Arno Rafael Minkkinen
Ça m’essouffle d’écrire (en fait c’est parce que j’arrête de respirer quand j’écris).
cg in Journal 1994
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Ça m’essouffle d’écrire (en fait c’est parce que j’arrête de respirer quand j’écris).
cg in Journal 1994
Un bouquet de miel pourrissant
Dans le crépuscule de paille
L’obsession d’une prairie
Bourgeon de tourterelle
Feuille de pommier
Sur les veines de l’initiée
Le mystère ruisselle
Dans un losange de lumière
cg in Aujourd'hui est habitable
Moi je voudrais être nue
Là où ta lumière danse
Je voudrais être ton levain d’amour
La calligraphie conjointe de tes courbes
Être sur tes côtes une vague endormie
Entre tes doigts le pli d’un paysage mûr
cg in Universelle
Chant d’oiseau soliste, feuille qui tombe. Étranges sensations qui se télescopent, saveur douce amère, plus douce cependant qu’amère. Feuille qui tombe et tourbillonne, insecte volant étrange attiré par le crayon, chanson flûté toujours de l’oiseau soliste.
cg in Le livre des sensations
C’est un temps que j’aime, un temps étrange, chaud sans être lourd, orageux pourtant. Le ciel gris et le soleil perce, irradie comme un métal pur, et le vent qui se faufile semble sur le point de révéler un secret…
cg in Le Livre des sensations
Toutes les quêtes ont-elles des passages obligés ?
N’y aurait-il que des chemins déjà tous tracés ?
cg in Un vanity de vanités (Asphodèle 2013)
Perfectionniste d’accord, mais cependant je n’attends pas la perfection. Je la cherche parfois dans une exigence qui n’est pas un but mais un chemin. Il faut viser haut pour atteindre le centre. Viser simplement, le reste n’est pas de notre ressort.
cg in Journal 2008
Solitude
le cœur dans son terrier
un lapereau tremblant
Se mettre à l’abri
en hauteur
ne pas se prendre
le plein fouet
le versant nu de nos extrêmes
fragilités
in Salines, 2007
Dans le noir encrier
Où l’espoir va puiser,
Le cœur d’une bougie
Vacille dans la nuit.
cg in Pandémonium I (Clapàs 2001)
Sans amour, nous ne sommes que des momies, mais la voie de l'amour est truffée de pièges, tendus par nos propres egos. Elle n'est ni claire, ni spacieuse, elle est soumise aux caprices de notre nature ignorante et instable. Il peut y faire froid, il peut y pleuvoir interminablement, trop sec, trop chaud, des orages, des tempêtes...
cg in Journal 1997
Pâtresse de poules, je m’étale ventre contre terre et contemple mes bêtes, amoureusement. Me plaisent leurs gloussements, les feuilles et la mousse qui volent sous l’enthousiasme de leurs pattes, et ce parfum d’humus frais qui soudain s’élève.
cg in Calepin paisible d'une pâtresse de poule (Ed. Nouveaux Délits 2012)
Crève rouge abcès, que sorte le poison, que se vide la bile qui m’empoisonne. J’ai les maux muselés qui bavent de rage folle, désespoir. Les canines usées à mordre l’absurde, à distiller du vent qui fait tourner l’encre…
cg in Journal 2004
Il est des amours d’un instant
Des amours impossibles
Des amours comme des ombres
Au centre d’un rêve éveillé
cg in Douze volcans sur la lune
Voir au-delà du voir, sentir… La moindre cellule est à la fois peau œil bouche oreille.
cg in Le livre des sensations
SIMPLE COMME AU REVOIR
Il a rêvé de tortues stellaires
Et s’éveille convaincu
De détenir la vérité
L’univers a des crocs de dinosaure
Dans une bulle close par un cadenas
Dieu est un feu follet.
cg 2002