Féebrile - Vierge
Je ne réalise pas encore à quel point je baigne dans un océan de bonheur, et la traversée ne fait que commencer. Nulle destination, nulle promesse, juste la caresse du soleil et les étoiles pour guide.
cg in Journal 2000
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Je ne réalise pas encore à quel point je baigne dans un océan de bonheur, et la traversée ne fait que commencer. Nulle destination, nulle promesse, juste la caresse du soleil et les étoiles pour guide.
cg in Journal 2000
Je peux rester solitaire, je n’en éprouve que plus intensément cette force du vivre. La magie de l’univers m’irrigue de toute part, je suis écartelée mais baignée de poésie vive. Je n’ai jamais éprouvé joie plus intense que celle d’une véritable et totale liberté.
cg in A la loupe
comme une ombre tu te profiles
dans les nuits, innocente et pure,
avec ta pluie sur mon désert.
in Poème à une étrangère
Je suis née sur les rives de la Méditerranée, à Hyères. Hyères les palmiers. Autrefois Olbia, Ὀλβία, "la Bienheureuse", la cité du sel grecque, qui deviendra Pomponiana la romaine. Un important site massaliote a été découvert, avec un sanctuaire dédié peut-être à Artémis d'Ephèse, souveraine des bêtes sauvages, déesse de la fertilité, que les romains assimilèrent à Diane.
Diane, c’est le prénom de ma mère.
Artémis d’Ephèse habite des régions portant en grec le nom d'eschatiai : les confins extrêmes des territoires des hommes, les montagnes, les bois et les forêts obscures ; elle descend aussi vers l'Océan, vers les embouchures, les lagunes, les marécages et les bords des lacs et des fleuves. Elle affectionne les zones fangeuses, limoneuses, et surtout - selon les Anciens - l'alliance de la terre, de l'eau et du sel. La déesse parcourt l'espace sauvage qui limite de toutes parts les territoires des hommes, elle ne descend que rarement dans les villes.
Comme moi.
cg in Universelle
Comment ne pas se pencher chaque soir
à la fenêtre de ton âme
et contempler de là
tout l’univers.
in Poème à une étrangère
Quelque part entre les chênes à Beauregard, un homme a dés-
habillé le sol de sa terre. Dix-neuf années durant, Roger Rousseau
s'est laissé guider par les formes, la profondeur et le langage de la
roche. Le résultat, totalement insolite, n'est pas l’œuvre d'un fou.
Un reportage d'Angélique Garcia, magazine La Roulotte :
Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit.
in Réflexions ou Sentences et Maximes
mardi 7 octobre 2014, par Cathy Garcia
Je me suis accrochée à mort à des hommes qui ressemblent à des caveaux. Sombres, froids, vides, silencieux, sinistres même parfois. Tous ceux qui étaient trop en vie, qui mettaient sur moi trop de soleil, trop de sève, je m’en suis détournée.
D’être comme déjà morte, m’a ouvert une voie spirituelle et le feu caché est si ardent, la source si vive que le plus tenace ennui n’a pas raison de moi, que le vide loin de m’anéantir me concentre en un noyau toujours plus vif et incorruptible. Ou presque. Et dans ce presque se cache la fêlure, un danger terrible.
Pour lire la suite, c'est chez les : http://sistoeurs.net/spip.php?article826
mardi 7 octobre 2014, par Cathy Garcia
Expérimenter la sensation perdue de la liberté, me rendre compte de mes barrières, de mes faux-airs de fille facile. Envie pourtant de me sentir belle, désirable et désirée, incarner un peu de cette poésie qui m’habite.
J’ai été assise à cette table il y a longtemps, je me souviens. J’attendais un homme.
Pour lire la suite allez chez les http://sistoeurs.net/spip.php?article824
lettrage de Jean-Luc Ruault et traduction de l’anglais (Canada) par Fanny Soubiran, Ed. Rue de Sèvre, mai 2014.
319 pages, 20 euros.
Cet été là est un roman graphique pour jeunes adultes, un "YA graphic novel", qui frappe avant tout par la qualité expressive de ses dessins en n&b. Déclinés en vignettes, en pleine page, voire double page, favorisant ainsi des échappées très poétiques, ils en racontent autant, sinon plus, que les textes. Cette alternance bien étudiée donne vraiment du rythme à l’ensemble, dont l’ambiance sonore est également fortement soulignée à la façon des mangas.
Cet été là, comme tous les autres étés, Rose part avec ses parents pour leur maison au bord du lac à Awago Beach. Là, comme chaque été depuis qu’elle a 5 ans, elle retrouvera l’exubérante Windy, sa voisine et amie de vacances et tous les souvenirs et rituels de l’enfance. Sauf que cet été là, Rose, surnommée Rosie, à 13 ans et quelque chose a changé, quelque chose d’infime qu’elle ne comprend pas bien, comme une fêlure qui peu à peu va s’agrandir, pas autour d’elle, enfin pas vraiment, mais plutôt en elle.
Se baigner, jouer, faire du vélo, ramasser des galets, elle en éprouve moins de plaisir, comme si ses sensations s’étaient émoussées. Les pitreries de Windy parfois l’agacent et puis il y a sa mère qui ne va pas bien, qui ne veut jamais aller se baigner, comme si elle était tout le temps malade.
Windy, dont la mère est massothérapeute et végétarienne et qui a donc l’habitude de milieux plutôt alternatifs, n’a pas sa langue dans sa poche et jacasse à propose de tout et de rien, mais aussi à propos de seins, les siens venant tout juste d’éclore, contrairement à Rosie, plus filiforme. Elle parle aussi d’enfants dont les mères sont toutes lesbiennes comme sa tante. La seule boutique d’Awago Beach, est tenue par Dunc et son pote, ils y louent aussi des cassettes vidéo et enfin il y a Jenny et d’autres filles, que les deux garçons appellent « les salopes », qui sortent avec eux, qui boivent…
Windy et Rosie, considérées comme des gamines inoffensives qui louent des films d’horreur pour prouver qu’elles n’ont peur de rien, attrapent cependant au vol des informations troublantes, qui ont toutes plus ou moins à voir avec la sexualité. Windy s’en moque un peu, alors elle fait l’imbécile, mais Rosie est beaucoup plus troublée que ce qu’elle en laisse paraître, troublée par Dunc déjà… Elle s’imagine des choses… Des projets pour un futur romantique… Mais Dunc a des soucis…
Cet été là parle donc de cette période fragile où une fille est en équilibre précaire entre l’enfance et l’adolescence, un équilibre qui peut basculer à tout moment avec l’irruption soudaine d’un monde plus obscur, le monde des adultes. Ce roman en parle avec justesse mais aussi avec crudité, parce que la vie est comme ça et que lorsqu’on a 12-13 ans et que des questionnements se pointent, c’est souvent sans crier gare. Des mots, des expressions résonnent dont on ignore le sens mais qui semblent brûler les lèvres si on les prononce et puis des comportements que l’on ne comprend pas, des émotions qui nous submergent et qui peuvent pousser à commettre des erreurs, qui peuvent parfois avoir de graves répercussions.
C’est tout cela qui est raconté sans pincettes, ce qui peut ne pas plaire à tous les parents, mais cependant avec sensibilité, au travers d’un été de plus à Awago Beach.
Cathy Garcia
Jillian et Mariko Tamaki sont deux cousines canadiennes.
Mariko Tamaki est romancière et musicienne. Outre Skim, roman graphique qu’elle avait déjà co-écrit avec Jillian Tamaki, elle a aussi publié des essais et des œuvres de fiction.
Jillian Tamaki est une illustratrice et dessinatrice canadienne installée dans le quartier de Brooklyn, à New York. Elle est l’auteur de deux livres dont Skim, avec Mariko Tamaki, et de la bande dessinée SuperMutant Magic Academy diffusée en ligne.