affreuse, hein ?

    En général ce sont les meilleures.

     

    Source : http://jlmi22.hautetfort.com/archive/2013/12/03/l-oeil-la-plume-insomnie-5236925.html?c

     

     

     

     

  • Ota Janeček

    ota janeček krajina-plná-zárodků-života.jpg

    Ma vie est ma voie et ma quête est solitaire. Je puise à toutes les corbeilles, j’apprends et me désespère mais mon seul maître c’est la vie. Longue et ardue cette voie mais tant mieux. Il ne s’agit pas d’arriver quelque part. Facile en théorie mais extrêmement difficile à intégrer au quotidien. Alors nous faisons des efforts, des efforts que nous croyons justes jusqu’à ce qu’une marée furieuse détruise nos belles constructions de justice. Alors par colère ou par sagesse, on renonce à l’effort. Ne reste que la vie. La vie point. Il n’y a rien à espérer, rien à regretter, rien à changer, simplement célébrer !

    cg in Journal 1999

     

     

     

     

  • Vajrayogini Mandala

    Vajrayogini Mandala.jpg

    Le yoga me transforme et je ressens ça avec une acuité intensifiée. A chaque fois je découvre mon corps d’une façon plus précise, plus étonnante.

    Cet après-midi, nous étions sur l’herbe, juste à l’endroit où j’avais eu envie de le faire, au soleil, entourées d’arbres merveilleux et de fleurs, avec un paon qui claironne de temps à autre, surtout pendant que nous chantions le « A ». C’était surréaliste !

    Grâce au yoga, je découvre en moi, celle que j’aime. Je me sens capable de bien plus mais je me méfie de l’orgueil. J’aime l’idée du plus vaste que moi, l’idée de ce vaste en moi.

     

    cg in Journal 1999

     

     

  • Faisselle savoureuse

     

     

     

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    Faisselle artisanale de brebis, un oignon, herbes fraîches :  ici fleurs et feuilles de ciboulette, persil, estragon, sarriette, basilic citron ; huile d'olive, câpres au vinaigre, poivre (le mien est un mélange de 5 baies que j'utilise fraîchement moulu)

     

    Hacher l'oignon et les herbes, mélanger avec la faisselle, rajouter câpres, un bon filet d'huile d'olive et du poivre. A déguster en dip avec des carottes crues et tartiné sur du pain grillé.