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  • Ryokan

     

    au onzième mois, l'hiver est sombre,
    la pluie et la neige sont abondantes
    mille montagnes, une même couleur
    dix mille sentiers, de rares passants
    mes voyages d'autrefois sont tous devenus des rêves
    ma porte en herbes bien fermée,
    toute la nuit brûle une bûche de bois blanc
    tranquillement je lis les poèmes des anciens

     

     

     

  • Lu Yu (1125-1210)


    je balaie le sol, allume de l'encens et ferme la porte pour dormir
     la natte, comme des rides dans l'eau, la tenture comme de la fumée
     ici en étranger, je me réveille, où suis-je?
    je soulève le store de la fenêtre à l'ouest, les vagues rejoignent le ciel

     

     

  • BLETTES DESSUS-DESSOUS

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    Blettes, millet, soja texturé (petit), saute tomate, crème liquide de soja, oignon, persil, chapelure d'épeautre, sel, poudre de coriandre et de piment de Cayenne, huile d'olive. 

     

    Mettre le millet dans une casserole avec deux fois son volume d'eau froide, amener à ébullition, puis saler et couvrir à feu doux, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de liquide (environ 15 à 20mn).

    Pendant ce temps, laver les blettes, séparer les côtes et les feuilles, couper les côtes en tronçons. Faire bouillir de l'eau et y plonger les tronçons, laisser bouillir 3 mn, puis les feuilles de même. Verser un peu de ce bouillon dans un récipient où vous avez mis le soja texturé et du persil haché, laissez gonfler.

    Dans un cocotte faire revenir dans un peu d'huile d'olive, oignon, ail, ajouter le millet cuit, coriandre, piment, encore un peu de bouillon, laisser cuire un tout petit peu, puis rajouter de la sauce tomate, cuire encore un peu, saler encore si besoin, couper le feu et rajouter la crème. Bien mélanger, vous devez avoir une sorte de coulis très épais.

    Huilez le fond d'un grand plat allant au four, et faites un lit de feuilles de blettes, y verser le coulis, remettez par-dessus une couche de feuilles de blettes, et saupoudrer le tout de chapelure. Arroser d'un filet d'huile d'olive et au four pour 15 mn.

     

    Accompagné d'un Theresa, petit vin castillan, sans sulfite, un grenache 2012.

    Les restes du lendemain seront encore meilleurs.

     

     

     

  • Patrick Devaux

    humains

     

     il y avait

     du monde

     dans les cercles

     le long des routes

      

    ou alors

     il y avait

     

     comme

     ce désir

      

    de retourner

     à Stonehenge

     

    in Ecailles de nuit

     

     

     

     

  • Terre-Dragon II. Le Chant du Fleuve, Erik L’Homme

                                            

    Gallimard Jeunesse, février 2015

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    212 pages, 11,50 €.

     

      

     

    Nous avions hâte de connaître la suite des aventures d’Aegir-Peau-d’Ours, ce jeune Dakan, évadé de chez les Naatfarirs qui voulaient en faire un esclave, de Sheylis-Mauvais-Œil, petite-fille de sorcière, elle-même détentrice de pouvoirs et apprentie de Gaan, le vieux sorcier qui avait pris les deux adolescents sous sa protection, sans oublier le jeune Doom le Scalde, c'est-à-dire poète joueur de luth, bien qu’il écorche encore un peu les oreilles de ses amis.

     

    Nous les avions laissés au milieu du Fleuve de Métal, sur un bateau de pierre créé grâce à la magie de Gaan. Pourchassés pas Ishkar-Joue-Fendue, le guerrier Naatfarir, accompagné de son esclave Dakan et de Chakor le noir, un sorcier, ils doivent gagner au plus vite la ville de Kesh-La-Grande, où se trouve le palais du Roi-Dragon. Mais les obstacles seront ici encore très nombreux, voleurs, marais nauséabonds truffés de pièges et de dangers, et un puissant sort opéré par Sahr’sâ, un prêtre du Crâne qui détient toujours la jeune Naabin, a détruit toute la magie de la région, aussi Gaan et Sheylis ne peuvent plus compter sur elle pour les tirer d’affaire, et le vieux Gaan s’affaiblit de plus en plus.

      

    Il semblerait que ce tome là soit un peu moins fouillé que le précédent, quelques ressorts manquent d’originalité et il a perdu en poésie, mais pas en suspense, donc on reste accroché à l’histoire, le rythme est dynamique et on en apprend toujours plus sur ces mystérieux thun-lawz, signes magiques laissés aux habitants du royaume par le Chevaucheur de Vent avant son départ pour le mont Kashkar et qui ressemblent à des runes.

     

    La fin nous laisse en apnée : que va-t-il arriver à Aegir-Peau-d’Ours qui décidément n’est pas un Dakan comme les autres ? Reste à attendre le troisième et dernier tome, Les Sortilèges du Vent.

     

    Ce deuxième tome confirme donc l’attraction exercé par cet univers archaïque, un peu austère et mystérieux, habité de puissantes magies et il reste encore plein de choses à découvrir. Vivement la suite donc, en espérant qu’on y retrouve un peu plus de la poésie du premier tome, qui par ailleurs était plus dense et coûtait aussi moins cher...

     

      

    Cathy Garcia

     

      

    Pour lire à propos du Tome 1 : http://www.lacauselitteraire.fr/terre-dragon-tome-1-le-souffle-des-pierres-erik-l-homme

     

     

     

    contributor_20439_244x0.jpgNé à Grenoble, le 22 décembre  1967, Erik L'Homme passe son enfance à Dieulefit, dont la branche maternelle de sa famille est originaire. Ayant peu d'amour pour l'école (sauf pour les matières littéraires), il se délecte surtout de ses activités parascolaires (piano, rugby) au rang desquelles de grandes promenades dans la nature en compagnie de son père et de ses frères. La passion de la nature ne le quittera d'ailleurs jamais, et après avoir passé une maîtrise d'histoire à l'université de Lyon, il part à la découverte du monde pendant de nombreuses années, accompagné de l'un de ses frères, photographe, dans des voyages qui les conduiront du Pakistan à la Malaisie en passant par l'Afghanistan, les Philippines, le Liban, le Maroc et la Thaïlande. De retour en France, il reprend des études doctorales à l'EHESS puis écrit son premier ouvrage, consacré au royaume de Chitrâl (Pakistan) où son frère et lui ont séjourné pendant deux ans, et à sa langue (le khowar) qu'ils y ont apprise. Après sa rencontre avec Jean-Philippe Arrou-Vignod, auteur et directeur littéraire chez Gallimard, il se lance dans l'écriture de romans jeunesse avec la publication en 2001 de Qadehar le sorcier, premier tome de la trilogie Le Livre des étoiles. Une première publication qui recevra le prix Jeunesse du Festival international de géographie de Saint-Dié-des-Vosges, le deuxième de la trilogie Le Seigneur Sha recevra aussi le prix des collégiens du Var. En 2009, ses livres jeunesse publiés sont au nombre de dix : la trilogie Le Livre des étoiles, celle des Maîtres des brisants (un space opera dont le troisième opus, Seigneurs de guerre, vient de sortir), l'album des Contes d'un royaume perdu (illustré par François Place) et Phænomen, thriller fantastique en trois tomes également qui commence à avoir du succès à l'étranger. A noter également, le livre illustré "Cochon Rouge", méconnu, sur les indiens d'Amérique. 2011, Erik L'Homme part en dédicace à droite à gauche en France et présente à cette occasion A comme Association, une nouvelle saga dynamique, dont le sixième tome vient de sortir.

     

     

     Note parue sur http://www.lacauselitteraire.fr/terre-dragon-ii-le-chant-...