Jeanloup Sieff - La maison noire, East Hampton, New York, 1964
Ici les amis finissent à poils ou à plumes
et on se surprend à parler aux herbes.
cg in Chroniques du hamac, 2008
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Ici les amis finissent à poils ou à plumes
et on se surprend à parler aux herbes.
cg in Chroniques du hamac, 2008
SENS PRATIQUE
Il n’y a que la pratique
Et une infinité de voies
cg in petit livre des illuminations simples
Le paysage serpente, devient vallon, s'érige en courbes boisées.
Des vagues de lumière intense affluent au ciel grisonnant.
cg in Calepins Voyageurs et après
Le temps galope à roussir
D’un souffle d‘automne
Un balai pour l’hiver
Des mains invisibles
Gravent les écorces
Le vent peigne les ramures
cg in Parfum de causse, 2013
Plus bas encore, dans les entrailles de terre et de pierre,
dans les sables, les schistes, les marnes, plus bas encore jusqu’au feu,
noyau ardent où mugissent les chants des genèses.
cg in Chroniques du hamac, 2008
Plus je parle et plus j'aime le silence. Plus je côtoie les autres et plus j'aime la solitude. Souvent, nous parlons trop sans en dire assez. Les gens, adorables en particulier, peuvent devenir insupportables en groupe, moi la première et pourtant le groupe porte chacun d’entre nous. Je n'ai pas d'autre ambition que d'être sincère, besoin de nudité sur tous les plans. Seul l’amour est moteur, unique, multiple, mais parfois mon cœur se frotte à des rasoirs. Si je me dis que ma place n’est pas ici, ça m’attriste. Si j’écris c’est parce que l’écriture est parfois le seul mirage où je trouve ma place.
Cg, septembre 1997
in Calepins Voyageurs et après
Le moment de la mort, qu’il soit pendant nos premiers mois ou à quatre-vingts ans passés n’est qu’une formalité car nous sommes déjà morts. Ce qui est curieux, c’est la formidable paix que me procure cette pensée là ! Un soulagement, un repos pour un temps jusqu’au prochain sursaut de terreur, ceux-là même qui nous poussent à combler nos vies de toutes les façons possibles.
Combler surtout ce que nous appelons passé et futur, afin ainsi d’oublier que nous mourrons, que nous sommes déjà morts. Oublier ce qui nous appelle pourtant : une joie cachée au cœur de l’instant présent et nulle part ailleurs.
cg in Journal 1999
– Intermède médiatique –
Corps de bébé dans le congélateur
Plusieurs coups de couteau à son en-saignant
Surdose d’héroïne
Anxiolytique
Plan de soutien
Réformes en profondeur
Parterre de patrons de presse
Mesure d’urgence
Aggravation des problèmes structurels
Suivi des mesures
Suppression sans licenciements
Pôle emploi
Partenaires sociaux
Le gouvernement prendra ses responsabilités (trois fois)
Exfiltration
Acte de candidature
Contreplan de relance
Echéance à venir
Suspendre le plan social
Protection des lèvres
Placements financiers
Gestion transparente
Services en ligne
La solidarité est une force
cg in Le poulpe et la pulpe (Cardère éd. 2011)
Un rire oiseau éparpillé au ciel de lit,
alors bat mon cœur à l’unisson des océans,
je veux être la vague qui te porte.
cg in Chroniques du hamac, 2008
La beauté est mon orient, simplicité, sobriété.
Adéquation des respirations. Souffle, énergie, fluide, poésie. Ici peu de place au factice.
Expérimenter en lumineuse conscience la vie à bord d’un humain.
Fiertés primitives, il faut lâcher prise, débrancher, lâcher la branche.
Cg in Chroniques du hamac, 2008
La solitude me permet de retrouver la paix, avant ce que je pourrais appeler un cataclysme intérieur. Le temps ne me laisse pas le temps. Je dois me réadapter sans cesse et me voilà sur le point de commettre un meurtre qui me pèse...
Tuer un peu de moi, pour que le reste reprenne de plus belle. Un bon coup de sécateur.
Mais il y a des vieilles branches dont j'ai du mal à me séparer, peut-être me sont elles plus utiles que ce que je crois.
cg in Journal 1996
Ma folie n’a de comparable que ma douceur.
cg in Journal 1995
pencil on paper / 25.6” x 19.8”
Aux lèvres de l’abîme
Se penche un sourire
L’aube d’un désir
Grotesque et sublime
cg, 2001
in Toboggan de velours
Octobre, il fait chaud, quel bonheur ! |
Je marche tête basse pour mieux voir les formes, éclats, morceaux de calcaire. Je marche tête basse pour débusquer la beauté d’une racine, d’une branche tombée. Je marche tête basse pour ne pas écraser la fleur, l’insecte.
Quand vient le soir, je lève la tête pour boire au couchant. Quand vient la nuit je lève la tête pour m’enivrer d’un vin d’étoiles.
cg in Chroniques du hamac, 2008
Je ne veux plus être seule ! Je ne veux plus fréquenter des façades !
Je ne peux plus faire semblant de remonter la pente. Tout en moi a dégringolé au plus noir.
Bien sûr « je sais bien que » et « je sais aussi que » mais l’intellect est impuissant face au raz de marée qui me submerge. Je suis en manque, quel qu’en soit l’objet, je suis toujours manipulée par le manque !
Je ne m’aime pas, je ne me sens pas aimée et je me cache. Fuite dans l’impasse.
cg in Journal 1999