Walter Bird

laisse les aurores déferler en mon centre
les marées animales noires et lisses
tourbillonne-moi
cg in Des volcans sur la lune
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laisse les aurores déferler en mon centre
les marées animales noires et lisses
tourbillonne-moi
cg in Des volcans sur la lune

Cependant la nuit marche, et sur l’abîme immense
Tous ces mondes flottants gravitent en silence,
Et nous-mêmes, avec eux emportés dans leurs cours
Vers un port inconnu nous avançons toujours !
in Les étoiles

Toucher à la source même
Des miroirs
Et ne pas se méprendre
Sur le sens du mot
« Pouvoir ».
cg 1996 in Philosovie

À une fleur, à la graine qui va peut-être germer, au nuage qui passe. À un rayon de lune ou de soleil. C’est ça la poésie et pas autre chose, c’est trouver une réalité à laquelle s’accrocher. La nature, la douleur, l’amour, la haine. La possibilité d’échapper à sa propre carcasse.
cg in Journal 2001

Tu sais briser les fers
L’azur ouvre les bras
Il t’offre des abeilles
Est-ce que cela fait mal
D’arracher les dards
De la tête du ciel ?
in Penser maillée

Gobe le monde
Croque à pleines dents
Les mots, les mouches
Le gros sel, l’herbe folle
Le jus de vent en bouche
in Penser maillée

Papillons précieux
sur tes joues pâles
in Toboggan de velours

rien ne nous force à devenir
comme tous ces chiens
dressés pour la morsure
in Galop chatoyant

On relit ce qu’on a écrit sans le reconnaître.
Ivresse de la prière païenne qui se nourrit d’elle-même
À laquelle aucun parler n’est comparable.
Ce mystère ne nous appartient pas.
En bouche vient le fleuve,
Message jamais interrompu ni commencé.
in L'éponge des mots