Glyn Smyth - Zozobra - 2012
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Du vieux foetus aïeul
A notre mère putride
La pourriture aïeule
En robe de phosphore
in Sacre et massacre de l’amour
Voyage au bout
de l’inguérissable
où les dieux se sont perdus
où l’homme demeure
en transe éblouie
au centre de l’obscur
in Dans la tanière obscure du soleil (Encres Vives 398)
ILS
font dans
la dentelle
ILS
aiment aussi
faire dans les bois
Ils ne sont pas difficile.
in Mais qui sont-ils ? (Minicrobe 33)
Tiens, je te donne mon silence.
Une pousse de rien, immense dans le verbe taire.
Une petite marguerite que l’on piétine.
Une fleur un peu
Une fleur beaucoup
Une fleur contre la tempe.
c’est le déluge rouge
charrieur de sorts
immondes poupées molles
pendues, ventrues, barbues
aux fenêtres désertes
in Avec l’hiver
"Tous ces politiciens menteurs qui se forgent un pouvoir sur le déséquilibre humain, jusqu'à devenir des assassins de l'ordre, ces religieux faux prophètes qui n'ont rien dans la tête et qui se croient plus grands que Dieu et Dieu lui-même qui se croit grand. Pourquoi faut-il souffrir et pourquoi faire souffrir ? Au royaume des hommes devenus masochistes, cette tendresse errante sans frontière, sans papiers, dérange l'ordre établi. Nous sommes tous des errants. Il n'y a pas d'élus. Les races ne sont que les vêtements du corps, la pensée mise en tendresse est de toutes les couleurs, elle ne se soumet pas à la connerie universelle, au troupeau. La pensée est poésie, elle voyage sans drapeau, sans pays. Elle solitude l'homme pour le rendre à lui-même. Elle n'est pas un numéro ni un compte en banque, elle ne s'agenouille pas devant le pouvoir de l'argent, elle déteste les puissants, elle sait que toute action qui conduit à la destruction de l'autre est une infamie Elle est émigrante, cela fait cent mille ans qu'elle émigre, qu'elle dépasse tout horizon, elle ne sert à rien d'autre qu'à nous faire rencontrer. Nous sommes la pensée. Ce petit livre, si tu le gardes, mets-le dans ta poche, lis-le de temps en temps, cela te rapprochera de moi, je n'ai ni tort ni raison, je cherche sans savoir quoi chercher. Sache que mes chansons sont des petites chansons qui ne servent à rien, mais si elles peuvent t'aider, je suis le plus heureux des hommes. Je ne suis qu'un porteur de chansons, un griot de l'espoir, inutile en tout, mon indépendance pour vérité. Je suis un chat de gouttière."
Jean-Marc Le Bihan