Gun club - Black Train - live 1983
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Mieux avoir du cœur qu’avoir raison. Qu’en est-il du mien ? Moi qui me cloître, qui me concocte une bulle de résistance dans laquelle je détruis minutieusement mon énergie vitale.
cg in Journal 1999
Yasuhiro Ishimoto, photographe américano-japonais
né le 14 juin 1921 à San Francisco et mort le 6 février 2012
L’endoctrinement. La drogue du pouvoir, le venin de la haine qui se répand comme virus… et nous nous croyons à l’abri. Parfois, j’ai des frissons, des mauvais frissons en songeant que nous ne sommes pas à l’abri, seulement en sursis, un sursis que nous pourrions payer très cher. Nous et surtout nos enfants et petits-enfants s’ils voient le jour, mais que faire ? Je ne sais pas faire autre chose qu’écrire, écrire, publier dans une toute petite revue de la parole, de la pensée humaine qui dit, qui crie, qui dénonce. De la poésie, ce n’est pas grand-chose et pourtant… Quelle autre alternative à l’horreur ? Dans les situations extrêmes que cherche t’on à faire d’autre que protéger, sauver les gens que l’on aime ? Quand on a tout perdu alors on devient un combattant redoutable. L’ennemi est devenu ennemi personnel. Trafic d’émotions humaines exacerbées pour l’intérêt de quelques-uns qui dirigent ça de loin, pour leur sale et unique intérêt. Il faudrait que l’équilibre des forces s’inverse. Il le faudrait vraiment.
cg in Journal 2006
Nue je creuse
Dans les sables de l’âme
Sa fosse océane.
cg in Mystica perdita, 2009
L’ultime vérité se lit dans l’œil des mourants.
Eclair de silence fracassant la cloison.
in Sur les ruines, la pitié
Et les voici qu’ils partent en moi
Emportant leurs ombres
Et les murs
Je chérirai, ainsi, ma coulée
Dans ton noir antique.
J’imagine mes racines
une antichambre pour des tombeaux éteints
et dans les mains s’est brisé une lune
in Psalmodies
Barricades de bus
Aidez-moi…
Les navires de guerre arrivent –
Mes amis
Brandissent leurs drapeaux, leurs banderoles -
Et sur les balcons
les tireurs d’élites polissent leurs armes –
Je ne comprends pas
Les règles du jeu ;
Je crache des gouttes de sable
In Message dans une bouteille
C’est un numéro qui sent l’anisette, non ? Et pourtant l’été est loin, le printemps encore frileux, faut dire que ce n’est pas jojo l’ambiance, on s’attendrait presque à ne voir fleurir que des rosettes tricolores … La peur est depuis toujours une arme de persuasion massive. Il y a de la confusion, beaucoup de confusion dans l’air en ce moment, de menteries et de récupérations, tellement que ça donne envie de se taire pour ne pas en rajouter, se taire et prendre suffisamment de recul pour être capable de sourire encore à l’inconnu, de lui faire confiance, de lui ouvrir sa porte et l’inviter à boire un café bien noir ou un thé bien à la menthe, ou un coup de rouge bien biodynamique, ou une anisette tiens, pourquoi pas ? Même si l’été n’est pas encore là, que le printemps retient sa sève, sachant que même le vert, ça ne plait pas, au point qu’on lui fout du lisier plein la face à ce pialut* avec ses clochettes et ses fleurettes et toutes ces couleurs éclatantes, prêtes à s’exhiber sans pudeur. Donc, se taire oui, fermer sa bouche et déployer sa plume, car il y a bien « trop de chefs et pas assez d’Indiens », alors déployer sa plume, son art, sa syntaxe, sa différence et l’afficher bien haut, paf dans la cible-ciel, qu’il en pleure de joie pour arroser tout le monde, même les cons qui eux aussi ont la plume haute, la plume au fion.
c.g.
*un pialut est un terme dérivé de l’occitan pelut « poilu » utilisé dans le Quercy (pelut dans le Tarn) depuis les années 70 pour qualifier sans grande sympathie les babos à barbe et cheveux longs et aujourd’hui les néo-ruraux à tendance écolo quel que soit leur degré de pilosité… et sans forcément plus de sympathie.
L'ennemi est con, il croit que c'est nous l'ennemi
alors que c'est lui.
Pierre Desproges
30 essais de décollage du réel
1993-2013
Il y avait au fond de ma valise, un vieux brouillon, une veste d’homme, une bouteille, quelques fantômes et leurs bleus désirs de méharées. C’est de bon cœur que je m’apprêtais à les suivre, hélas, monsieur, en guise de départ, j’entendis pleurer les bombes et je vis l’automne passer sous les rails. Oui Monsieur ! J’ai donc ôté mes souliers et j’ai même ôté mes pieds avant de me glisser, sans rien de plus à dire, sous cet atome de soupir où vous m’avez trouvée.
40 pages au format 14 x 21
orné de 12 pleines pages couleur avec des illustrations de l’auteur
imprimé sur papier bouffant munken 90 g
ISBN : 978-2-35082-273-0
9 € (+ 2 € de port – port compris à partir de l’achat de 2 exemplaires)
Commande à :
Gros Textes
Fontfourane
05380 Châteauroux-les-Alpes
(Chèques à l’ordre de Gros Textes)