Chema Madoz
Je ne sais pas voler le bonheur.
Même pas le prendre quand on me l’offre.
cg in journal 2007
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Je ne sais pas voler le bonheur.
Même pas le prendre quand on me l’offre.
cg in journal 2007
Y a-t-il des anges égarés sur cette terre ?
cg in journal 2007
Marcher
Marcher sans fin
Rejoindre le départ
Le point de nulle part
Ensablé de beauté
Jour de feu, nuit de glace
Une seule et même brûlure
in Ailleurs simple, Nouveaux Délits 2012
IL VIENDRA
(petit clin d'œil à Rimbaud)
Il y a une femme seule au fond d'un bar
Autrefois, elle était belle, les regards
S’attardaient sur elle, maintenant
La pluie bat les carreaux
La femme est triste
Et se noie
Dans son verre
Elle attend un inconnu vêtu de noir
Il finira bien par venir
Il la reconnaîtra c’est sûr
Il lui offrira son bras et ils iront
Se promener le long des quais
Sur les pavés scintillants
Sous le givre des réverbères
Ils iront tout deux, oui
Jusqu’au cœur de la nuit
Veufs et heureux.
cg 1999
J’étais tranquille avant qu’il ne me mette le goût de l’amour en bouche
cg in Journal 1995
je suis le matin
qui découd tes paupières
le poisson qui glisse
entre tes doigts
le jus que tu tires de moi
le sucre sur tes lèvres
ma morsure à tes rêves
adolescents
cg in Salines
Pluie jouissance nue pénètre terre
Lichen lèche muret
Soleil lance ses sagaies d’abeilles
cg in Je l'aime nature
Allongée sur le sol, ne faire plus qu’un. Mon sang coule entre mes cuisses. Saigne mon cœur ta blessure d’amour. Difficile de ne pas plier sous le joug des pensées.
Cg in Jardin du causse, 2004
L’instant présent, sa lumière, le vent, ma fille, le linge qui vole
et cette femme tzigane qui chante et me dépèce le cœur.
cg in Journal 2005
Ils parlent de poésie mais sont incapables de reconnaître le poète...
Baudelaire avait raison, les poètes sont maudits ! Condamnés à se déchirer sans cesse sur les bords tranchants d'une trop amère réalité, mais pour rien au monde, ils ne désireraient être autrement. Ils finissent par s'aiguiser, eux aussi...
Parfois je me sens dotée d'une lucidité atroce
cg in Journal 1996
Je suis comme une prisonnière qui réalise soudain que la porte est ouverte
depuis des années, depuis toujours.
cg in Journal 1997
Je n’oublierai jamais ce voyage. J’ai vu, senti. Ce qu’il en reste ou restera, pure subjectivité, telle est la mémoire mais je n’oublierai jamais ! Le Brésil m’a marqué au feu, comme les esclaves qu’on y a emmené. Fer rouge. Souffre et sueur. Jamais dieu et diable ne se sont côtoyés de si près.
cg in Journal 1995
Les gens ici ne sont que des fantômes.
cg in Journal 1995
On peut creuser pendant plus de vingt ans
sans savoir si on va arriver quelque part,
voyage souterrain…
cg in Journal 1998
Je ne suis plus rien, à peine un peu de chair qui enrobe, qui se dérobe. Me livrer à l'obscurité, devenir liquide. J'ai mal, et la bête s'en nourrit et gagne des forces... Elle me dit "ne vois-tu pas toutes ces bêtes, là autour de toi ?". Elle dit ça pour se faire oublier, pour que je panique à l'extérieur afin qu'elle puisse mieux m'étreindre de l'intérieur.
cg in Journal 1996