Juan Carlos Carrilaf
Aujourd’hui
Les poissons sautent avec les mines
La pierre gèle
Du ciel vidé reste
La nervure en lignes de fuite
Chant ou cri amarré au néant
Le soleil file à toute bombe.
cg in Mystica perdita, 2009
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Aujourd’hui
Les poissons sautent avec les mines
La pierre gèle
Du ciel vidé reste
La nervure en lignes de fuite
Chant ou cri amarré au néant
Le soleil file à toute bombe.
cg in Mystica perdita, 2009
Ma quête est avant tout d'ordre spirituel, mais de par ma chair et mon sang, j'aime aussi la vie dans ce qu'elle a de plus terrestre. J'aspire à me rapprocher du vivant, à être davantage à l'écoute de mon corps, danser, respirer, bouger, penser librement ! Je ne peux pas aller contre cette évidence, mon âme est sauvage.
cg in Calepins voyageurs et après ?
Il nous faut mâcher l’absence, mâcher au fond des fondrières l’âcre du ventre abandonné, noir de grappes et de fumier. Ramasser et ouvrir ce noyau d’horizon, dégager les mouches, mettre les méduses au frais avec le beurre et la charité.
cg in Surréel des surrénales
Quand ce dernier nous a touchés, il n'est plus possible de détourner la tête, nous ne pouvons que regarder la vie bien en face, sans peur, sans mépris et sans orgueil. Ceux qui sont touchés, portent la joie en eux, et souffrent plus pour les autres que pour eux-mêmes. Ils sont plein de compassion pour tous ceux dont les boutons de fleurs se recroquevillent, se flétrissent et disparaissent. Ceux qui ne savent puiser dans leurs racines autre chose que des épines, toujours plus d'épines...
cg in Journal 1996
Les poupées de songe bercent
Les pantins somnambules
Les nourrissent de blé trouble
De fleurs coupées à la kétamine
cg in Mystica perdita, 2009
nous poursuivrons le vertige
entre les cendres du rêve
une mélopée de toute beauté
un doux parfum
de lune et de sang frais
qui fait ululer les hiboux
cg in Mordre les temps de mort
boire et cingler le jour
plein de moineaux ébouriffés
sortis de sa cruche
tandis que s’envole
la chimère libre et merveilleuse
cg in Mordre les temps de mort
La rivière gambade en roches fluides et myriade d’étoiles.
Les Sylphes dansent, agitent leurs robes de peupliers.
cg in A la loupe
Je suis restée une enfant, quand ils sont grands, on les appelle poètes. Enfants de la terre. Ni tare ni vertu, c’est juste comme ça. Le ciel, la rose et la boue.
cg in Celle qui manque (Asphodèle 2011)
les mots clés ont des serrures
cg in Celle qui manque (Asphodèle 2011)
L’image qui nous est renvoyée du monde est plus étroite que l’anus d’une blatte. Elle se base principalement sur la séduction — qui n’est au fond qu’une stratégie animale pour ne pas crever la dalle — dont la plus vile et la plus dégénérée des formes est sans aucun doute la publicité. Le problème avec la séduction, c’est que l’on confond cela trop souvent avec l’amour mais séduire, ce n’est pas plus aimer qu’être aimé. L’amour, c’est différent. Moins tape à l’œil et bien moins séduisant justement. On y perd en surface, on y gagne en profondeur, on y perd en brillance, on y gagne en rayonnement. L’amour, c’est comme ces personnes que l’on ne remarque pas de prime abord : les invisibles. Comme ces petites fleurs des talus qu’on ne voit même plus. C’est cette eau de pluie qui s’immisce dans une cavité, ça nous remplit petit à petit et un jour ça ressort, comme ça d’un coup, ça jaillit, nous traverse : c’est une source.
in (c)Ourse bipolaire
Mon impuissance est telle que je ne peux que lâcher-prise, je fais au mieux pour l’essentiel. Cependant je ne lâche pas, il est vrai, certaines de mes convictions. Bonne bête, idiote peut-être, mais sale humaine non. Pas la facilité, pas la compromission, pas le dégoutant du cynisme. Pas mordre par frustration, pas lécher, mentir, simuler par opportunisme.
cg in Le livre des sensations
AINSI SE FAIT
Je t’ai donné le jour
soleil chaleur lumière
et je te donne aussi la nuit
lune silence étoiles
Je te donne en somme
ce qui n’appartient
à personne
mais qui demeure
en chacun de nous
Je te donne l’univers
et ce souffle de vie
tu le transmettras
à ton tour
à tes enfants
qui transmettront
à leurs enfants
qui transmettront…
et ainsi se fait
l’humanité.
cg 2003
in Calepins voyageurs et après ?
ils pourront me trouver aussi
nue et lisse au creux des pierres
s’ils posent leur oreille
contre les os de la terre
ils entendront battre
mon cœur
cg in le chant de la Vieille