Francisco de Goya - Le chien
trois larmes de chien
et un abime cousu
au fond de la poche
cg in Aujourd'hui est habitable
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trois larmes de chien
et un abime cousu
au fond de la poche
cg in Aujourd'hui est habitable
J'aspire à la quiétude, un instant sans parler. Je suis à bout de mots. Ils me trahissent car ils sont sans énergie, ils manquent de feu. Mais le feu couve sous le silence et me brûle de l'intérieur. Je ne sais pas le doser. L'air sème le désordre et l'eau en ce moment, est une eau d'hiver, sombre, qui dégage une vilaine odeur de cendres refroidies, une eau glaciale qui pénètre les os et le cœur.
cg in Journal 1997
nœuds qui enserrent
arbre de chair
splendide suspendue
captive captivée
les courbes s’évadent
du corps entravé
cg in Des volcans sur la lune
Oublier les mots, manger les mots. Chamade des nerfs. Neige majuscule.
Césure magicienne, le geste qui ouvre la mer.
cg in Le poulpe et la pulpe (Cardère 2010)
La vraie beauté est terrifiante, elle surgit du chaos quand elle n’y conduit pas, création et destruction dansent ensemble jusqu’à la fin des temps. Vie et mort indissociables, tellement que c’en est inconcevable, terrible ! C’est pourquoi nous jurons du contraire, à corps et à cris, amour et haine.
cg in Calepins voyageurs et après ?
Je pars à la dérive mais je sais qu’il suffit de se laisser faire
tout en visant haut avec le cœur, en plein dans la lumière !
cg in Journal 1998
Nos cerveaux engourdis ont besoin de frictions païennes pour s'enflammer. A la place d'un feu, c'est une ampoule électrique que nous avons dans le cœur et quelque chose s'amuse avec l'interrupteur...
cg in Journal 1996
Il me faut marcher, lâcher les simulacres.
Me sauver inachevée. Ravaler la fièvre.
Dissoudre son feu dans ma bouche.
Sous la cendre, les diseuses tordent leurs mains vers le ciel transparent.
Des néants, des malaises, des oraisons comme des hologrammes.
cg in Fugitive (Cardère 2014)
LAPSUS
J’aime quand je lis et me trompe, (ça fonctionne aussi avec l’ « écrire »), quand je lis un mot à la place d’un autre. Ainsi lire que la fibre poétique a toujours ému les ânes, en place d’âmes, ça me plait.
cg in Complainte du poète
sous les accords d'un violoncelle
la chair rougit comme jouvencelle
quel est le prix d'une ritournelle ?
cg in Histoires d'amour, histoire d'aimer
Ici est le pays sauvage, le pays solitude.
On s’y sent parfois plus près du cœur.
Ici est le pays caillasse, la terre rare et pauvre n’y retient pas la pluie. Le soleil y polit ses os, le sang se calcifie, le cœur ralentit, la parole s’épuise. Le regard se creuse pour accueillir ce que les mains ne savent retenir.
cg in Chroniques du hamac, 2008
Juste envie de danser. Je ne me résoudrai pas à être civilisée ! Je laisse mûrir en moi, l’intuition, tout s’aiguise mais reste intact.
cg in Journal 1995
La misanthropie me guette. L’élan et le mur, l’espace entre les deux est de plus en plus mince. Restent les territoires du rêve à arpenter de jour comme de nuit.
in (c)Ourse bipolaire
« Viens, je suis le loup qui hurle dans la nuit froide ! »
cg in Ailleurs simple (Nouveaux Délits 2013)
Couloir blanc. Interminable. A comme absence. Une longue, si longue absence et quand il revient c’est B, petit bébé. Et tout à recommencer. Chercher la bonne porte dans le bon couloir. Peut-être s’était-il trompé ? Il y a tant d’immeubles et tous se ressemblent. Tout est à recommencer et ça va prendre des années encore, des années de vie insensée et peut-être, peut-être qu’une fois de plus, il n’y aura pas de réponse.
cg in Sursis