Vous vous souvenez de Tippi Benjamine Okanti Degré ?
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ILS
disent toujours
la vérité
Je veux dire
qu`ils se taisent
souvent
in Mais qui sont-ils ? (Minicrobe 33)
Il reste à mettre de l’ordre
Dans cette débâcle du dire
Vous n’êtes pas encore
De ceux qui signent d’une noyade
Au bas de l’eau.
in Triptyque du veilleur
Il y a des moments où l'on se sent libéré de ses propres limites et imperfections humaines.
Dans de tels instant on se voit là, dans un tout petit coin d'une petite planète, le regard fixé en émerveillement sur la beauté froide et pourtant profonde et émouvante de ce qui est éternel, de ce qui est insaisissable.
La vie et la mort se fondent ensemble et il n'y a pas d'évolution ni de destination, il n'y a que ÊTRE.
Toujours la technologie. La technologie était le trou du cul de la science.
in Charge d'âme
Lorsqu'un soir je rentrais dans la chambre, complètement hagarde, par hasard je me regardais dans la glace. Elle reflétait l'image d'une possédée, sauvage et lubrique, repoussante et fascinante. Échaudée, les yeux enfoncés dans les orbites, la chemise de nuit de travers, le corps sans forme. La voilà la sorcière. Cette créature de la terre, aux instincts dénudés, débridés, avec son insatiable appétit de vie, femme et bête en même temps.
Sans amour, nous ne sommes que des momies, mais la voie de l'amour est truffée de pièges, tendus par nos propres egos. Elle n'est ni claire, ni spacieuse, elle est soumise aux caprices de notre nature ignorante et instable. Il peut y faire froid, il peut y pleuvoir interminablement, trop sec, trop chaud, des orages, des tempêtes...
cg in Journal 1997
Un portail
Vous attendait
Au bout de l’enfance
Que vous ne saviez pas
Tous ces temps d’orage
À jouer
Quand le ciel perdait ses clés
Sur les toits.
in Triptyque du veilleur
Pâtresse de poules, je m’étale ventre contre terre et contemple mes bêtes, amoureusement. Me plaisent leurs gloussements, les feuilles et la mousse qui volent sous l’enthousiasme de leurs pattes, et ce parfum d’humus frais qui soudain s’élève.
cg in Calepin paisible d'une pâtresse de poule (Ed. Nouveaux Délits 2012)