Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 5

  • Zao Wou-Ki - Hommage

    Zao Wou-Ki nous a quitté hier le 9 avril 2013, à l'âge de 93 ans.

     

    Zao Wou Ki.jpg

     

    zao_wou_ki_1N.jpg

     

    zao wou ki w2.jpg

    zao_wou_ki_1986.jpg

    zao wou ki-300x425.jpg

    zao wou ki 1969.jpg

    zao wou-ki.jpg

    Zao-wou ki 4-542x330.jpg

    Zao wou ki18.jpg

     

     

    zao wou ki portrait Y.jpgZao Wou-Ki (Zao, de son nom, Wou-Ki ou Wou-ki de son prénom ; chinois : 趙無極 ou 赵无极 et pinyin : Zhào Wújí), né le 1er février 1920, ou bien le 13 février 1921 à Pékin, et mort le 9 avril 2013 à Nyon, est un peintre chinois naturalisé français en 1964.
     
    Il est rattaché, dans les années 1950, à la nouvelle École de Paris, puis à l'abstraction lyrique avant de devenir, selon la définition de Claude Roy :
     « ...Un grand peintre qui poursuit dans son œuvre une dizaine au moins de grands siècles de l'art chinois, et qui est un des meilleurs peintres modernes de l'Occident. »
    Son œuvre est vaste. Elle comprend les peintures réalistes de ses premiers tableaux qui sont surtout des portraits, quelques natures mortes et des paysages (1935-1949), ainsi que des huiles sur toiles de grands formats inspirées de Paul Klee qui tendent vers l'abstraction à partir des années 1950, puis l'abstraction lyrique dans les années 1960, des encres de chine, des calligraphies.
     
    Très vite apprécié en Occident, ami de Pierre Soulages, de Joan Miró, de Henri Michaux, il est reconnu par son propre pays vers 1983. À cette date, il est accueilli à Pékin où ses œuvres sont exposées au Musée national de Chine.

     

     

    " Peindre, peindre - Toujours peindre - Encore peindre -
    Le mieux possible - le vide et le plein - Le léger et le dense -
    Le vivant et le souffle."

    Zao WOU-KI

     

  • Charlotte Henry dans Alice in Wonderland de Norman Mc Leod (1933)

    Charlotte Henry as Alice Norman mc leod 1933.jpg

     

    "Mais je n'ai nulle envie d'aller chez les fous", fit remarquer Alice.
    "Oh ! vous ne sauriez faire autrement, dit le Chat : Ici, tout le monde est fou. Je suis fou. Vous êtes folle."
    "Comment savez-vous que je suis folle ?" demanda Alice.
    "Il faut croire que vous l'êtes, répondit le Chat ; sinon, vous ne seriez pas venue ici."

     

     

     

     

  • Tous les hommes de ce village sont des menteurs de Megan K. Stack

    97829195471111-270x395.jpg

    traduit de l'anglais (américain) par Martial Lavacourt.

    Éditions rue Fromentin, janvier 2013. 412 pages, 20 €

     

    Ce livre dont le titre évocateur fait référence à une parabole,« S’il dit la vérité, alors il ment. S’il ment, alors il dit la vérité », est un livre dont il est difficile de parler tellement il remue en nous nombre de questionnements et d’émotions. On s’y enfonce, au fur et à mesure de la lecture, avec une sensation de poids grandissante, sans doute de la même façon que l’auteur a vécu toutes ces expériences, ces rencontres, en tant que reporter de guerre, comme on dit. Et il s’agit bien de ça, effectivement, mais comment rapporter ainsi des évènements aussi brutaux sans s’y retrouver totalement impliqué, chamboulé, transformé pour toujours ? C’est impossible, et pourtant il y a une nécessité de rapporter l’irracontable, de raconter pour celles et ceux qui n’ont pas ou plus de voix, voire de vie. Tout commence après le 11 septembre 2011, la jeune journaliste, âgée alors de 25 ans, est envoyée par le L.A. Times en Afghanistan, alors qu’elle n’a jamais, jusque là, couvert de conflit. De conflit, c'est-à-dire LA guerre, toujours la même finalement, quels que soient les partis, les pays, les groupes, les confessions impliquées, quels que soient les prétextes invoqués. Il n’y qu’UNE guerre, insupportable de violence, d’arbitraire, de mensonges, d’enfances massacrées, de lieux dévastés, de drames qui entrainent d’autres drames. Un enfer, LA guerre, qui commence bien avant et finit bien après – si jamais elle finit- qu’elle ne prenne son nom. Des balles, des bombes, des blessés mutilés à vie, des cadavres, du meurtre et du sang, la peur, la faim, la destruction, la folie, la suppression quasi totale de tout rêve… et comment un semblant de vie, de normalité peut se frayer un chemin à travers les décombres. Cette première expérience en Afghanistan, sera comme définitive pour Megan K. Stack, jamais plus elle ne pourra retourner en arrière. Il lui sera impossible de rester aux États-Unis, alors comme elle ne peut oublier, elle va accepter toutes les missions, aller de l’avant, parcourir toute cette « région du monde » comme on désigne souvent le Moyen-Orient. Elle va chercher les clés, accumuler les témoignages avec une espèce d’avidité insatiable, que la peur ne fera qu’attiser. Elle portera son métier de journaliste en bouclier, jusqu’à s’oublier elle-même totalement, comme si cela pouvait peut-être apporter une réponse à ce qui n’a aucun sens et ne peut en avoir. C’est comme ça qu’après l’Afghanistan, il y aura Israël et la Palestine, puis l’Irak, la Lybie, la Jordanie, l’Arabie Saoudite, le Yémen, le Liban, l’Égypte, l’Irak encore et de nouveau le Liban en 2006, sous les bombes israéliennes… C’est un témoignage passionnant, unique, très personnel, celui d’une journaliste et femme de surcroit, dans un monde déjà difficile d’accès en tant que telle, et elle est allée au plus près des gens, au cœur des conflits comme on dit dans le jargon, si seulement une guerre pouvait avoir un cœur. Une quête, que son statut d’américaine a rendu sans doute encore plus essentielle, elle va au-delà des apparences, des discours officiels, des vérités établies, des partis pris ou à prendre et elle y va avec son professionnalisme, mais aussi et peut-être surtout, avec amour. Ce n’est pas un roman qui se lit avec plaisir, même si la qualité d’écriture de Megan K. Stack, bien rendu par son traducteur, donne à ce récit la puissance d’une véritable œuvre littéraire, mais outre qu’on apprend beaucoup en le lisant sur des situations extrêmement complexes, on se doit de lire se livre parce que, faisant partie de la communauté humaine, chaque bombe qui tombe quelque part sur cette planète nous concerne, qu’on le veuille ou non, parce que nul ne peut ignorer la souffrance de l’autre, qui a plus de choses en commun avec lui que de différences, à savoir : le désir d’une vie paisible et heureuse, la possibilité de rêver et d’offrir un avenir à ses enfants. C’est pour cela que certain(e)s font des métiers qui au péril de leur vie, leur permettent d’aller chercher la parole, les images et de les transmettre afin qu’elles circulent, et que l’horreur ne puisse être indéfiniment camouflée, étouffée sous le vacarme de spots publicitaires et autres diversions, là où la guerre ne frappe pas, là où on n’imagine même pas qu’elle puisse exister pour de vrai. Et quand la guerre frappe, c’est toujours aveuglément, il n’y a pas et il ne peut y avoir de guerre juste et il ne peut y avoir non plus de retour en arrière. « Ce fut la première chose que j’ai appris de la guerre. Vous vous souvenez ? Vous pouvez survivre et ne pas survivre, les deux à la fois. »

     

    Cathy Garcia

     

     

    Megan K stack.jpgMegan K. Stack est grand reporter pour le L.A. Times. Tous les hommes de ce village sont des menteurs, son premier livre, a été finaliste du Prix Pulitzer. Elle est aujourd’hui correspondante du L.A. Times en Chine.

     

  • Dariusz Klimczak

    Dariusz Klimczak time.jpg

     

    Il faudra de la résolution pour régler l’inéluctable, codifier tous les cadrans sur le temps obligatoire. Les affreux camelots ont cédé la nouvelle, les beffrois frappent et beuglent de plus belle. Aux douze collisions se substitue le calme et sous les étoiles effarées, de sournois guerriers nous guident dans les troubles d’escarbilles.

     

    Le Cosmos tousse, crache. La Terre s’estrangule.

     

    CG (extrait de L'ire et vocable in Trans(e)fusée)