Norine Kevolic - Nest
Là où j’ai semé mes espoirs, rien n’a poussé, seulement quelques épines traîtresses...
cg in Journal 2004
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Là où j’ai semé mes espoirs, rien n’a poussé, seulement quelques épines traîtresses...
cg in Journal 2004
Envie de sable, de solitude. Je suis fatiguée, asséchée. Plus rien à donner. Chamailleries glauques. Je n’y comprends rien, je veux simplement avoir la paix, pouvoir respirer. Le couple… Cette combinaison semble vouée à l’échec et pourtant je rêve encore.
cg 1998
in Calepins voyageurs et après ?
Tu viens, tu m’inspires
Nous sommes tous
L’entité d’un autre
La peur
Illusions urticantes
La jouissance
Infinie
Comme une drogue
Une transe
Un puits.
cg 2007 in Emprise
Mieux avoir du cœur qu’avoir raison. Qu’en est-il du mien ? Moi qui me cloître, qui me concocte une bulle de résistance dans laquelle je détruis minutieusement mon énergie vitale.
cg in Journal 1999
L’endoctrinement. La drogue du pouvoir, le venin de la haine qui se répand comme virus… et nous nous croyons à l’abri. Parfois, j’ai des frissons, des mauvais frissons en songeant que nous ne sommes pas à l’abri, seulement en sursis, un sursis que nous pourrions payer très cher. Nous et surtout nos enfants et petits-enfants s’ils voient le jour, mais que faire ? Je ne sais pas faire autre chose qu’écrire, écrire, publier dans une toute petite revue de la parole, de la pensée humaine qui dit, qui crie, qui dénonce. De la poésie, ce n’est pas grand-chose et pourtant… Quelle autre alternative à l’horreur ? Dans les situations extrêmes que cherche t’on à faire d’autre que protéger, sauver les gens que l’on aime ? Quand on a tout perdu alors on devient un combattant redoutable. L’ennemi est devenu ennemi personnel. Trafic d’émotions humaines exacerbées pour l’intérêt de quelques-uns qui dirigent ça de loin, pour leur sale et unique intérêt. Il faudrait que l’équilibre des forces s’inverse. Il le faudrait vraiment.
cg in Journal 2006
Nue je creuse
Dans les sables de l’âme
Sa fosse océane.
cg in Mystica perdita, 2009
Pas de transmission, de patrimoine, rien qui laisse des traces, comme si ma vie aussi s’effaçait au fur et à mesure. Mais qu’y aurait il à garder ? Pas de quoi faire un musée, pas de ces anciennes maisons qui se transmettent depuis des générations, pas de terre, pas de racines.
cg in Calepin paisible d'une pâtresse de poule
(Ed. Nouveaux Délits 2012)
Mes combats sont vains, mon armure est de papier, ma lance n’est que plume et mes larmes, un peu d’eau pour faire tourner mon moulin. Tourner, tourner de plus en plus vite, tourner, tourner de plus de plus fort.
in (c)Ourse bipolaire
Aussi, je m’absente, afin que si mon personnage se referme, il ne se referme que sur le vide. Et je est ailleurs, je est nulle part, je est partout. Dans les nuages en transhumance, dans la langue infatigable de ma fille, dans le chant du coucou, dans l’avion qui troue le ciel, dans les arbres en attente de l’orgasme printanier et le couple d’oiseaux qui se chamaille, dans le trésor des buis agités par le vent, la mousse qui veloute les murets, dans ce morceau sec de genévrier, dans la crête rouge vif de Cerridwen, dans le jaune d’or du grain de maïs qu’elle vient de gober, dans les pelures de mandarine qui tranchent sur le délavé des pelouses sèches, dans la croix du corbeau à l’aplomb de ma tête.
cg in Calepin paisible d'un pâtresse de poules
(Ed. Nouveaux délits, coll. les délits vrais n°2, 2012)
Ton rire, quinze ans en arrière, qui aurait dévoré la ruelle entière,
tellement tu étais forte de ton bonheur !
cg in Cours !
Je veux vivre au sec un peu et dans la lumière, dans la douce vibration du bois.
cg in Journal 2007
Découper le temps en fractions, tenter d’y trouver un équilibre, une efficacité et peut-être aussi une musique.
cg in Calepin paisible d'une pâtresse de poules
(Ed. Nouveaux Délits - Coll. Les Délits Vrais n°2, 2012)
Quelque chose cependant monte, s’allège, mais accompagné d’une tristesse immense. Immense ? Non, vaste plus tôt, comme un étang dans le brouillard, on n’en distingue pas les contours.
cg in A la loupe
Et chaque nuit,
Les rêves qui nous poussent
Toujours plus loin
cg in Pandémonium I (Clapàs 2001)
Les souvenirs
jonchent les rives,
à la dérive,
la vie passe.
Le soleil noyé
dans son miroir se débat
jusqu'au soir qui l'emporte
au cimetière des astres.
in Les années chiennes, 2007