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  • Wang Wei (701-761)

     la villa de la rivière Wang

     
    bientôt un an que je ne me suis rendu sur la montagne de l’est
     de retour juste aux semailles des champs au printemps
     sous la pluie la couleur verte des herbes semble teinte
     au-dessus de l’eau les fleurs rouges des pêchers sont sur le point
        de s’enflammer
     Yu lu, le moine mendiant, érudit des soûtras,
     et le Vieux bossu, le sage du village !
     je m’habille à la hâte, sandales à l’envers, pour aller les voir
     joyeux ensemble nous parlons, nous rions, devant mon humble porte



     in le plein du vide

     

     

  • Poème de Lu Tung (IXème s.), surnommé le "Fou du thé"

     

    la première tasse humecte lèvres et gosier
     la deuxième tasse chasse solitude et mélancolie
     la troisième tasse va fouiller mes entrailles desséchées
     n'y trouvant que cinq mille rouleaux d'écrits
     à la quatrième tasse transpire une légère sueur
     les contrariétés de toute ma vie,
     par tous les pores de ma peau, se dissipent
     la cinquième tasse purifie chair et os
     la sixième tasse me fait communier avec les immortels
     la septième tasse, peut-être n'aurais-je pas dû la boire
     aussitôt un vent frais naît sous mes aisselles

     

     

  • BIZAR'SALADE

     

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    Mâche, pamplemousse rose, polenta, comté, graines de sésame, huile d'olive et de tournesol, vinaigre balsamique, les amis persil & ciboulette, sel, poivre.

    Laver la mâche. Verser la polenta en pluie dans quatre fois son volume d'eau bouillante salée, remuer à feu vif jusqu'à épaississement, cuire deux-trois minutes sans cesse de remuer, verser dans un moule et laisser refroidir. Couper le comté en dés, coupez le pamplemousse et ôter les quartiers, faire une sauce avec le jus restant, l'huile d'olive, vinaigre, sel, poivre et les herbes hachées. Découper la polenta en dés et les faire dorer à la poêle avec de l'huile de tournesol. Dans la foulée, faire griller vite fait, les graines de sésame.

    Sur un lit de mâche, déposer les dés de polenta et de comté, les quartiers de pamplemousse, saupoudrer du sésame et arroser avec la sauce. Déroutant mais très bon et très coupe-faim aussi.

    Une recette trouvée sur le net, je n'avais pas de raisins secs, j'ai mis la ciboulette à la place.

     

     

  • TARTINADE NORDIQUE ET PIZZA SUCRÉE MÉRIDIONALE

     
     
    TARTINADE NORDIQUE


    Pommes de terre cuites à la vapeur douce, harengs fumés, échalotes, crème de soja, jus de citron, huile d'olive vierge grecque, moutarde, persil et ciboulette de la terrasse.
      
    Mixer les harengs fumés avec les échalotes, la crème et la moutarde, rajouter les pommes de terre froide écrasées en purée, mélanger avec jus de citron, huile, persil et ciboulettes hachées.
     
    A tartiner sur du pain grillé ou manger tel quel.
     
     
      
    PIZZA SUCRÉE MÉRIDIONNALE

     Pâte à pain à la farine d'épeautre et graines de chanvre concassées (à chaque fois que je fais du pain j'en profite pour réserver de la pâte pour préparer des pissaladières salées ou sucrées), sucre rapadura, poudre d'amandes, poudre de cannelle et badiane, crème liquide de soja, sirop (en l'occurrence là c'était grenadine).
     
    Étaler finement la pâte à pain dans un moule à tarte huilé (huile d'olive). Saupoudrer une une fine couche de sucre sur le fond, recouvrir de poudre d'amande, saupoudrer de cannelle (beaucoup) et de badiane (un peu, le goût est fort). Recouvrir de crème, arroser d'un filet de sirop et au four une quinzaine de minutes. A surveiller : la cuisson de la pâte à pain, ni trop, ni trop peu, est garante du délice à venir. Toucher le bord, dès qu'il est dur et dorée, et avant qu'il ne fonce, c'est bon. Et en plus c'est beau !

     

     

  • MA PETITE CUISINE

    Arts, littératures, poésie... Mais il y a aussi la nourriture du corps tout aussi essentielle, "manger pour vivre" (et non vivre pour manger), c'est dire si la qualité de nos vies dépend de la qualité de ce que l'on mange. Je suis une inconditionnelle de la cuisine faite maison, avec des produits d'excellente qualité et peu de moyens, et qui dit peu de moyens dit un maximum de produits de base et une cuisine inventive. Et qui dit qualité, oublie définitivement les supermarchés. Des produits donc provenant soit de petits producteurs en agriculture biologique ou en tout cas de vrais amoureux de la terre que l'on sait respectueux de leur travail et que l'on peut rencontrer sur les marchés ou en vente directe à la ferme, soit de Quercy bio, un grand magasin indépendant sur Cahors qui fait la part belle à des petits producteurs également (contrairement à certaines Biocoop), soit (le must) directement de la nature : jardin et cueillette sauvage. J'ai fait ce choix il y a de cela plus de 20 ans et ce qui peut sembler comme une contrainte est en fait une formidable nécessité, source de bien de plaisirs et découvertes, et je fais de même concernant les produits dits ménagers, les produits de soin etc... Alors j'ai décidé de partager ici quelques-unes de mes recettes, souvent inventées au jour le jour selon ce que j'ai sous la main, des sortes de poèmes culinaires, puissent-ils servir à d'autres ou en tout cas vous ouvrir l'appétit de vivre.   cg

     

     

  • Tao Yuan ming (4ème s.)

     

    consultant le Classique des montagnes et des mers

     

    c'est le début de l'été, herbes et arbres poussent
     les arbres prospères qui entourent la maison étendent leur ombrage
     les oiseaux se réjouissent d'y trouver refuge
     j'aime ma hutte moi aussi
     comme j'ai déjà labouré et même semé,
     j'ai du temps pour lire mes livres
     mon allée est à l'écart, loin des grandes avenues,
     même les carrosses des vieux amis font demi-tour
     joyeux je bois le vin printanier,
     et cueille des légumes dans le potager
     une pluie légère vient de l'est,
     un bon vent arrive avec elle
     je feuillette l'Histoire du roi de Chou,
     promène mon regard sur les gravures des montagnes et des mers
     le temps de baisser la tête et de la relever, j'ai parcouru l'univers
     pour se réjouir, que faut-il de plus ?

     

     

  • Po Chu yi (772-846) "celui qui jouit du ciel"

     

    on laisse sortir poulets et chiens, ils dansent
    on laisse faire les enfants, ils s'amusent
    assis oisivement, à l'ombre des sophoras,
    le poitrail à l'air face au vent du soir
    le chanvre trempe dans l'eau de l'étang
    les dattes sèchent au soleil
    hommes et chose, quelle harmonie!
    c'est là que demeure le vieillard de la campagne