Kam (shaman en langues turques) yakoute

Je suis celle qui manque, cœur-tambour dans les murs pour vivre quand même.
cg in Celle qui manque (Asphodèle 2011)
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Je suis celle qui manque, cœur-tambour dans les murs pour vivre quand même.
cg in Celle qui manque (Asphodèle 2011)

Trouver une île dans la tempête,
une lueur dans les ténèbres, un espace, un silence dans le vacarme.
cg in Calepin paisible d'une pâtresse de poules
Nouveaux Délits, coll. Les Délits vrai, n°2, 2012

un brin de folie clandestine en guise de corde
les parois du rêve sont glissantes
cg in Toboggan de velours

Le cercle intuitif demeure vivant de paradigme en paradigme.
Un labyrinthe affamé d’humanité.
cg in Les mots allumettes, Cardère éd. 2012
Tout ce qui furète, grignote tout alentour, c’est le rien qui passe. Un oiseau, le frou-frou de ses ailes… Dans le buis, il y a un elfe, si je tends la main, il la caresse.
cg in Calepin paisible d'une pâtresse de poules
Nouveaux Délits, coll. Les Délits vrai, n°2, 2012

Rouge la fatigue, rouge le sang qui pisse, c’est l’intérieur qui saigne, le ventre, le sexe, c’est la femme qui saigne et se vide et se contracte de douleur et la fatigue immense, la voix qui se casse, le pied enflé, les jambes lourdes d’hérédité, le refrain des pertes qui se répète, de l’injustice vrillée aux tripes.
cg in Le livre des sensations

L’art et la poésie sont des compagnons, créer c’est se nourrir à la source, l’abondance est intérieure. Jamais à cours d’idées, n’est-ce pas merveilleux ? Quand un vase est vide, c’est l’autre qui se remplit, ou un autre encore. Difficile même de faire le vide, nécessaire parfois, pratiquer le rien faire, pour être. Respirer, ressentir. Vivre. Vivante.
cg in A la loupe

La somme des êtres forment-ils l’Être ?
Combien de bactéries pour faire un homme ?
cg in Qué wonderful monde
Nouveaux Délits, Coll. Les Délits vrais, n°1 - 2012

Dans le delta de lumière, la nasse trouée de lune, retient les racines et les rêves broyés des errants. Toutes les frontières sont des plaies mal cicatrisées.
cg in Fugitive, Cardère 2014

nous poursuivrons le vertige
entre les cendres du rêve
une mélopée de toute beauté
un doux parfum
de lune et de sang frais
qui fait ululer les hiboux
cg in Mordre les temps de mort

Cérès Déméter pleurent sans fin,
quelle que soit la saison,
Perséphone ne quitte plus les enfers.
La vulve de Gaïa est sèche,
ses seins sont crevés,
ses veines lourdes et souillées.
La vérité n’est plus voilée,
elle est violée sans répit
mais tu as beau pilonner homme
je reste l’Inviolable
et la Vierge éternelle
« car je suis la première et la dernière.
Je suis l’honorée et la méprisée.
Je suis la prostituée et la sainte.
(…)
Ayez du respect pour moi.
Je suis la scandaleuse et la Magnifique. » *
cg in Salines, 2007

Je prends tout, j'accepte les souffrances à venir, c'est le prix des grands bonheurs !
cg in Journal 1996

La vie est un jeu, un jeu sacré.
cg in Journal 1995

Je passe d’une humeur à l’autre avec une rapidité déconcertante. Je regarde mes plantes, le linge qui sèche, les ombres sur le gravier. Un beau papillon noir et blanc avec des taches orangées s’est posé sur une branche du prunier. Un autre plus petit, tout blanc, divague dans les airs. Les pigeons grommellent. Quelques fleurs, fraîchement écloses, se détachent sur la jungle verte du petit jardin. Des tomates cerises y ont fait leur apparition comme l’an dernier et l’an dernier me ramène à cette amertume, cette ombre qui me colle et m’ôte le goût de tout.
cg in Journal 1999

Chacun porte son temple en soi. Chacun est sa propre offrande.
cg in Journal 1999