Marlène Tissot
Je ne sais pas ce qui m’a semblé le plus étrange
qu’elle appelle son chien « Amour » d’une voix tendre
ou qu’elle s’adresse à son mari en aboyant ?
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Je ne sais pas ce qui m’a semblé le plus étrange
qu’elle appelle son chien « Amour » d’une voix tendre
ou qu’elle s’adresse à son mari en aboyant ?
Quand l’alcool prend les commandes, je ne suis plus maître à mort,
lapsus, je voulais écrire « à bord ».
cg in Journal 2005
on entend fuser des mots
du lexique de l’anatomie
et des pathologies
des discussions
autour de la rédaction
des verdicts
une forme comme une autre
de littérature
cg in radio-logie
Car voilà : on a supposé la terre plate. C'était vrai elle l'est encore aujourd'hui, de Paris à Asnières par exemple. Seulement n'empêche pas que la science prouve que la terre est surtout ronde. Ce qu'actuellement personne ne conteste. Or, actuellement, on en est encore, malgré ça, à croire que la vie est plate et va de la naissance à la mort.
in Lettre à Emile Bernard, Arles 1888
VARIATIONS SUR LA GRENOUILLE
Une grenouille étincelante
Verte et visqueuse
Coasse sous la lune blême.
Une rainette éblouissante
Mais discordante
Grince sous la lune blanche.
Une roussette très lumineuse
Mais agaçante
Braille sous la lune pâle.
cg in Poèmes follets (Nouveaux Délits 2013)
J’erre dans la démesurée douceur
du songe
in Promesse achevée à bras nus
Il fait doux, les oiseaux chantent, on entend les cloches des moutons,
le soleil descend tout doucement, de nuage en nuage.
cg in A la loupe
il ne lui reste pour amis
que quelques graminées
le merle espiègle du jardin
un crapaud sous une murette
un mimosa fragile
et les buissons ardents
qui ont tout vu tout entendu
et qui se souviennent
in Quotidiennes pour oublier
Composition musicale et interprétation: Magali Robergeau, prise de son et montage: Alexis Fifis
Éditions À tire d’ailes, © Gathy Garcia 2004
https://voixentendues.wordpress.com/2015/11/21/jardin-du-causse/
et qui refuse la souffrance et la lucidité dans sa vie
refuse également la volupté et la connaissance
in La poésie de l’extase et le pouvoir chamanique du langage
Mais qui saurait forcer le masque de ta face
Et l'opaque frontière des peaux
Atteindre le point nul en soi-même vibrant
Au centre le point mort et père des frissons
Roulant à l'infini leurs ondes circulaires
Tout immobile au fond du coeur l'astre absolu
Le point vide support de la vie et des formes
Qui deviennent selon le cercle des tourments
Le secret des métamorphoses aveugles
in Sacre et massacre de l’amour