Melih Ersahin
Je me sens comme un chat qui a doublé de volume pour impressionner l’ennemi.
cg in journal 2004
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Je me sens comme un chat qui a doublé de volume pour impressionner l’ennemi.
cg in journal 2004
J’écris décousu. De longs intervalles entre les phrases, entre les mots….
Passent un nuage, un oiseau, une idée noire…
cg in journal 2005
Quelque chose qui pourrait être un brouillard, un obscurcissement temporaire. Riche aussi, mais brouillard tout de même. Il semblerait cependant que mon cœur batte à nouveau. Un mûrissement peut-être.
cg in journal 2004
L’autre est mon défi, mon étoile, mon enfer
cg in Journal 2006
Midi, boucan de cloches, la place en bas est animée. C’est le marché, le grand déploiement de couvertures bariolées, ustensiles en osier, grands paniers, nattes, hochets.
cg in Midi-là-bas, 2001
Enfant rebelle, mère attentive. La nature, ses dangers, l’enfant goûte à tout sans discernement : feuilles, graines, cailloux, terre, moisissure, brindille… L’enfant s’enhardit, quitte le territoire connu, s’aventure hors de la couverture, rampe dans la jungle verte. Les tourterelles s’approchent, l’enfant les montre du doigt. Le lien.
L’enfant quatre pattes expérimente la liberté, se hisse debout contre la piscine gonflable, tourne tout autour avec les poissons colorés puis retourne à la jungle. Enfant aube de l’humanité cueille avec application diverses herbes sous l’œil inquisiteur de la mère.
cg in Jardin du causse, 2004
EN LOTUS
Délicate l'âme
Simple et délicate
Forte aussi
Ne craint pas de puiser
à même la vase
ce qui la fera grandir...
cg in Petit livre des illuminations simples
Si je songe au passé, tout est flou, l'avenir, flou et le présent flou aussi.
cg in journal 1997
Je crois que je n’ai encore jamais connu l’amour,
seulement des reflets, des projections,
du désir d’amour de part et d’autre
cg in Journal 2004
Je rêve encore au prince charmant qui viendrait me chercher sur son cheval blanc.
cg in journal 1994
comment pourquoi
résister
tendre esquisse de vol
les gestes en équilibre
étonnés d’eux-mêmes
cg in Salines, 2008
Fous ! Les fous battent la campagne et la breloque !
Fous ! désaxés ! détraqués ! dérangés !
Siphonnés, piqués, cinglés, timbrés, cintrés!
Mabouls, marteaux ! Toqués, tapés ! Tordus, toc-toc,
Cinoques, louftingues, dingues loufoques !
Z’ont perdu la raison,
La boule et la boussole,
Une araignée au plafond,
Mais qu’importe Monsieur,
Les fous travaillent et pas qu’un peu
Les fous travaillent du chapeau !
cg in Follement autre
OUAF !
Les chats aboient
Les cadavres passent
La nuit se marre
Derrière son masque
Marquise des rues
En guenilles
Bondit féline
Lance un sourire
Aux étoiles
Aux passants
Et d’une bougie
Met le feu à la ville
Petite marquise
A déjà tant vécue
Princesse chenille
Ce soir encore
Les papillons rougissent
Ta bouche à colorier
Des papillons à semer
Mains moites
Gorges sèches
Petite marquise à demi-nue
Promène son ombre sur les murailles
Et les mâles tournent fous
Comme des chiens
Se disputent
Un os à ronger
Un os comme une flûte
D’où s’échappe une musique
Petite marquise au corps blessé
Tout doucement tu gémis
Tu souris, la musique
C’est juste dans ta tête
Les chiens sont partis
Regagner leurs lits
Leurs pantoufles
Leurs épouses
Des chiens d’hommes
Bien comme il faut
En somme
Si des gamines se donnent
Pour quelques sous après tout
Ils n’y sont pour rien
Une bonne nuit de sommeil
Et demain
Il n’y paraîtra rien.
cg 2000
in Claques et boxons,
Ed. Nouveaux délits 2014
comme des cordes
autour du cou
avec de tristes doigts
qui mordent...
in Les années chiennes, 2007
L’esprit fissure la chair, efface les fresques de soufre.
Caravanes d’éclipses. Berceaux de minerai.
cg in Le poulpe et la pulpe, Cardère 2011