Vilhelms Purvītis - Spring waters (Maestoso) - 1910
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Ils m’ont dit que tes mains seraient
Moitié sapin moitié rizière
Aussi pâles que les bouleaux
Aussi dorées que les volcans
Ils m’ont dit que tes dents seraient
Moitié tigre moitié panthère
Blanches et serrés comme un roc
Dures et bleues comme un couteau
Ils m’ont dit que tes yeux seraient
Moitié iris moitié jachère
Les bourgeons d’un saule amoureux
La rive fleurie d’un ruisseau
in Métissage
Le monastère du torrent bleu
Quand surgit la lune aux monts d'Est
il médite en sa chambre des sommets
Dans la forêt vide, nul feu n'éclaire sa veille
Esseulé dans la nuit, il puise à la source froide
Trente années de vie, sans redescendre jamais
au monastère du Torrent bleu
Le loup ravale sa faim de loup,
La carpe gobe une émeraude,
L’aigle reploie ses précipices,
Toi seul tu reste indécis ;
in Ce que l’on ne peut dire…
Parfois il faut boire, pour désigner l’indicible,
Découvrir des territoires d’absence
Et retrouver l’ivresse de la langue. Force obscure de la vie.
C’est le seul mérite d’être élevé au rang des hommes.
AMER INDIEN.
Son cœur soulève une canine de puma.
Oser un pas
vers cet orgueil dressé.
Visage d'avant le pillage
la cruauté
l'alcool et les bacilles
l'indifférence.
Visage d'un Paradis massacré
d'un Premier Homme
histoire d'un silence.
Sur ses avant-bras pendent
des cascades de colliers.
« One dollar »
articule l' Indien sans ciller.
Contretemps du rêve
accroc aux armoiries du Paradis
partir sans se retourner
peur de lire le mépris
sur des lèvres guarani.
Le fleuve était gros.
Un concert de crapauds imprima son sillon
s'y lova l' Homme-Blason.
Océan
que n'as-tu englouti
les caravelles de Colomb?
Humain perdu
à jamais tu rends visite
à l' Humaine qui m' habite.
Errance, ma patrie. Fraternelle, les nuages. Ne pouvoir vivre sans les sentences d’horizon. Avancer sur la terre fumante. (...) Même sous les ronces et les averses, l’exultation m’est familière.
in Veille le vent