Izabella Ortiz - Série cracheuse de songes
Insomnies du sang
Dans la chair des songes
Dorsales du dragon
Dans la nacre des veines
Nos plus vieilles racines savent
La lente rotation des miroirs travestis
cg in Mystica perdita, 2009
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Insomnies du sang
Dans la chair des songes
Dorsales du dragon
Dans la nacre des veines
Nos plus vieilles racines savent
La lente rotation des miroirs travestis
cg in Mystica perdita, 2009
Et puis j’ai besoin qu’on me touche pour me prouver que j’existe,
ça me rassure, ça me recentre, me resserre…
cg in Journal 1995
Je ne suis peut être qu’une ruine
mais il y a peut être un trésor encore enfoui à découvrir.
cg in Journal 1999
TOUR DE CARTES
mon tombeur tombe à pic
mon tombeur tombe à cœur
à ras du trèfle sur le carreau
c’est le neuf qui ramasse
la dame se retire
avec le joker
le roi pique une colère
c’est un peu cavalier sire
juste une partie pour rire !
cg 1999
Je possède, malgré tout, en mon sein, tout un monde, une perle d'amour et de lumière et je préfère ne rien en dire, car j'en deviens superstitieuse...
cg in Journal 1996
Sortir de sa tête, descendre dans le corps, l’habiter entièrement jusqu’à l’extrémité des doigts, les orteils, le moindre cheveu devient une antenne. La peau respire, brille comme les plantes. Cette envie de se retourner envers, endroit, comme un gant pour sentir encore et encore plus avec la chair, les veines, les organes et les muscles, les os. Sentir à quel point nous sommes fait de la même étoffe que les fleurs, les nuages, le vent, la pluie et que nos limites ne sont là que pour jouir de toutes les sensations possibles.
cg in Le livre des sensations
Le rêve libère…
cg in Journal 1995
comme un rideau sur le ciel
la peau se ride sur les os
la fourche du temps
nous fait le coup de foudre
la bouche de paille
appelle la flamme
l’or des spasmes
et puis fumée.
cg in Des volcans sur la lune
en ces lieux pour des siècles
je serai ton puits d’intuitions
ton estuaire de nuit
l’empreinte de ton archet
cg in Des volcans sur la lune
La nuit aux yeux d’onça les observe, les couve de désir phosphorescent,
de douceur oppressante.
in Sursis
un sourire un fou-rire
une étreinte une fusée
des étoiles plein les yeux
vivants à hurler
en rêve on en crève
cg in Histoires d'amour, histoire d'aimer
trois larmes de chien
et un abime cousu
au fond de la poche
cg in Aujourd'hui est habitable
J'aspire à la quiétude, un instant sans parler. Je suis à bout de mots. Ils me trahissent car ils sont sans énergie, ils manquent de feu. Mais le feu couve sous le silence et me brûle de l'intérieur. Je ne sais pas le doser. L'air sème le désordre et l'eau en ce moment, est une eau d'hiver, sombre, qui dégage une vilaine odeur de cendres refroidies, une eau glaciale qui pénètre les os et le cœur.
cg in Journal 1997
nœuds qui enserrent
arbre de chair
splendide suspendue
captive captivée
les courbes s’évadent
du corps entravé
cg in Des volcans sur la lune
Oublier les mots, manger les mots. Chamade des nerfs. Neige majuscule.
Césure magicienne, le geste qui ouvre la mer.
cg in Le poulpe et la pulpe (Cardère 2010)