Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 7

  • Kate Braverman

     

    Du jour au lendemain, on a enrubanné de rouge les lampadaires, maculé de neige artificielle et de faux givre les vitrines et saturé les rues de cohortes de pins massacrés, décorés, livrés en pâture.

     

      in Bleu éperdument

     

     

     

  • Guy Tirolien

     

    Ghetto

     

    Pourquoi m'enfermerai-je dans cette image de moi qu'ils voudraient pétrifier ? pitié je dis pitié ! j'étouffe dans le ghetto de l'exotisme

    non je ne suis pas cette idole d'ébène humant l'encens profane qu'on brûle dans les musées de l'exotisme

    je ne suis pas ce cannibale de foire roulant des prunelles d'ivoire pour le frisson des gosses

    si je pousse le cri qui me brûle la gorge c'est que mon ventre bout de la faim de mes frères

    et si parfois je hurle ma souffrance c'est que j'ai l'orteil pris sous la botte des autres

    le rossignol chante sur plusieurs notes finies mes complaintes monocordes !

    je ne suis pas l'acteur tout barbouillé de suie qui sanglote sa peine bras levés vers le ciel sous l'œil des caméras

    je ne suis pas non plus statue figée du révolté ou de la damnation je suis bête vivante bête de proie toujours prête à bondir

    à bondir sur la vie qui se moque des morts à bondir sur la joie qui n'a pas de passeport à bondir sur l'amour qui passe devant ma porte

    je dirai Beethoven sourd au milieu des tumultes car c'est pour moi pour moi qui peux mieux le comprendre qu'il déchaîne ses orages

    je chanterai Rimbaud qui voulut se faire nègre pour mieux parler aux hommes le langage des genèses

    et je louerai Matisse et Braque et Picasso d'avoir su retrouver sous la rigidité des formes élémentales le vieux secret des rythmes qui font chanter la vie

    oui j'exalterai l'homme tous les hommes j'irai à eux le cœur plein de chansons les mains lourdes d'amitié car ils sont faits à mon image

     

     

     

  • Chistophe Fauré - le conditionement médiatique

                                          

    "Ecoutez attentivement les nouvelles du matin. Que disent-elles ? A de rares exceptions, il ne s’agit que d’accidents, de décès, de catastrophes, de difficultés, de tension. Elles ne véhiculent que de la lourdeur psychique ! On nous fait très rarement part de bonnes nouvelles qui nous inspireraient, nous tireraient vers le haut, nous donneraient envie de fournir le meilleur de nous même et de nous dépasser pour autrui…

    Le conditionnement médiatique a un effet pervers car il agit comme des suggestions hypnotiques : à force d’entendre répéter encore et encore des messages négatifs, nous finissons par les intégrer au niveau inconscient et nous y réagissons émotionnellement par une forme d’abattement.

    Faites l’expérience : pendant un mois, éteignez votre télévision, éteignez votre radio, cessez de lire les journaux et regardez si, premièrement le monde s’en porte plus mal et deuxièmement, si vous n’allez pas mieux...


    Qu’on soit clair : ce n’est pas faire la politique de l’autruche. En effet, si toutes ces informations négatives vous poussaient concrètement à l’action pour que les choses changent , alors oui, ces informations auraient un impact positif : elles vous permettraient de vous mettre en mouvement. Mais que se passe-t-il en réalité ? Que faisons nous de ces informations ? Rien. Ou presque.


    Elles ne font que se déposer en nous, consciemment et inconsciemment, sans que nous puissions y faire quoi que ce soit. Que se passe-t-il alors ? Comme nous ne pouvons agir concrètement sur les affaires du monde, toutes ces nouvelles catastrophiques induisent en nous, jour après jour, un sentiment d’impuissance, nous donnant une impression de perte de contrôle et de fatalité. Triste résultat, n’est-ce pas ?

    Comprenez alors que vous avez réellement le pouvoir de bloquer le flot chaotique de ces informations négatives.


    En fait, à vouloir, à tout prix, « être au courant » des affaires du monde, on se trouve happé et on se déconnecte émotionnellement de sa réalité immédiate. Au lieu de vous alarmer sur la pauvreté dans le monde, demandez-vous plutôt : quelles actions concrètes puis-je accomplir contre la pauvreté dans mon quartier ? Qu’est-il possible de mettre en œuvre, ici et maintenant, dans mon environnement immédiat ? "