Katia Krief – Au-delà des apparences
soumise
tel fut mon satori
ma beauté demeure
hors de ta portée
in Le Chant de la Vieille
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soumise
tel fut mon satori
ma beauté demeure
hors de ta portée
in Le Chant de la Vieille
Ici et maintenant, je jette des fleurs de poèmes aux pieds du maître Amour.
cg in Journal 1995
Tout est relatif, vice pour l’un, vertu pour l’autre et vice et versa. Je crois en une bonté innée, plus ou moins enfouie chez l’humain. Heureusement, sinon oui, le monde ne serait qu’un enfer. Ce qui n’empêche que je crains l’humain plus que n’importe quoi d’autre. J’ai peur de l’incompréhension, de la séparation, sources de toute misère. Je souffre des rapports humains autant que je les aime. Sans cesse attirée, repoussée. Je cherche l’équilibre, ce « lieu » où attraction et répulsion s’annulent. L’amour mais pas l’envie, le désir mais pas le besoin, la profondeur sans la chute, la hauteur sans vertige.
cg in Journal 1995
ne soyez pas dupes des turbulences
bulles sur le miroir agité de la mer
nous préparons de nouvelles moutures
la lune comme un jaune d’œuf
entre les dents du caniveau
la candeur d’une pluie
sur la cambrure du matin
cg in Aujourd'hui est habitable
parce que l’immensité
peut tenir sur une feuille
sur un fragment de mot
pénétré d’un silence
cg in Salines
Si je mourrais demain, dieu sait ce que deviendraient tous ces cahiers que j’ai rempli, noirci depuis plus de dix ans ! Qui les lirait, qui comprendrait ? Quels seraient les jugements, les déformations ? Qui serait intéressé ? « Journal d’une jeune fille du XXe siècle - Parcours, atomes et conscience. » Je délire !
cg in Journal 1995
J'ai un besoin vital d'horizons nouveaux, d'espaces inconnus, surtout quand l'hiver approche, traînant ses heures froides, sombres, interminables, des puits sans fond.
Je crains la petite mort de cette morne saison,
celle qui jette sur les rêves des pelletées de mélancolie.
in de la vie et de l'amour, 1989
Clarté sereine
Éblouissement
Orageuse beauté
De l’entraperçu
Gravir un bout d’éternité
Était-ce bien la peine ?
cg in Mystica perdita
je suis miel mur morte
je suis no no no
je suis oh oui oh oui
je suis on y vient
poète
et c’est là qu’on s’arrête
in Conne plainte du poète
Certains jours j'ai besoin de ténèbres, comme aujourd'hui, ce dimanche suspendu comme un poisson à l'hameçon, suffoquant. A l'intérieur, je ne suis que ravages et tempête, mais ma surface est immobile.
cg in Journal 1997
Sous un ciel toujours changeant, la campagne est satinée de bronze,
de vieil or, sépia, ombre brûlée, champs bistres et tiges d'osier.
cg in Calepins voyageurs et après ?
Je dois remettre ma tortue à l'eau, comme dans mon rêve.
in Journal 1996
J’observe des fourmis aller et venir sur et sous les feuilles mortes et aussitôt, une sensation d’enfance qui remonte d’on ne sait quel repli de la mémoire. C’est à la fois agréable et étrange, comme un trou de ver dans l’espace temps où naissance et mort ne feraient plus qu’un.
cg in A la loupe
Conscience à l’affût dans les champs gravides d’étoiles.
Coque miroir, percée. Mutation.
La Bête piaffe sur les crêtes.
Urgence cosmique. Déchirez le voile.
cg in Les mots allumettes
elle est revenue tenter avec lui
l’alliance de la ronce et du lotus
imaginer un futur
dans le limon noir de ses yeux
y puiser peut-être
un parfum de racines
cg in Le baume, le pire et l'essence