Felix Vallotton
Grand soleil rouge à l’horizon brûlé
cg in Les pistes du rêve
in Mystica perdita, 2009
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Grand soleil rouge à l’horizon brûlé
cg in Les pistes du rêve
in Mystica perdita, 2009
Il marche sur un fil
Tendu au ciel
D’étoile en étoile.
cg in Ailleurs simple
(Nouveaux Délits 2012)
il n’y a personne au bout du fil
pas même un corps qui se balance
seulement ces voix surfaites
parfaitement anonymes
une anesthésie en boucle
profondément insipide
cg in Pandémonium II
PANACHÉ ZEN
Il fait très beau, le ciel est très bleu, les oiseaux chantent très bien
C’est le jour du premier passage du nuage nucléaire japonais.
cg in Purgatoire du Quotidien (Nouveaux Délits 2014)
La nervosité me guette mais je connais les moyens de l’apaiser. C’est l’esprit qui créé cet état alors c’est l’esprit qu’il faut calmer. Pour cela le corps est un instrument exceptionnel. L’esprit est le cheval, le souffle est le cavalier. Seul le cavalier peut maîtriser le cheval.
cg in Journal 1999
Des cavales et des transes, j’ai gardé l’authentique insolence de la pulpe. Ce tremblement des nuques, embuscade hypnotique. Méandre où se coule la joie inconditionnelle.
cg in Le poulpe et la pulpe (Cardère 2011)
Je ne me sens bonne à rien sinon à cavaler comme si j’allais mourir demain.
cg in Journal 2007
Causes et conséquences. Arrêter la machine, c’est possible, mais ce courant qui prétend être finalité, alors qu’il n’est pas le courant, seulement de l’agitation. Plus j’ai mal, et plus je grimpe pour échapper à la souffrance, mais plus on grimpe, moins on peut tricher. Il est des lieux où tout est transparent. Combien de voiles encore à déchirer ?
cg in Journal 2009
L’opéra des nuages, le souffle et les grondements de l’orage, se sentir tout petit avec cette excitation de l’enfance. Il est bon de savoir que la nature et le ciel en font encore à leur tête. Le vent qui me parle est un vent chargé de mystères et de légendes. Tout est grand, beau, empreint d’une majesté d’outre monde.
cg in A la loupe
C’est un lieu propice à la création, à la réflexion aussi. Juste trouver comment, peut-être pas le pourquoi, mais au moins un sens, une saveur. C’est un lieu propice à la contemplation aussi. Juste éviter d’être trop fixé sur le nombril. C’est vrai, j’ai besoin d’espace intérieur et extérieur. Je me sens moins enfermée dans la solitude parfois qu’avec les autres. Ceux que l’on ne connaît pas intimement, les étrangers pas assez étranges, faux miroirs, faux-semblant, faux-culs aussi souvent. Bref, espace de repli, espace de vagabondage, espace d’inspiration et d’expiration.
cg in Journal 2007
Depuis septembre, je n’ai pas écrit un seul poème. Ma tête est ailleurs et ma muse fait la gueule. A croire qu’elle n’aime pas les hommes. Pas ceux qui me détournent d’elle en tout cas.
cg in Journal 1995
Un corbeau s’écume sur les galets bleus, comme une épave entre les cuisses. Reste la flamme. Les rayons de vent, le souffle du soleil, le chant de la tronçonneuse et la pétarade des oiseaux.
cg in Calepin paisible d'une pâtresse de poules
(Nouveaux Délits, coll. Délits vrais, 2012)
Chacun sa chance de prendre racine et vivre encore, sous une autre forme…
Mourir, renaître, mourir…
CG in Journal 1999
MIDI, LÀ-BAS
Chambre à l’étage. Une valise cabossée, entrouverte sur des calepins. Pénombre moite à souhait. Une porte donne sur un carré de lumière, fenêtre opaque de salle d’eau et le son. Le son de l’eau sur les faïences de la douche.
Elle chantonne.
Qui ça ? L’eau ?
Non, elle.
Elle, cette femme, ni vieille, ni jeune, ni moche, ni belle, juste une femme avec un rien de décalé. Dans le regard d’abord. Ce regard qui se scrute maintenant dans la glace au-dessus du lavabo fêlé. Et puis ces cheveux trop longs, trop libres, en désordre collé à ses joues mouillées.
Le regard continue de scruter le regard dans une espèce de fascination réciproque, qu’elle rompt soudain en s’enroulant dans une serviette pour aller à la fenêtre de la chambre. Ses pieds nus laissent des traces humides sur le sol carrelé. Elle ouvre les persiennes, les flots du soleil inondent la petite pièce. Elle ferme les yeux pour recevoir sa caresse.
Midi, boucan de cloches, la place en bas est animée. C’est le marché, le grand déploiement de couvertures bariolées, ustensiles en osier, grands paniers, nattes, hochets. Des perles, des colliers et des poteries colorées, des chapeaux, plein de chapeaux, des fruits, des légumes, des œufs, des volailles… Le nez s’empare des parfums de fleurs, de sueur, de poussière. Le regard engloutit tout ça, puis elle quitte la fenêtre et s’assoit par terre.
Enroulée dans la serviette, elle écoute. La musique. La musique des voix qui s’interpellent, des cris, des rires, cette langue… Elle tend l’oreille. Le regard acquiesce. Elle est donc bel et bien partie !
cg 2001
Les hommes ligaturés
Subiront l’épreuve
De la plume
cg in Mystica perdita