Jennifer Hudson - Flora
La fêlure de l’instant épinglé
Scarabée sur cerveau moite
Subterrienne jamais assez nue
Se glisse intacte
Sous ses innombrables pelures
in Trans(e)fusées
(à paraître en 2015 chez Gros Textes)
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La fêlure de l’instant épinglé
Scarabée sur cerveau moite
Subterrienne jamais assez nue
Se glisse intacte
Sous ses innombrables pelures
in Trans(e)fusées
(à paraître en 2015 chez Gros Textes)
Besoin d’air, d’espace, de lumière, d’intelligence et de sagesse pour que puisse éclore la tendresse, le respect et la compréhension de l’autre, l’envie de faire du bien, le désir de partager, l’étincelle dans les yeux, le sourire au cœur. La douceur intense, ce qui fait vivre et qu’on peut appeler bonheur, nourriture de l’âme. Mes idéaux sont trop élevés peut-être mais qu’importe le trop s’il nous élève, nous allège, nous illumine.
cg in Journal 2009
Que c’est bon d’être assise là au soleil, en pâtresse de poules, au sein de toute cette beauté ! Un léger vent, un esprit bienveillant pose sa main sur mon front. Le sourire est là, à portée de lèvres. Il affleure comme une source, il vient du cœur. Ce cœur à cajoler, à nicher dans la mousse.
cg in Calepin paisible d'une pâtresse de poules
(Ed. Nouveaux Délits - Coll. Les Délits Vrais n°2, 2012)
Sa solitude parfois effrayante et son immense fatigue ne sont que les vagues d’un désespoir camouflé. Elle est à côté, toujours à côté et la vie au sens humain du terme est toujours ailleurs. Elle serait plutôt du côté végétal, minéral, les arbres sont pourtant moins seuls.
cg in Le baume, le pire et la quintessence
Il se trouve, hélas, que nous n’avons plus rien à nous dire et que nous sommes des bulles qui nous nous éloignons toujours plus les unes des autres, quand nous n’éclatons pas tout simplement, parce que c’est l’heure de la dissolution, du retour au grand tout cosmique.
cg in A la loupe
a flash in the night !
la grande prairie des rêves
les chevauchées mécaniques
que reste t-il entre nos mains
enfants du siècle de pacotille ?
cg in Pandémonium II
Toutes ses plaies qui ne demandent qu’à s’ouvrir, à saigner encore et toujours, me saigner à blanc… Mais non, je suis sage maintenant et j’encaisse, il y a sûrement pire, il y a toujours pire. C’est juste qu’il y a si longtemps que je cherche une berge, et non pas une verge. Mais on ne retourne jamais en arrière, on s’éloigne, toujours plus, on va vers l’oubli. Il n’y a rien à comprendre, qui veut comprendre devient fou.
cg in Journal 2008
corps de femme laquée
marionnettes d’ombres dragons de papier
une main se referme petites épingles
poudre blanche poudre brune
cg in Pandémonium II
jour après jour
sa pelletée de survie
sa cuisine mentale
le mortier pour que ça tienne
les édifications les petites cloisons
pour éloigner la mort
contenir les nerfs de la folie
jour après jour façonner le vide
en faire une existence
ni trop ni trop peu
chercher l’aplomb
in Pandémonium II
Un navire prêt à mettre bas, ce sont les femmes qui mettent les voiles
et les marins adroits bravent la tempête…
cg in Calepins voyageurs et après ?
Ne sachant basculer d’une réalité à une autre, je peux passer d’un temps à un autre. Passer du temps de l’homme au temps de l’arbre, au temps de la fleur, de la pierre, du papillon de nuit. Tous les temps sont à ma portée quand le temps devient un état d’esprit.
cg in Calepin paisible d'une pâtresse de poule
(Ed. Nouveaux Délits 2012)
Je commence à prendre conscience du trésor immense qui est là, ma richesse, mes différences. J’apprends à faire confiance à mes intuitions. Sereinement. Je ne suis plus en guerre. Cette fameuse guerre qu’on se livre à soi-même. J’ai cherché des modèles, des maîtres à penser et c’est moi, ce fameux Surmoi, que j’ai rencontré. L’étincelle sacrée. Elle a parfois provoqué plus de gêne, de culpabilité que de bonheur mais voilà je suis prête. Prête à me planter à nouveau. Double sens au mot planter !
cg in Calepins voyageurs et après ?
Je cherche, je cherche à m’en faire exploser la tête. Je cherche le beau, ce qui équilibrerait, mettrait un peu de lumière, l’élan vrai, généreux. Je cherche à m’en faire exploser le cœur, les traces de l’amour. Pas des preuves, juste des traces, comme disait René Char. Au moins des traces.
cg in Journal 2009
Avoir ce sourire si beau qu’il en devient étrange et que rien ne semble pouvoir effacer. Savoir que rien ne demeure, tout change, mais profiter au présent de l’éternité de l’amour.
cg in Journal 2000