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Jérome Bédes - Interdépendance
RÉNITENCE
= propriété d’un organe ou de la peau à résister à la pression
À vrai dire la question n’est pas de savoir s’ils sont faits pour être ensemble. Elle n’est faite pour personne. Et qu’il s’en trouve un de fait pour elle, elle en doute.
Fiction. Conte détourné de sa première et véritable vocation : l’initiation.
Mystères de vie, de mort, de la mort-vie…
Il est sa douleur fraîche. Le mal qui creuse plus loin, plus profond.
Combustion nucléaire. Avec lui elle meurt ou elle guérit !
Cg in Le baume, le pire et la quintessence
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Petit rappel par The Frying Dutchman
Souvenez-vous, c'était peu après Fukushima...
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Jesse Reno
Jesse Reno (Portland- Oregon- USA) peint depuis l’age de 5 ans et expose depuis 2001. Jesse travaille presque exclusivement avec ses mains comme pinceaux. Il utilise la peinture acrylique, les pastels à l'huile et un crayon noir. Il utilise de nombreux symboles récurrents qui permettent de mieux cerner et appréhender la dimension spirituelle de son œuvre et notamment sa recherche sur les origines de l’âme humaine. Ses oeuvres sont le reflet d'un travail sur la mythologie dont l'artiste est passionné, il cherche à explorer les écarts entre l'humanité et la nature. Chaque œuvre peut être lue comme le segment d'une allégorie continue. Dans sa dernière série de peintures, Jesse Reno fait apparaître des êtres Shamaniques qui luttent pour trouver leur place dans un monde simultanément au bord de l'expansion et de l'effondrement. Des animaux totem et des êtres amérindiens reflètent la mémoire de ces peuples qui ont vécu en lien étroit avec la nature. Marqué par des symboles, ces êtres cherchent leurs rêves dans la croissance d'arbres et dans les esprits. Ils rassemblent des plumes et des reliques laissées par des rencontres et des vies passées. Ils apprennent à dépasser les frontières du monde raisonnable, se développant dans une sorte de construction de ce qu'ils sont devenus et de leurs rencontres. Dans ce travail, Jesse Reno nous présente un voyage menant vers l'intérieur pour en fin de compte s'étendre vers l’extérieur : "si vous avez évolué avec sagesse, vos rêves grandiront toujours quand vous serez dans l’au delà."
« Ceci est l'histoire qui m’est communiqué, le poids de la vérité personnelleindépendamment de son résultat. Mon travail n’a d'autre raison que de transmettre une lutte intérieure et de la traduire en une expression simple et directe. Des œuvres ouvertes pour l’interprétation et toujours avec un but. Deux cent fois cette année j’ai peint les couches aléatoires de ma propre introspection et visualisation ». Les peintures épaississent, par essais, par erreurs, avec le temps, avec chaque nouvelle pensée apprise. Chaque couche créée est confirmée, repensée, re-identifiée et évolue jusqu'à ce qu’elle soit conservée ou enlevée.
Jesse Reno a participé à des centaines d’expositions, d’événements, de reportages au cours de ces dix dernières années avec un désir inébranlable de faire partager son univers spirituel et pictural. -
Planète Larklight de Philip Reeve
illustré par David Wyatt, traduit de l’anglais par Jean Esch, Folio (Gallimard), janvier 2013
415 pages, 18,30 €
Nous sommes en plein cœur du XIXème siècle, la construction du Crystal Palace est en cours pour accueillir la première grande exposition universelle à Londres. Arthur Mumby et sa sœur, qui ont perdu leur mère, vivent seuls avec leur père, un scientifique spécialiste en xénologie, sur une lointaine orbite. Et ceci, littéralement, car Arthur et Myrtle habitent Larklight, une étrange maison-vaisseau un peu délabrée, qui appartenait à la famille de leur mère, avec pour s’occuper d’eux et de la maison, quelques domestiques mécaniques d’un modèle un peu ancien, dont un automajordome en forme de chaudière nommé Raleigh, et des Porcs Voltigeurs, parfaits pour le ménage. Tout cela n’a rien d’exceptionnel à une époque où, grâce à Isaac Newton, les voyages dans l’espace sont des plus communs et les planètes et l’éther fort habités par toutes sortes de créatures. Les vaisseaux se déplacent tout naturellement grâce à l’alchimie et il y a des comptoirs de commerce un peu partout.
C’est comme ça que Philip Reeve nous propulse dans une odyssée haletante, baignée d’une atmosphère des plus steampunk, que Jules Verne aurait, sans aucun doute, adoré. La question qui se pose au fur et à mesure que l’on avance dans le livre, c’est « mais où va-t-il chercher tout ça ? ». En effet, l’auteur fait preuve d’une imagination absolument époustouflante, avec une profusion de détails d’une richesse inouïe, qui fait que nous ne pouvons que nous immerger totalement dans l’histoire et y croire. Impossible de s’ennuyer une seconde, c’est du grand roman d’aventure. Un régal ! Après avoir posé le décor de Larklight, très rapidement, l’auteur y amène Mr Webster, un mystérieux visiteur qui va faire basculer Arthur et Myrtle, bien malgré eux, dans une série de péripéties extraordinaires et très souvent terrifiantes. Après s’être échoués sur la face cachée de la lune et avoir failli servir de repas aux larves affamées d’une Mite Potière, ils seront sauvés par le jeune pirate Jack Havock et son équipage hors du commun. C’est le moins qu’on puisse dire, puisqu’il est composé d’une lézarde bleue spécialiste en alchimie, d’un crabe géant, d’un Ionien trapu à quatre bras, de deux Jumeaux Tentacules, sorte d’anémones de mer sur pattes qui roucoulent comme des oiseaux et d’un lutin très grossier. Tout ce joli monde vit de rapines en naviguant dans l’éther à bord du Sophronia. Accepter leur aide sera un véritable calvaire pour Miss Myrtle, une jeune fille tout de même très anglaise et très distinguée, mais la vie réserve souvent des surprises de taille, et chacun peut se surprendre lui-même dans des circonstances fort difficiles. Ici, elles s’enchaîneront à la vitesse de la lumière de notre lampe de chevet, à même de réveiller, même chez le plus blasé des lecteurs, – adultes n’hésitez pas ! – l’enthousiasme et le goût du rêve qui demeurent tout au fond de nous. Un petit bémol peut-être, arachnophobes s’abstenir si vous le pouvez, mais je doute que quiconque puisse reposer ce livre, une fois qu’il l’aura commencé !
Cathy Garcia
ps : et en plus ils sont en train d'en faire un film, et ce bouquin est vraiment géniaaaaaaaaaaaaaaal !
Philip Reeve est né et a grandi à Brighton, où il a travaillé pendant de nombreuses années comme libraire, tout en commençant à coécrire, produire et mettre en scène des pièces de théâtre à petit budget. Passionné par l’écriture depuis son enfance, Philip Reeve est également illustrateur et a mis en images environ quarante livres pour enfants, dont plusieurs best-sellers couronnés de nombreux prix.
Note parue sur : http://www.lacauselitteraire.fr/planete-larklight-philip-reeve-2
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Eric Rose - Kirby's Rock, Coos Bay, Oregon
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Eric Keller
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Eric Rose
Banff, Alberta. Vermillion Lakes Sentries
Elbow Falls, Alberta. White Table Cloth with Icicles
Lake Louise, Alberta. Folds of Snow
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Emmanuel Correia - Sète, 2006
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Jérome Delepine
Peintre, né à Massy (Essonne) en 1977. Vit et travaille à Cormeilles en Vexin. "Atteint d’un glaucome congénital, aujourd’hui monophtalme, avec une vision réduite à 3/10ème, cette situation fait partie intégrante de ma vocation. Je suis divers cours en pastel, dessin, gravure et peinture jusqu’en 1999, dont les cours de l’Académie de Port-Royal à Paris (Prix Hélène Gauvry en 1998). Expositions personnelles et collectives à Verrières le Buisson, Paris (la Sorbonne, 1999) Osny (Château de Grouchy, Val d’Oise, en 2001), Galerie Breton Prouté à Verrières le Buisson en 2003. Prix de la jeune peinture au Salon de Moisse en 2002. Premier prix au Salon de Osny en 2000. Prix de la peinture à l’huile à Pontoise en 2005. J’aborde des sujets aussi divers que la fonderie, l’atelier, le paysage urbain ou champêtre, le nu, le portrait. D’une vision tantôt mélancolique, rêveuse ou simplement émue des scènes que j’aborde, je tente de traduire un sentiment à travers dessins, aquarelles, monotypes ou peintures, comme autant de plaidoyers pour la lumière, qui reste le sujet essentiel de mon travail. Quel que soit le sujet ou la manière abordée, la lumière reste une constante pour apporter, tantôt son mystère à ces paysages entrevus ou rêvés, sa douceur et son intimité devant une nudité, son éclairage introspectif ou goguenard devant tel ou tel autre portrait." Jérôme Delépine
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Jean-Jacques Henner - Femme nue couchée dans une fourrure, vers 1892
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Jean Delville - Les Trésors de Satan, 1894.
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Amy Georgia Buchholz - Imaginary moth
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Eric Rose
FEMME-FEUILLE
Cette flamme, fièvre, folie fœtale que l’on contracte dans le ventre des femmes : la vie !
La vie fière, farouche, fatale ! La vie comme un pyjama tout brisé…
Si les mots étaient matière, les maisons en ruine dessilleraient leurs fenêtres mais la petite araignée dans la paume de ma mère, me lorgne toujours du coin de ses regards multiples. Mes combats sont vains, mon armure est de papier, ma lance n’est que plume et mes larmes, un peu d’eau pour faire tourner mon moulin. Tourner, tourner de plus en plus vite, tourner, tourner de plus de plus fort.
Tout est dans ma tête, autant dire nulle part, éparpillé aux quatre coins du vide :
le passé et sa violence dont l’écho me blesse encore.
Rebelle parce qu’il croit encore avoir des ailes, l'humain ! Les ailes c’est comme un aller sans retour. Le sage sourit, faut bien que jeunesse se passe… Oui, mais voilà, ça ne passe pas ! Alors humaine puisque que derrière les mots il y a le cœur qui cogne, derrière la plume il y a la main, tendue, offerte, griffue peut-être.
Femme…c’était pile ou face. Femme déracinée ou femme champignon…
Chair des dieux, vénéneuse peut-être.
Femme sans autre fruit que celui de l’imagination.
Femme feuille emportée par le vent. Femme encrée.
Juste un tatouage au bras du néant.
Cg, 2001
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Erin Mulvehill
RIEN ET MEME PAS ÇA !
même si c'est dingue
même si tu m'aimes
laisse
laisse filer le vent
je ne suis rien, même pas ça
juste lumière qui se noie
dans un fol océan
rêves tragiques
trêves magiques
le va et vient
dans mes veines
est effarant
j'ai le monde
au bout des doigts
et je ne suis rien
même pas ça !
in Mon collier de sel