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  • Revue Nouveaux Délits - édito du numéro 44

     

     

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    (c)Illustration de JL Millet

     

     

     

    Stopper l’immonde

     

    Si vous avez cette revue entre les mains, c’est que nous aurons, une fois de plus, raté la fin du monde. C’est plutôt une bonne et non surprenante nouvelle, mais l’humanité a besoin de se faire peur, peut-être pour comprendre où est l’essentiel. Aussi, puisque nous sommes en l’an 1 après la non-fin du monde, ce qui serait merveilleux, ce serait d’assister cette année et les années qui suivent, à la fin de l’immonde. L’immonde, pas besoin d’en dresser la liste, nous la connaissons toutes et tous, même si chacun(e) y va de ses variantes, mais peut-être n’avons-nous pas encore tout à fait conscience de la façon dont nous y participons ou pas. Nos façons de penser, de vivre, de consommer, la façon dont nous entrons en relation avec l’autre et avec nous-mêmes, participent, qu’on le veuille ou non, à l’immonde. Personne ne peut, à elle, à lui tout(e) seul(e), changer ce monde, mais chacun(e) d'entre nous a la possibilité de réfléchir à sa façon d’en être et il est temps, il est urgence, de changements radicaux. Les alternatives, les solutions, elles sont là, à portée de main, de clic, de choix, qu’elles soient citoyennes, écologiques, spirituelles, ces trois termes étant étroitement liés, c’est à chacun de s’y intéresser, d’en parler, d’y participer autant que possible - autant qu’il reste encore de possibles - parce que vraiment là, il nous faut stopper l’immonde avant qu’il ne nous dévore...

     

    CG

     

     

    Nombreux sont ceux qui disent :

    on ne peut pas aider tout le monde,

    et n'aident personne.

    Christiane Singer

     

     

     

     

    http://larevuenouveauxdelits.hautetfort.com/

  • MICROBE 75, de la bombe !!!

     

    Microbe 75.jpgLe 75e numéro du Microbe est prêt !

    Ce numéro a été préparé par Jany Pineau.

    Au sommaire :
    S
    amantha Barendson
    A
    nna de Sandre
    C
    athy Garcia
    I
    sabelle Guilloteau
    V
    irginie Holaind
    S
    abine Huynh
    P
    errine Le Querrec
    M
    urièle Modély
    E
    mmanuelle Pagano
    C
    atherine Peintre
    J
    any PineauModély - À la lettre.jpg
    C
    écile Portier
    C
    éline Renoux

    Khun San
    M
    arlène Tissot
    J
    asmine Viguier

    Illustrations : Sabine Danzé

    Les abonnés le recevront dans quelques jours.

    Les abonnés « + » recevront également le 38e mi(ni)crobe signé Murièle Modély : À LA LETTRE.

    Comme d’habitude, les autres ne recevront rien !

    http://courttoujours.hautetfort.com/archive/2012/12/26/microbe-75.html

  • L’éponge des mots – Saïd Mohamed

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    Les Carnets du Dessert de Lune – 2012. 128 pages, 12€.

     

     

     

    L’éponge des mots est un livre sans commencement, ni fin, dans lequel on entre, puis on s’assoit et on écoute. On écoute un compagnon qui nous passerait la bouteille, on boirait à même le goulot, sans faire de manières, avant de la repasser à un autre, qui serait là aussi, quelque part au bord du monde, parce que toutes les routes ont déjà été arpentées, tout a été dit, et pourtant nul n’a encore trouvé le remède au mal de vivre.

     

    L’éponge des mots éponge le trop plein.

     

    Pas de gloire à se combler d’alcool

    Pour s‘inventer des cataplasmes.

     

    Boire encore et tordre le cou aux sortilèges.

     

    Capitaine au long cours veillant sur l’histoire du hasard.

     

    Taillader son chemin dans l’aventure des rues lisses.

     

     

    Tel un Ulysse qui ne retrouvera jamais son port. Les mots eux-mêmes deviennent éponge pour absorber le trop plein d’amertume, de vanités, de désillusions, de chagrins rouillés. Un trop plein qui n’a d’équivalent que la béance du manque d’amour.

     

    Revenir sur ton ventre noyer ma détresse à l’hôtel des carnages

    en soudoyant le gardien de nuit

    après une errance de bar en bar

    pour resquiller la lumière

     

    Lorsqu’on va chercher très loin ce que l’on ne trouvera jamais, le voyage devient errance, parce que depuis longtemps nous sommes perdus à nous-mêmes.

     

    Dans cette nuit espagnole, tu pointes un doigt vers le ciel

    et désignes l’aube avec sa rivière

    roulant des perles noires.

     

    (…)

    Je jure de ne plus savoir retourner chez moi.

     

    Car vivre c’est Être au monde avec ses pertes de lumière, des voiles trouées et ces haubans qui sifflent au moindre vent.

     

    Dans L’éponge des mots, Saïd Mohamed nous livre son désenchantement, et à chaque page pourtant, on trébuche sur des pépites. Si les larmes sèchent vite aux vents des quatre coins du monde, les mots eux, n’ont pas fini de couler.

     

    nous ne sommes pas devenus fou subitement,

    cela a demandé du temps.

     

    D’abord, on a vu l’étrange plaie

    qu’est la joie dans les yeux des autres.

     

    (…)

     

    Pris dans la tourmente des loups dépouillés

    qui guettent l’étrange et le dérisoire.

     

    Partout avec ces mots de pauvre, aller

    dans la perception des miroirs

    en traversant sur les passages cloutés.

     

     

    Les mots vomissent leur impuissance à changer le monde.

     

    Il n’est de sommeil plus puissant

    Que notre intelligence à ne pas vivre

     

    (…)

    L’idiot va à ses ratages comme à une science exacte,

    Seule raison valable pour achever cette bouteille.

     

    Quelle autre sagesse peut évoquer un tel carnage ?

     

     

    Le voyageur va chercher ailleurs quelque chose qui lui ferait croire qu’il vit plus intensément.

     

    La dentelle des jours nous pousse à faire escale

    dans les ports aux romances inachevées,

    à chercher dans la multitude des petits riens

    ces choses de peu qui manquent le plus.

     

     

    Plus c’est loin et plus on espère trouver cet autre chose qui nous ferait nous-mêmes autre.

     

    J’ai connu les ventres outragés et le rire des singes,

    L’ombre du feu avec dans la bouche

    Les cendres des morts comme seule preuve de vie

    Et combien de corbeaux, de singes, de najas,

    D’étranges banyans et d’immenses

    Oiseaux de nuit.

     

    Mais il y a quelque chose de définitivement voué à l’échec dans cette quête, des courants contraires aux chercheurs d’intensité, des trésors éphémères qui fondent comme goutte d’eau au soleil.

     

    Des éclats de possibles,

    des bribes de rien dans le silence résorbé des villes

    et des hommes de papier mâché

    au bar des illusionnistes.

     

    (…)

    Partout être à contretemps,

    à contre-emploi, à contresens du flux

    dans le décalage permanent,

    fuir quand tout converge.

     

    Grande est la désillusion, quand on découvre les coulisses de ce qui n’apparait au final, comme rien d‘autre qu’un grand cirque pathétique.

     

    Qu’auront nous dit vraiment ?

     

    Le silence est préférable à ces babils,

    ces faux-savoirs,

    ces mensonges appris comme une leçon.

     

    Ces bribes de rien, de tout, d’abject aussi, récitées par cœur

    quand le plus grand dénominateur commun ouvre sa gueule

    dans l’immonde barnum du tube cathodique,

    ce rectum de la pensée qui souille

    tout ce qu’il touche.

     

    Saïd Mohamed sait ce qui pousse à Parcourir le monde comme le sang bat les veines à la recherche de l’instant qui rend caduc tous les autres. (…) et la promesse toujours la promesse d’autres choses encore.

     

    Le voyage, la fuite, la solitude et l’oubli impossible.

     

    Accolé aux murs des villes, ton visage, ton sourire obsédant, ton ventre au mien accroché, où dedans le vent s’engouffre, dans le salpêtre, la crasse, l’odeur des poubelles, je t’ai cherchée.

    Dans le repli de l’indifférence j’ai appris à regarder avec cette habitude à qui rien n’échappe, en tous lieux j’erre seul, heurté à la raison qui maintient les êtres dans leur camisole. Partout où tu as posé les pieds, je retourne la terre. J’hésite à te nommer, pour laisser en friches ces souvenirs qui me reviennent, m’accablent et me jettent dans les bras d’hier.

     

    Saïd Mohamed sait qu’il est difficile de vivre en ignorant son ombre, elle se tord et crie si on marche dessus.

     

    Tout au long de son livre on sent peser cette ombre qu’aucune destination, si lointaine fut-elle, aucun alcool, ne sauraient dissiper.

     

    Tous ces arbres morts qui s’évertuent à lancer au ciel des branches pour s’y pendre…

     

    Et pourtant, nous confie t-il, ma raison demeure dans l’agitation du monde, de ces villes juchées les unes sur les autres, où dans l’ennui les hommes se laminent, se chevauchent.

     

    Dans la troisième partie du livre, il nous ramène à un « Ici et maintenant ». Une sagesse que connaissent tous ceux qui savent qu’il est vain de tenter d’être ailleurs, que dans ce laps de temps présent. Et si les souvenirs sont toujours là, en filigrane, il est temps de tirer un trait et Saïd Mohamed est sans doute un de ces êtres brûlés au feu de la passion comme de la lucidité, cette lucidité féroce qui pousse à n’importe quel extrême pour lui échapper, en vain.

     

    Nous n’avons pas grandi malgré le poids sur nos épaules.

    Prisonnier de l’enfance, on croit être devenu un autre

    en refusant l’idée que seul le corps change.

     

    L’éponge des mots est comme un fleuve qui s’écoule, qui déborde parfois, puis se calme à nouveau, qui remonte le temps aussi bien qu’il file vers une hypothétique embouchure.

     

    On relit ce qu’on a écrit sans le reconnaître.

    Ivresse de la prière païenne qui se nourrit d’elle-même

    À laquelle aucun parler n’est comparable.

    Ce mystère ne nous appartient pas.

    En bouche vient le fleuve,

    Message jamais interrompu ni commencé.

     

    Il y a l’ombre, mais aussi un flot de lumière, au sein même de ce qui peut sembler comme un constat désespéré.

     

    Dire l’instant émerveillé devient insolence

    Aux hommes obscurcis par trop de misère.

     

    L’auteur sait qu’avec les mots on peut tout inventer et il a gardé Des affamés (…) les vertus de l’illumination, les tenailles du silence et la tyrannie de l’aube.

     

    En d’autres termes, le chant et la soif du poète, mais il s’interroge sans cesse, il nous interroge.

     

    Comment apprécier l’insolence des moineaux et convaincre l’ombre du bien-fondé de la lumière

    Survivre aux ratages de l’existence et à cette nostalgie qui éreinte.

     

    Il faut avoir touché le fond pour en connaître la texture réelle et savoir si bien en rendre compte.

     

    Le mal de vivre n’a pas de nom, inquiétude rebelle, cœur sans raison.

     

    Le voyageur a vu la face périmée du rêve et le poète l’a bue jusqu’à la lie.

     

    L‘insulte nous a cueillis au cœur de la joie. Déplumé l’oiseau aux sept couleurs. Sidaïque l’oncle Jo des Amériques. La petite Jeanne s’injecte de l’héroïne.

    Comme des orphelins, efflanqués nous ne croyons plus en rien. Nous avons vu tant de désastres, de boue ruisseler des montagnes, de louves pleines les flancs ronds, de vagabonds pointer sur la carte du ciel une étoile rouge.

     

    Et comme ces marins condamnés à errer d’île en île, lui comme nous sommes étrangement ballotés entre l’histoire d’un monde aux urgences de grisaille et l’impatience de vivre.

     

    Saïd Mohamed n’a certainement pas fini d’essorer, encore et encore, L’éponge des mots, et c’est tant mieux !

    Cathy Garcia

     

     

     

     

     

     

     

    said_mohamed par bénédicte Mercier.jpg©photo de Bénédicte Mercier

     

     

     

    Saïd Mohamed, né en 1957, en Basse-Normandie, d’un père berbère, terrassier et alcoolique et d’une mère tourangelle lavandière et asociale, il a passé son enfance et son adolescence à la DASS. Nomade dans l’âme, il a été tour à tour, ouvrier imprimeur, voyageur, éditeur, chômeur, enseignant. Chef de fabrication dans le secteur éditorial, il a enseigné au BTS édition à Toulouse et poursuit désormais son enseignement à Paris, dans le cadre de la prestigieuse École Estienne.

     

     

     

    Romans
    Un enfant de cœur, Éditions EDDIF, Casablanca, 1997.
    La Honte sur nous, Éditions Paris Méditerranée, 2000. Éditions EDDIF, Casablanca, 2000 (réédition 2011, Ed. Non–lieu).
    Le Soleil des fous, Éditions Paris Méditerranée, 2001.
    Putain d’étoile, Éditions Paris Méditerranée, 2003.

    Poésie
    Terre d’Afrique, S’éditions, 1986.
    Mots d’absence, Le Dé Bleu, 1987.
    Délits de faciès, Le Dé Bleu, 1989.
    Femme d’eau, Polder, 1990.
    Le Vin des crapauds, Polder, 1995.
    Jours de pluie à New York, de cendres à Paris et de neige à Istanbul, Encres Vives, 1995. Réédition 2001.
    Lettres mortes, Poésimage, 1995.
    Chaos, Éditions Ecbolade, 1997.
    Point de fuite, Propos de Campagne, 1998.
    Instants fragiles, Le Maghreb Littéraire, Toronto, 1999.

     

    Liesse à Marrakech, Encres vivres, 2001.

  • Pages Insulaires, les dernières

    Parce que toutes les BONNES choses ont une fin, voici le dernier numéro d'une revue aussi modeste que profonde... Pages Insulaires... et ça me fait très plaisir d'y découvrir "Où sont passés les poètes I" en couverture...

     

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    et voici ci-dessous, par Jean-Michel Bongiraud, pourquoi ce numéro sera le dernier (cliquez sur l'image), et moi j'ai hâte de voire la suite...

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  • La divine terrienne de Walter Ruhlmann

    A Cathy G.

     

    Bien sûr que je la vois! Dans la caverne, la grotte peut-être, une cave naturelle où les humains dessinaient des formes et des lignes en soufflant du carmin, de la poussière de charbon, de la poudre d'ailes de papillons, où les pollens restèrent collés et où ils suçaient quelques os de proies chassées toute la journée.

     

    La poitrine de la déesse est lourde et son bassin large, elle a les pieds sur terre et dessinée ou modelée d'argile terrestre. Le mâle porte des cornes, cette silhouette un peu bestiale a aussi un pénis gigantesque.

     

    Quelque part, sous un arbre, derrière un abri, où les gouttes de rosée s'attardent après la bruine de l'aube, je peux aussi voir une forme imprécise, comme si la femelle elle-même voulait se cacher du reste du groupe, comme timide, ou cachant quelque secret honteux dans les replis de sa mémoire. A-t-elle de longs cheveux? Peint-elle son corps avec les pigments offerts par cette terre splendide, cette terre de richesses, salie et dévastée par leurs descendants? Me verra-t-elle caché dans un coin, derrière un buisson, caché dans les arcanes de son cerveau, caché mais visible à quiconque voudrait me voir?

     

    Qu'elle soit Mélusine, Lilith, Morgane ou Pele – peu importe – eau, terre, air, feu, les quatre éléments sont en elle.

    Elle peut les tailler en artefacts, mots, oeuvres d'art, paroles de chansons, poèmes, cartes de voeux ou impressions, sans aucun artifices ou pétarades.

    Elle les détient simplement quelque part dans les profondeurs de son cerveau reptilien, cette reine lézard qui ne porte rien que sa peau rose.

    Elle a hérité du pouvoir de la déesse Minoéenne aux serpents et des Amazones: fille de la sorcellerie, sagesse incarnée, sage femme, soigneuse, nourrice et nouricière, attentive mère.

     

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    (c)Cathy Garcia

     

     

    The Divine Earthling

    for Cathy G.

     

    Why, yes! I can see her in the cavern, the cave maybe, a natural cellar where humans drew shapes and lines blowing carmine, coal dust, powder from the wings of the butterflies, where pollens stuck and where they sucked the bones of some prey they hunted all day.

     

    The goddess has heavy breasts and a large womb, she has been drawn to earth, drawn or modelled with earthling clay. The male wears horns, the beast-like figure also has a gigantic penis.

     

    Somewhere, under a tree, behind the shed, where dew drops linger after the dawn drizzle, I can also see some unclear shape, as if the female herself wanted to hide from the rest of the people, as if she was shy, or sheltered some shameful secrets within her. Has she got long hair? Does she paint her body with pigment offered by this land of beauty, land of plenty, stained and fouled by what their heirs will do? Will she see me hiding in a corner, behind a bush, hidden in the corner of her brain, hidden but visible to whoever wants to see me?

     

    Whether she is Melusine, Lilith, Morgan or Pele – no matter – water, earth, air, fire – the four elements are hers.

    She can carve them into artefacts, words, art, lyrics, craft, poems, cards or notes, not using artifices or fire-works.

    She just has them somewhere deep in her reptile brain, lizard queen wearing nothing but pink skin.

    She has the powers the Minoan Snake Goddess and the Amazons transmitted to her – daughter of witchcraft, wise woman, midwife, nurse, nurturing and catering, caring mother.

     

    Walter Ruhlmann

     

  • Asphodèle balance ses confettis

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    10 pages, 10x15 et 2 euros le confetti + le prix du timbre.

    La collection entière (il y en a 9 en tout, il en manque un sur la photo) est à commander à l'éditeur :

    15 euros les 9.

     

    Quant à moi, je vous propose de découvrir le contenu d'Un vanity de vanités...

    Vous pouvez le commander à l'éditeur

    http://asphodele-edition.pagesperso-orange.fr/Confettis.html

    ou le réserver en m'envoyant un mail si vous le voulez dédicacé...

     

  • Tom Gates, tome 2, excuses béton, Liz Pichon

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    Seuil Jeunesse 2012

     

    C’est qu’il était attendu ce tome 2 des aventures de Tom Gates, et c’est avec délectation que l’on se jette sur ce nouvel opus nommé Excuses béton (et autres bons plans). On y retrouve un Tom Gates fidèle à lui-même, ainsi que ses amis (Derek Fingle, Amy Porter) et ses ennemis (Marcus Meldrou, sa sœur Délia), et bien sûr ses parents et les fossiles (ses grands-parents) et Oncle Kévin, Tante Alice et les deux cousins jumeaux qui adorent, hélas, d’horribles films d’horreur, et puis le papa de Derek qui est très sympa mais avec qui il ne faut JAMAIS entamer une discussion au sujet de la musique (à moins d’avoir plusieurs journées à y consacrer), et bien d’autres personnages que nous avions déjà rencontrés dans le Tome 1, dont le professeur Fullerman et l’hyperactif Norman Watson, dont l’extrême agitation va devenir un atout de choix pour le groupe de Tom et Derek, les Clebszombies, car Norman, à la surprise de tous, va faire un excellent batteur ! Et c’est comme ça que nous assisterons au premier VRAI concert des CLEBSZOMBIES devant une foule en délire (ou presque) à la Maison de Retraite de la Verdure.

    Tom Gates n’a pas (trop) le temps de s’ennuyer entre son groupe, manger des biscuits, survivre à une TERRIBLE rage de dent et à des sorties nature et piscine, embêter sans relâche sa sœur Délia (qui le mérite bien évidemment) et toujours et encore imaginer des excuses béton pour se sortir des embrouilles qui pèsent sur son avenir : Marcus Meldrou, les horribles vêtements de secours prévus pour les sorties nature, Marcus Meldrou, les exposés de dernière minute (c’est qu’il n’a tout de même pas QUE ça à faire) et leurs conséquences imprévues, Marcus Meldrou, l’orchestre scolaire (avec des instruments fabriqués à partir par exemple de bouteilles en plastique !!! La honte pour les membres d’un groupe qui monte, tel que les CLEBSZOMBIES !). Notre Tom Gates, non content d’être doué en tout (ou presque), va même se faire justicier de l’école pour démasquer le grand escroc du tableau d’honneur des étoiles d’or (jouissif) et de regagner aux yeux de tous ses lettres (étoiles) de noblesse. C’est avec un réel plaisir que nous l’accompagnons dans ces nouvelles aventures, tout au long des pages de son nouveau journal (100 de plus que dans le tome 1 !), toujours remplies de dessins et petits croquis rigolos. Bravo Tom Gates ! Un Tome 2 qui vaut au moins TROIS ÉTOILES D’OR !

     

    Pour lire la note à propos du Tome 1 :

    http://www.lacauselitteraire.fr/tom-gates-c-est-moi-liz-p...

     

    Cathy Garcia

     

    Après des études de design, Liz Pichon a travaillé comme directrice artistique dans une maison de disques britannique. Depuis 2004, elle s’est lancée dans l’écriture et l’illustration de livres pour enfants.

    En plus de traduire des auteurs reconnus comme John Le Carré, Natalie Zimmermann est l’auteur de nombreux livres pour la jeunesse et a traduit pour le Seuil Jeunesse toute la série du Journal d’un Dégonflé.Note parue sur : http://www.lacauselitteraire.fr/tom-gates-tome-2-excuses-...

     

  • A la Boutique des Artistes à Cajarc et Souillac

    Dix de mes gribouglyphes vous attendent.

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    Une rencontre conviviale entre des artistes, des œuvres, des publics. Concoctés par des artistes de la région, et d'ailleurs, ce sont autant de petits trésors à offrir pour les fêtes... Dans cette caverne d'Ali Baba éphémère, il y en a pour tous les goûts. Objets, photographies, petits formats, bijoux, peintures, livres d'artistes, sculptures... témoignent d'une créativité foisonnante, curieuse et multiforme. Les petits prix et la diversité des œuvres contribuent pour une grande part à l'accessibilité de tous à l'art d'aujourd'hui.


    avec


    Yolande Agullo, Anaïs Aillet, Jean-Baptiste Alazard, Martine Bachman, Nicolas Benedetti, Raphaël Boccanfuso, Sabine Bourdet, Igor Boyer, Marion Brusley, Marie-Odile Candas-Salmon, Odile Cariteau, Martine Castel, Emmanuelle Castellan, Collectif f de phosphène, Guillaume Constantin, Flavie Cournil, Catherine Doll-Marchais, Gilles Faltrept, Cathy Garcia, Aurélie Garon, Valérie Gendre, Antoine Giroux, Jean-Luc Gosse, Véronique Grandjacques, Eunwan Han-Oehl, Catherine Henrye, Delphine Iskandar, Michel Julliard, Patrick Kerstein, Luc Laumet, Gérard Marty, Sophie Nuncie, Didier Perthuison, Mathieu Provansal, Anne Quintin, Sophie Rigal, Aline Robin, Muriel Rodolosse, Alexandra Sà, Nadja Sacco, Salvador Sanches, Anne Santini, Nataly Sogne, Imprimerie Trace, Françoise Utrel, Gaëlle Villedary, Christophe Vixouze.

  • Je fabrique mes livres, Nadine Palmaerts et Marie Paruit

     

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    Casterman, septembre 2012. 78 p. 14,50 €.

     

    Voilà un excellent manuel d’activités pour les enfants. Coloré, ludique, simple et précis, ce livre est une mine d’idées ! Il permet aux enfants de comprendre dans un premier temps l’objet livre. Comment s’appelle chacune de ses parties, comment il est fabriqué et comment on peut les fabriquer soi-même. Grâce à des croquis, des tableaux, des bulles, les explications sont très faciles à suivre, même pour les plus jeunes et des petits animaux rigolos agrémentent les pages en participant à l’aventure. Pas à pas, très vite l’objet n’a plus de secret. Une double-page consacrée à la reliure, puis à la couverture, puis aux pages de garde, avec des suggestions qui permettent à l’enfant de trouver ses propres idées et libérer ainsi sa créativité. Ensuite sont proposés toutes sortes de livres à créer, que ce soit dans le thème : le livre de ma semaine, le livre d’une couleur, le livre « j’aime », le livre à offrir, le livre « ce jour-là, à cet endroit », le livre à histoires, ou bien dans la forme : le livre à rabats surprise, les pages en volume, le livre accordéon, le livre éventail, le livre pop-up, le livre en forme de… Une partie technique et une partie qui donne quelques pistes aux enfants, pour qu’ils puissent ensuite laisser aller leur imagination et inventer toutes sortes d’autres livres.

    Une grande place est laissée à l’inventivité, l’originalité de chacun, des conseils judicieux qui vont plus loin qu’un simple guide d’activité, car ils encouragent les enfants à fermer les yeux, à sentir, à respirer, pour être inspirés. Il est d’ailleurs indiqué en première page que si les adultes peuvent aider si besoin sur des petits problèmes techniques, il est important qu’ils laissent les enfants imaginer, dessiner, coller… librement. Large place faite donc à l’expression artistique, dessin, peinture et aussi aux collages. Une double-page leur est entièrement consacrée : des collages à gogo. Un manuel idéal pour donner aux enfants le goût de l’écriture, de la lecture et leur faire lâcher un peu les écrans. Il peut servir de base à des projets pédagogiques dans les écoles, les centres de loisirs mais donner également des envies, pourquoi pas, aux parents. Soirée ou week-end création de livres en famille ? Et pourquoi pas !

     

    Cathy Garcia

     

    Nadine Palmaerts.jpg Nadine Palmaerts anime des ateliers d’écriture depuis 2004. Parallèlement, elle publie depuis 2004 des écrits pour a jeunesse dans diverses revues pour les enfants.

     

    Marie Paruit, diplômée en illustration et communication visuelle, est illustratrice pour la jeunesse. Elle a notamment écrit et illustré Le voleur de chaussettes (Didier Jeunesse 2010) et illustré chez Casterman l’Arbre sorcier de Marie Sabine Roger et L’araignée Gipsy de Hubert Ben Kemoun.

     

    Note parue sur http://www.lacauselitteraire.fr/je-fabrique-mes-livres-na...

     

  • A propos des auteurs qui se font arnaquer

     

    Suite à un message coup de gueule balancé à bon nombre de personnes, dont moi, par une poétesse qui a des soucis avec des éditeurs numériques (entre autre), et à qui j'ai répondu en privé, et suite à une réponse qu'elle a eu d'une personne bien intentionnée mais qui dans sa réponse a écrit ça :

     

    "Alors, pourquoi avoir besoin d’un éditeur malhonnête et imbécile qui vous regarde de haut et ne voit que le plaisir de vous voler ?

     

    Par le réseau VIADEO (professionnel) j’ai l’adresse d’une pro qui prend 500 euros pour faire démarches ISBN, mettre les livres sur les sites de vente, dépôt légal, >>>les bases. si besoin, je vous donne ses coordonnées. Je ne l’ai pas utilisée mais cela me fait bonne impression."

    Je n'ai pas pu m'empêcher de réagir, et je rends cette réaction publique ici, en me disant que ça pourrait servir...

     

    500 euros pour faire démarches ISBN, mettre les livres sur les sites de vente et faire le dépôt légal !!!! Alors là je vous le fais quand vous voulez, à votre disposition, messieurs, mesdames !

    Autoédition = on se démerde tout seul ! S'il faut payer 500 euros pour ces bricoles... c'est exactement pareil que de se faire enfler par éditeur ou autre ! Mais j'ai donc un savoir qui vaut 500 euros et il est à disposition ;-)

    Je pense aussi, même si c'est vrai que "le monde est pourri", que les auteurs devraient faire attention à leur envie démesurée d'être publiés, ça en fait des pigeons de choix et depuis longtemps, "vous écrivez ? nous bla bla bla bla". Je me suis faite avoir comme ça à 18 ans, une fortune pour moi à l'époque, j'ai attendu ensuite d'en avoir 31 pour dire oui à un éditeur, mais pas sans le connaître, le pratiquer, savoir quel genre de personne il était (une perle !) Même si ce premier contrat n'était pas un contrat éditeur, c'était juste et honnête, je payais le papier, il faisait TOUT le reste du boulot.

    Mais lui ce fut l'exception, ensuite éditeur = contrat d'éditeur ou rien.

    Le numérique ? Faites-vous des blogs alors et/ou des flip-books, gardez la maitrise autant que possible, toot en gardant à l'esprit que TOUT ce que vous mettez sur le net peut vous échapper.

     
    Et pour le reste l’autoédition ce n'est pas honteux loin de là. D'abord c'est tout bénef (mais là je parle du fait intégralement maison, pas l'autoédition qui passe par un imprimeur, parce que là aussi, bonjour la saignée - sauf encore une fois si vous avez un ami imprimeur), mais donc l'autoédition, aujourd'hui, dans ce monde détraqué, c'est la même chose que le paysan bio qui vend sa production à la ferme ou sur les marchés, c'est du lien direct : producteur-consommateur.

    Moralité : reprendre les clés de notre travail et soutenir les éditeurs de confiance, et il y en a, on les reconnait vite, les passionnés désintéressés du gain, ce qui n'empêche qu'il faut qu'ils s'en sortent aussi, ça veut dire entraide. L'auteur roi, ça va un temps aussi, je dis ça en tant que revuiste qui en a pratiqué quelques-uns...

     

    Il y a des con(ne)s partout.

      

    Mais, en fait, nous devrions appliquer certaines règles à tous les domaines de notre vie, achetons aussi tout le reste de ce que nous consommons, autant que possible à des filières courtes, respectueuses des autres et de l'environnement, que chacun(e) puisse vivre du fruit réel de son travail réel.

    C'est bientôt noël, pour les cadeaux pensez aux artistes, aux poètes, aux artisans d'art, aux petits producteurs, etc. etc..... et de préférence à ceux qui sont les plus proches de vous.

     

     

    Si chacun(e) fait ça, on verra vite la différence

     

     

     

    Cathy Garcia