Raphael Guarino - When the world was upside down
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Tourné dans le sillage du jeune psychiatre mobile de l’hôpital Beaujon, à Clichy (Hauts-de-Seine), ce documentaire sensible sonde le délabrement de notre système de santé et l’épuisement de celles et ceux qui le portent au quotidien. Il est seul pour tout l’établissement. Baskets aux pieds, le docteur Jamal Abdel-Kader, secondé par des internes, court chaque jour entre les différents services, des urgences à la réanimation en passant par la gastro-entérologie et la gynécologie obstétrique. Porté par ses convictions, ce fils de médecins syriens établis en France, qui a grandi au sein de l’hôpital public, où il vivait avec ses parents, s’efforce, au prix d’une incessante bataille contre le temps et les impératifs de rendement, d’apaiser les souffrances de ses patients en créant les conditions d’un véritable échange, y compris avec leurs proches. Il y a là Aliénor, percutée par un train et multiamputée ; Vincent, en proie à des phobies d’impulsion, qui redoute les fenêtres ouvertes ; Windy, un jeune patient atteint de pancréatite, éprouvé par la solitude et d’intenses douleurs physiques ; ou encore cet homme égaré dans une "matrix", qu’il faudra se résoudre à attacher après de vaines tentatives de dialogue… À la nuit tombée, dans leurs rares moments de répit, le trentenaire et son collègue Romain, aide-soignant, se retrouvent pour partager leurs difficultés et constater les ravages grandissants de la crise qui ronge le système hospitalier. "Est-ce que je ne suis pas complice d’un truc qui est fou ?", s’interroge Jamal… Dans les pas de plus en plus las de ce jeune praticien à l’intelligence et à l’humanité en alerte, la caméra de Nicolas Peduzzi (Ghost Song, Southern Belle) pénètre avec pudeur dans les chambres de l’hôpital, refuges de destins accidentés, pour observer l’émouvante construction d'une relation thérapeutique fondée sur le lien, entre tête-à-tête et atelier de théâtre. Mais comment soigner dans une institution malade ? Émaillé de photographies en noir et blanc de Pénélope Chauvelot, sublimes parenthèses d’immobilité au cœur de l’urgence, ce documentaire mélancolique et politique sonde le déclassement de la médecine psychiatrique et l’effondrement de l’hôpital public, miroir d’une société qui relègue les plus fragiles à la marge et pousse ceux qui prennent soin d’eux au-delà de leurs limites.
Extrait du Ep "je parle de si loin" https://mtmgmt.ffm.to/jeparledesiloin...
Spoken word, beats old school. Poésie parlée, musique. Hommage au "Last Poets", vidéo poème. Réalisé par Pascal Gary aka phormazero https://www.phormazero.com/
Marc Tison : Texte voix-musique https://marctison.wordpress.com/
Marc Bernard : Musique-réalisation sonore
Texte " Je parle de si loin / Des lambeaux de bruits blancs Aux fréquences animales / De la fissure entre colère et désir Il faut crier si fort / Je parle de si loin Je te reconnais à l’odeur des brulures Dans des décharges de métal / Sur les enchevêtrements de fibres optiques Saturées de mémoires Je reconnais par l’amour qui se lie / Serrés sont les corps Je parle de si loin entre l’assourdissement des commentaires et l’aphonie du dedans /Les écouteurs du silence sont flanqués aux oreilles Nous des lemmings décimés / exclus des flamboyances crépusculaires / Brulant l’horizon qu’on ne rattrape plus Malcom X / Aimé Césaire / Battaient aux tempes L’armature des siècles Je parle de si loin / Entre mes doigts et la terre qu’ils tiennent / Les nuages indolents au ciel / Mon insignifiance et les révolutions à faire "
Trois avions militaires
viennent de déchirer le ciel
mon échine hérissée
les épaules rentrées
une grimace tord mon visage
et je pense et je pense
à toutes celles et ceux
sur qui des avions
chient la mort
in Le monde et moi
Bleu si bleu de Méditerranée noyé dans
nuages noirs sursautés d’uranium & plutonium
paysage frappé par astéroïde
cratères d’une quinzaine de mètres hôpitaux
mi hospices pour résidents de l’enfer mi
mouroirs & morgues les médecins se cachent
pour pleurer
ailleurs
pont aérien & secours d’urgence accompagnés
de grandes déclarations à propos de
"valeurs universelles" comprendre :
Valant pour tous sauf ceux ghettoïsés emmurés
Ici
ni eau ni nourriture ni carburant & électricité
(& pas de médicaments d’aucune sorte)
Ici
à mains nues les hommes cherchent
dans les décombres s’il reste des survivants
& retirent de petits corps
Gaza, Palestine
Plaie saignante où aigles & monstres d’acier
ont établi leurs quartiers de la Mort
rendre la terre stérile effacer toute trace
de culture & vergers
abattre des arbres de famille plusieurs fois
centenaires
Ahmad est parti (il y a soixante-quinze ans juché
sur les épaules de son père il parcourut la piste
des larmes menant de Yaffa au sud
harcelés par les soldats pillards)
Youssef & Samir ses aînés aussi
avec femmes enfants petits-enfants
tous partis
Gaza, Palestine
oasis heureuse avant
il y a si longtemps avant
l’arrivée de ceux venus de
l’autre côté de la mer
aujourd’hui
cimetière d’enfants au bord de la Méditerranée
sur les écrans du monde entier
agonise l’Humanité
N’ai rien vu de l’automne
n’ai rien vu cette année
n’ai pas vu l’automne se déployer
l’acacia flamboyer les grues
s’envoler
n’ai rien vu que bombes
& encore plus de bombes sur Gaza
en flammes
ni eau, ni nourriture ni carburant & électricité
ni acacia flamboyant ni grues en partance
seulement déluge phosphorique
avec débordant au milieu de la folie
le grand fleuve vivant aux bras multiples
des enfants de Gaza
leurs petits corps qui n’auront pas eu le
temps de grandir
leurs rêves qui n’auront pas eu le temps
de fleurir
leurs petits corps fleurs de sang
leurs rêves envolés sur les airs du vent
n’ai rien vu de l’automne cette année
n’ai pas dit adieu aux feuilles d’or aux grues
dire adieu adieu adieu à toute chose
comme ils le font là-bas parents & enfants
qui se prennent dans les bras chaque nuit
& se disent adieu avant de s’endormir
Peut-être aurons-nous la chance d’être à nouveau réuni
dans une autre vie une vie qui ne sera pas
ghettos & bantoustans prisons bombes
& extinction
Cet enfer provoqué pour lequel il est devenu si difficile de poser des mots tellement ils s'y épuisent en vain...
Merci à jlmi et Au hasard de Connivences
https://auhasarddeconnivences.eklablog.com
Melons sucrins ananas d’Amérique à chair rouge
le jardin m'offre des roses
Pour ne pas les perdre, j'ai récupéré 1 kg de morceaux sains non pelés de différentes pommes, pas mal étaient véreuses et fait deux pots de chutney avec oignons rouges, graines de coriandre et cumin, un bâton de cannelle, clous de girofle, gingembre, jus de citron (pour les pommes), un habanero quasi entier (congelé de ma production de l'an dernier), vinaigre de cidre et sucre. Il m'en reste un peu que j'ai mis dans un bol au frigo pour consommation rapide, il est délicieux !
Certes tu imites à la perfection
la feuille morte du chêne
mais ton petit air de dauphin
ailé de velours brun
me donne envie de te faire
un gros câlin
alors je retiens mon élan
pas mon émerveillement !
Monsieur Oedemera nobilis
bien campé sur ses cuissots
explore les frous-frous roses
d'un très joli pavot