Diane Meunier - fleurs au feu - 2009
Les amanites de tôle les balles fleurs les écornures
Les langues perforées sur des morceaux de soleil
J’ai vu les boursouflures colliers de perles rares sur la terre mûre
cg in Mystica perdita, 2009
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Les amanites de tôle les balles fleurs les écornures
Les langues perforées sur des morceaux de soleil
J’ai vu les boursouflures colliers de perles rares sur la terre mûre
cg in Mystica perdita, 2009
Le retour du chat, toujours une fête. Chat libre jamais ingrat.
cg in Chroniques du hamac, 2008.
ongles laqués
mandarine
en travers du nombril
le corail la semence
festin d’euphorbes
fleurs et saignements
l’ombre fruit
des sous-bois mauves
s’épanche somnambule
cg, 2014
Dénudez-vous que l’on entende
Danser les os
Sur la musique du vent
Venez donc gueux,
Chemineaux, mendiants
Ecouter les chants
de la Mystica Perdita !
cg in Mystica perdita, 2009
Ici les amis finissent à poils ou à plumes
et on se surprend à parler aux herbes.
cg in Chroniques du hamac, 2008
SENS PRATIQUE
Il n’y a que la pratique
Et une infinité de voies
cg in petit livre des illuminations simples
Le paysage serpente, devient vallon, s'érige en courbes boisées.
Des vagues de lumière intense affluent au ciel grisonnant.
cg in Calepins Voyageurs et après
Le temps galope à roussir
D’un souffle d‘automne
Un balai pour l’hiver
Des mains invisibles
Gravent les écorces
Le vent peigne les ramures
cg in Parfum de causse, 2013
Plus bas encore, dans les entrailles de terre et de pierre,
dans les sables, les schistes, les marnes, plus bas encore jusqu’au feu,
noyau ardent où mugissent les chants des genèses.
cg in Chroniques du hamac, 2008
Plus je parle et plus j'aime le silence. Plus je côtoie les autres et plus j'aime la solitude. Souvent, nous parlons trop sans en dire assez. Les gens, adorables en particulier, peuvent devenir insupportables en groupe, moi la première et pourtant le groupe porte chacun d’entre nous. Je n'ai pas d'autre ambition que d'être sincère, besoin de nudité sur tous les plans. Seul l’amour est moteur, unique, multiple, mais parfois mon cœur se frotte à des rasoirs. Si je me dis que ma place n’est pas ici, ça m’attriste. Si j’écris c’est parce que l’écriture est parfois le seul mirage où je trouve ma place.
Cg, septembre 1997
in Calepins Voyageurs et après
Le moment de la mort, qu’il soit pendant nos premiers mois ou à quatre-vingts ans passés n’est qu’une formalité car nous sommes déjà morts. Ce qui est curieux, c’est la formidable paix que me procure cette pensée là ! Un soulagement, un repos pour un temps jusqu’au prochain sursaut de terreur, ceux-là même qui nous poussent à combler nos vies de toutes les façons possibles.
Combler surtout ce que nous appelons passé et futur, afin ainsi d’oublier que nous mourrons, que nous sommes déjà morts. Oublier ce qui nous appelle pourtant : une joie cachée au cœur de l’instant présent et nulle part ailleurs.
cg in Journal 1999
– Intermède médiatique –
Corps de bébé dans le congélateur
Plusieurs coups de couteau à son en-saignant
Surdose d’héroïne
Anxiolytique
Plan de soutien
Réformes en profondeur
Parterre de patrons de presse
Mesure d’urgence
Aggravation des problèmes structurels
Suivi des mesures
Suppression sans licenciements
Pôle emploi
Partenaires sociaux
Le gouvernement prendra ses responsabilités (trois fois)
Exfiltration
Acte de candidature
Contreplan de relance
Echéance à venir
Suspendre le plan social
Protection des lèvres
Placements financiers
Gestion transparente
Services en ligne
La solidarité est une force
cg in Le poulpe et la pulpe (Cardère éd. 2011)
Un rire oiseau éparpillé au ciel de lit,
alors bat mon cœur à l’unisson des océans,
je veux être la vague qui te porte.
cg in Chroniques du hamac, 2008
La beauté est mon orient, simplicité, sobriété.
Adéquation des respirations. Souffle, énergie, fluide, poésie. Ici peu de place au factice.
Expérimenter en lumineuse conscience la vie à bord d’un humain.
Fiertés primitives, il faut lâcher prise, débrancher, lâcher la branche.
Cg in Chroniques du hamac, 2008
La solitude me permet de retrouver la paix, avant ce que je pourrais appeler un cataclysme intérieur. Le temps ne me laisse pas le temps. Je dois me réadapter sans cesse et me voilà sur le point de commettre un meurtre qui me pèse...
Tuer un peu de moi, pour que le reste reprenne de plus belle. Un bon coup de sécateur.
Mais il y a des vieilles branches dont j'ai du mal à me séparer, peut-être me sont elles plus utiles que ce que je crois.
cg in Journal 1996