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  • Adolf Hoffmeister (Czech, 1902-1973)

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    Adolf Hoffmeister, 1959 illustration for Jules Verne’s Around the World in Eighty Days..jpg

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    Adolf Hoffmeister est né à Prague en 1902. Il fut écrivain, caricaturiste, publiciste et dramaturge, auteur de poèmes, livrets, feuilletons, entretiens et reportages ; ainsi qu'un des membres fondateurs du mouvement littéraire « Devětsil » en 1920. Après ses études secondaires (1921, il effectue des études de droit à l’Université Charles, à Prague (1925). A partir de 1927, il collabore au mouvement du « Théâtre libéré », puis devient rédacteur des « Lidové Noviny » (1928-30) et des « Literární Noviny » (1930-32).
    En avril 1939, il émigre à Paris, où il est incarcéré en septembre, pendant sept mois. Après la capitulation de la France, il se rend au Maroc, où il échoue dans un camp de concentration, puis parvient à New York en janvier 1941, via Lisbonne et la Havane. Il revient en Tchécoslovaquie en 1945, où il travaille pour l’UNESCO à partir de 1946, puis il est nommé ambassadeur en France en juin 1948. Entre 1951 et 1954, il est professeur d’arts graphiques et cinématographiques, puis recteur des Beaux-Arts de Prague pendant deux ans. Il se rend en 1962 en Amérique du Sud et en Amérique Centrale avec une délégation gouvernementale. Il meurt à Říčky, dans les montagnes Orlické, en 1973.

     

    Benoit Meunier
    Adapté de la biographie disponible sur le site
    http://literatura.kvalitne.cz/9s.htm

     

     

  • Alexey Titarenko

    Le photographe Alexey Titarenko est né à Saint-Pétersbourg en 1962 et y réside, mais a travaillé aussi à New York depuis 2005. Ses photos quasi toujours en noir et blanc sont à la frontière entre hyper réalisme et onirisme. Jouant avec art sur une longue exposition, il en ressort des ambiances sombres, inquiétantes, ou au contraire presque désincarnées, où l'humain semble happé dans un croisement entre plusieurs réalités.  Il y a quelque chose de cinématographique dans son travail. La série City of shadows est particulièrement intéressante.

     

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    La Havane

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    Venise

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    Son site : http://www.alexeytitarenko.com/

     

  • Les poètes et l'univers, Jean-Pierre Luminet

     

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     octobre 2012, 430 p. 19,50 €

     

    Cependant la nuit marche, et sur l’abîme immense

    Tous ces mondes flottants gravitent en silence,

    Et nous-mêmes, avec eux emportés dans leurs cours

    Vers un port inconnu nous avançons toujours !

    Alphonse de Lamartine in Les étoiles

     

    Voilà donc un ambitieux, projet qui a donné naissance à une conséquente anthologie, dont voici la troisième édition (la première date de 1996). C’est Jean Orizet, qui à l’origine avait demandé à Jean-Pierre Luminet, astrophysicien réputé mais aussi poète et lecteur de poésie, s’il voulait bien réunir un choix de poèmes inspirés par l’astronomie afin d’en faire une anthologie. Jean-Pierre Luminet explique dans sa préface de 1996, ses hésitations premières et puis finalement, comment et pourquoi il s’était lancé dans cette recherche cosmo-poétique.

    Cette anthologie est divisée en plusieurs chapitres, chacun précédé d’une présentation des poètes choisis, mais aussi du contexte scientifique. Pour chaque chapitre, un poème par auteur, le texte est parfois tronqué quand il est trop long, et le tout classé dans l’ordre chronologique, du plus ancien au plus récent, ce qui permet de saisir l’évolution de la vision poétique en corrélation avec celle des découvertes en astronomie.

    Le premier chapitre, intitulé Nocturne, se consacre à la nuit, de Sapho à Jacques Réda, et au regard porté par les poètes sur ce vaste et noir abime qui s’ouvre sur l’espace infini.

    Le deuxième, Firmament, aborde plus particulièrement les étoiles, commençant par Phénomènesd’Aratus jusqu’au Varech primordial de Michel Cassé (un inédit).

    Troisième chapitre, entrée du Roi-Soleil, inauguré par L’Hymne au Soleil d’Akhenaton et finissant sur un extrait de Soyez polis de Prévert, Le Soleil est amoureux.

    Les comètes et autres météorites sont les reines Vagabondes du ciel du quatrième chapitre, honorées par Isaac Haben et Roger Caillois, en passant par William Blake et Walt Whitman entre autre.

    Le cinquième tourne autour de L’harmonie du monde, De la Nature d’Héraclite à L’équation du feu de Jean-Marc Debenedetti, s’y mêleront Sénèque, Dante, Milton, Voltaire ou encore Charles Dobzynski et bien d’autres.

    L’Appel de l’infini retentit au sixième chapitre, y répondront Lucrèce aussi bien que Philippe Soupault, en compagnie de Byron, Lamartine, Mallarmé, Supervielle et d’autres encore.

    Le septième chapitre est le royaume de la Reine de la Nuit, la lune bien entendu, incontournable compagne, chère aux poètes et aux amoureux. Orphée lui chantera louange et même Claude Roy dans sa Lune démodée.

    C’est le huitième chapitre, et non pas le septième, qui assiste à La Naissance des mondes, avec Hésiode, Agrippa d’Aubigné, Laforgue, Couquiaud, Pierre Emmanuel et d’autres sages-poètes.

    Des Apocalypses célestes secouent le neuvième chapitre, initiées par des Oracles prophétiques : « La fin du monde », tirés d’une anthologie de poésie grecque parue chez Stock en 1950, jusqu’à la Sphère non radieuse d’André Verdet.

    Dans le dixième chapitre, il est temps de partir pour des Voyages cosmiques avec Dante et Michaux et d’autres poètes cosmo-voyageurs.

    Le onzième est parcouru de Somnambules à commencer par Platon, finissant par René Char, qui croiseront sans les voir, Jacques Peletier du Mans, André Chenier, Goethe et d’autres encore tel Népomucène Lemercier.

    Et enfin dans le douzième et dernier chapitre, il est question du Sentiment cosmique, porté par Omar Khayyam et Djalâl-od-Din Rûmi, aussi bien que Saint-John Perse, Tardieu, Bonnefoy, Rousselot et Orizet et beaucoup d’autres encore.

    Chacun des quelques 160 poètes qui figurent dans cette anthologie, dont et non des moindres, Artaud, Baudelaire, Giordano, Cendrars, Guillevic, Jarry, Maïakovski, Novalis, Rilke, Yeats et tant d’autres, bénéficie de quelques lignes de présentation en fin d’ouvrage. Bien-sûr, il y a comme dans toute anthologie des absents, mais on trouvera tout de même ici un choix très riche, quasiment pour tous les goûts.

    Comme toute anthologie également, il va de soi que cet ouvrage, comme l’écrit Jean-Pierre Luminet lui-même, s’accommode mal d’une lecture continue et que ce livre doit être dégusté à petite doses.

    C’est dans tous les cas un formidable outil de travail pour les enseignants par exemple ou toute personne ayant besoin de chercher des textes poétiques en lien avec l’astronomie, et d’une façon plus vaste encore, en lien avec l’univers dans toutes ses dimensions, physiques et métaphysiques. Un ouvrage à mettre donc dans toutes les bibliothèques.

     

    Cathy Garcia

     

     

     

    luminet.jpgNé en 1951, Jean-Pierre Luminet est directeur de recherches au CNRS, astrophysicien à l'observatoire de Paris-Meudon et spécialiste de réputation mondiale pour ses travaux sur la cosmologie et la gravitation relativiste. Ses résultats scientifiques les plus importants concernent les trous noirs et la cosmologie, notamment ses fameux modèles "d'univers chiffonnés" dans lesquels la forme complexe de l'espace engendre des images fantômes. La communauté astronomique a rendu hommage à son œuvre scientifique en donnant le nom de "Luminet" à la petite planète n°5523, découverte en 1991 au mont Palomar. Membre de l'American Association for the Advancement of Science, de l'Académie des sciences de New York, de l'Académie nationale de l'air et de l'espace, chevalier des Arts et des lettres, il a été lauréat du prix international Georges Lemaître 1999 pour son travail de recherche. Parallèlement à ses travaux de science pure, J.-P. Luminet s'est toujours attaché aux rapprochements entre les diverses formes de l'invention humaine. Il a publié une vingtaine de livres, plus de trois cents articles pour des revues spécialisées, périodiques, dictionnaires et encyclopédies. Il est coauteur de plusieurs films et documentaires pour la télévision. J.-P. Luminet a également une importante activité dans les domaines artistique et littéraire. Écrivain et poète, il a publié deux romans salués par la critique et traduits en plusieurs langues, et plusieurs recueils de poésie. Il s'intéresse aux relations entre science et art et a collaboré avec divers artistes pour la conception d'œuvres inspirées par les découvertes scientifiques.

     

     

     

     

     
  • Le chef-d’œuvre sur la tempe de Guillaume Decourt



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    Illustrations de Cathy Garcia

    115 pages
    16 euros


    Dans Le chef-d’œuvre sur la tempe , son deuxième recueil, Guillaume Decourt trace à l’attention du lecteur un chemin dont le point de départ est le « non » de Cavafis, et le point d’arrivée, doucement lumineux et inquiet, un « Je t’aime » prononcé en sourdine. Entre ces deux points, un apprentissage douloureux des limites, dont le cours sinue entre les pôles de la révolte et du consentement. ... L’existence est la « corde ombilicale » qui relie le poète au monde, en même temps qu’elle est le « nœud coulissant » qui entrave sa liberté. Et elle est aussi l’unique réalité, qu’il importe d’aimer puisqu’il n’y a, au fond, rien d’autre à connaître qu’elle. ...
     « Asservi comme un homme » est celui qui vient au monde, dès le moment de sa naissance. Et pourtant, le seul fait qu’il naisse, n’exprime-t-il pas déjà une approbation ? Ainsi le poète est comparable à l’enfant, à l’instant même où celui-ci serait conçu : son premier, peut-être son unique travail est de comprendre que l’approbation est derrière lui, c’est-à-dire qu’il a déjà donné son consentement à l’étreinte du monde, se préparant à l’étreindre à son tour. Pas la peine de chercher dans ces poèmes l’aspiration à un idéal déchirant, car ils chantent le monde réel. Pas la peine d’y décrypter un accès à l’au-delà des apparences, car ils décrivent leur au-dedans. Pas la peine de les interpréter, car ils portent en eux toute leur signification. Il faut donc les lire.

     
    Extrait de la préface d’Arnaud Talhouarn



    Dédicace à la Foire du Livre de Bruxelles le 9 mars : http://www.flb.be/Le-chef-d-oeuvre-sur-la-tempe
    Puis au Salon de Paris.

  • Bruce Clark

    Né en 1959, à Londres. Plasticien et photographe (reportages sur l'Afrique du Sud, la reconstruction du Rwanda, le retour des réfugiés Libériens), il expose depuis 1989 en France (où il est installé) et à l'étranger. Militant anti-apartheid au temps de l'apartheid en Afrique du Sud. Auteur du projet : "Le Jardin de la Mémoire" sculpture mémorielle sur le génocide rwandais soutenu par l'UNESCO et les associations de la société civile rwandaise.
     

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     Sa matière donc, c’est l'histoire contemporaine dans toutes ses problématiques. Son art n’est ni complaisant ni décoratif, seulement un moyen d’expression et d’information, car les mots ne suffisent pas. Un regard sur le monde et un questionnement surtout. J’ai découvert ses œuvres dans  son livre Dominations (textes français et anglais et 140 tableaux en couleur), publié en 2006 aux éditions Homnisphères, très représentatif je crois de l’ensemble de son travail.

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    Thématiques omniprésentes : le racisme, l’exploitation, l’asservissement, la pauvreté, l’injustice, l’errance. Beaucoup de visages dans son art, qui évoque parfois comme des affiches superposées, il a d’ailleurs créé quelques affiches de films également. Mélange de textes, déchirures de presse, couleurs parfois comme délavées, très contrastées et des visages, beaucoup de visages, comme pris sur le vif, tout s’imbrique, se superpose, en couches successives d’histoires, son travail est très dense, la densité de l’humanité, et porteur d’un engagement profond.

     

    Les titres de ses séries parlent d’eux-mêmes :

     

    Mémoires changeantes

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    Peintures noires

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    La foule

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    Se déplacer parmi les ombres

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    Portraits effacés

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    Sur les frontières

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    Hommes debout

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    Dérives

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    Boxeurs/lutteurs

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    Les marcheurs

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    Fragments d’une histoire de demain

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    Homme masse

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    Le regard

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    Portraits anonymes

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    Nostalgies Impériales

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    Glissements

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    Tous différents, tous pareils

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    Une bombe de…

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    Un monde pas très clair

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    Son site : http://www.bruce-clarke.com/