Patricia Bernar
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Novembre lentement pourrit ses feuilles dans les combes. Le ciel blanc cassé respire un temps sur deux. Sous le tas de bois, ce qu’il reste de l’amour quand l’orgueil s’est retiré, le silence de sa peau que je convoite, lors de mes errements nocturnes autour de la blancheur.
in L’immobile serti de griffes
chaque abonné
de la nuit
a
le pouvoir
de tirer
au sort
dans
le chapeau noir
des solitudes
le rêve magique
d’un lapin blanc
in Ecailles de nuit
Je ne suis pas convenue, plutôt inconvenante
et j’ai enfin trouvé mon amour impossible,
l’amour qui n’est que deuil, l’amour noir, black moon.
cg in Journal 2005
au pied d'un pin, j'interroge un jeune garçon
il répond: "le maître est parti cueillir des herbes
je sais seulement qu'il est dans la montagne
les nuages sont profonds, on ne sait où
les nuées sur le mont Lu, la marée remontant le fleuve Che
tant que je n'y étais allé, mille regrets ne se dissipaient
j'y suis allé, j'en suis revenu, rien de spécial
les nuées sur le mont Lu, la marée remontant le fleuve Che
ne possédant rien
le cœur en paix
fraîcheur !
Reine des songes déclinants
Pendue aux arbres nus
De ses veines rougeoyantes
Suinte l’encre la plus sombre.
cg in Au fond du tiroir, livre d'artiste
nuit de neige
seul le son du seau
descendant dans le puits