Toshiyuki Enoki
Des singes et des poèmes acrobates
Dégringolant les échelles
D’incarnat et de miel,
Trois cents blancs cavaliers,
Surgissant des murailles !
cg in Pandémonium 1 (Clapàs 2001)
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Des singes et des poèmes acrobates
Dégringolant les échelles
D’incarnat et de miel,
Trois cents blancs cavaliers,
Surgissant des murailles !
cg in Pandémonium 1 (Clapàs 2001)
Mes ongles ont poussé, on dirait des griffes. Le temps se rétrécit à force de mettre des trucs dedans. Quelque chose nous appelle, simple autant qu’inaccessible.
cg in A la loupe
Vie et mort
J’ai la connaissance
Des profondeurs
C’est pour cela
Que le serpent m’a aimée
cg in Universelle
Des rêves, reste cette argile rouge et molle entre les doigts. Colmater les fissures, se peindre la face et hurler à la vôtre des sons barbares qui ne racontent rien d’autre que le cœur battant, le sang dans le ventre et le limon de nos sexes. Vous, mes semblables si dissemblables, si prévisibles, je veux poser mes mains sur vos corps qui s’effacent, qui s’aplatissent et s’étalent en pixels. Cette chair si corruptible, cette ordure, je veux la retenir encore et creuser en elle des chemins de fête, ô divine solitude. Je ne vis que par le vent qui me traverse, qui me caresse, je suis si lasse de vous regardez tourner en rond dans vos boîtes. Je voudrais vous ouvrir, comme des fruits trop mûrs qui refusent de délivrer leurs graines.
cg in A la loupe
Laisser boire les loups dans nos casseroles de rêves
se peindre une nuit blanche dans un onctueux dégradé
des souvenirs comme des trains à prendre
quelques orages surlignés
cg in (c)Ourse bipolaire
Illusion Jeunesse Kaléidoscope Lumière Mensonge Nudité Opium Peur Q Regret Soupir Tuer.
cg in Journal 1989
LA DERNIÈRE
C’est l’hiver et c’est la dernière, la seule,
L’unique survivante et elle cherche de la compagnie.
J’ai presque honte de m’être énervée après elle,
La mouche, celle qui m’attend
Chaque soir dans la chambre.
cg in Purgatoire du quotidien
laisse les aurores déferler en mon centre
les marées animales noires et lisses
tourbillonne-moi
cg in Des volcans sur la lune
Toucher à la source même
Des miroirs
Et ne pas se méprendre
Sur le sens du mot
« Pouvoir ».
cg 1996 in Philosovie
À une fleur, à la graine qui va peut-être germer, au nuage qui passe. À un rayon de lune ou de soleil. C’est ça la poésie et pas autre chose, c’est trouver une réalité à laquelle s’accrocher. La nature, la douleur, l’amour, la haine. La possibilité d’échapper à sa propre carcasse.
cg in Journal 2001
Papillons précieux
sur tes joues pâles
in Toboggan de velours
De l'or liquide sous les charniers
De l'or et toutes les compromissions
Les dollars balaient l'échiquier
Le monde trinque à leur santé !
cg in Pandémonium I (Clapas éd. 2001)
La fin d’un cahier me rend lyrique, surtout ce soir où tout est étrange,
à la fois beau et hostile, triste et sans importance.
cg in Journal 2005
Bouilleur de cru
Odeurs de fleurs
Au cou de la nuit
Le désir traverse
La dentelle
Du squelette
cg in Aujourd'hui est habitable
La panthère est pleine et les chatons bougent sous la paume,
alors on se sent sage femme, sage chatte et c’est bien.
cg in A la loupe