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CITATIONS - Page 124

  • Mahmoud Darwich

     

    Nous avons marché pieds nus pour toucher l'âme des gravats, et nus, nous avons marché afin que l'âme des vents nous habille de femmes qui nous renvoient les dons de la nature.

     

    in Au dernier soir sur cette terre

     

     

     

  • Colette Andriot

     

    Toi

    tu es un cri

    une brûlure

    un chardon bleu

    dans l’ombre de ta

    souffrance

    jamais en repos

    Tu te cognes au temps

    au manque

    Ce grand creux

    en toi

    jamais comblé

    Tu ignores la rondeur

    la douceur d’un geste

    offert

    ta tendresse

    est une ligne brisée

    Dans le bleu de tes yeux

    se consume

    un noyau dur

    que rien ne dénouera

     

     

    in au coin d’une rue

     

     

  • Jean Dif

     

    L’ivrogne et l’enfant titubent

    On boit jusqu’à l’innocence

    Alors pourquoi sans fin

    faut-il presser l’abcès

    exprimer retrancher  polir

    à la poursuite d’une aile

    qui ne délivre pas

    du temps où on s’enlise

     

    in Sous les couteaux des horloges

     

     

     

  • Maxence Fermine

     

    Au dehors, pas un souffle de vent. Pas un bruit. Un ciel comme une toile peinte, nuit noire piquetée d'étoiles pareille à une mer étale au milieu de laquelle une lune d'or aurait jeté l'ancre. 


      in Tango Massaï

     

     

  • Ile Eniger

     

    Toujours le sens de l’épine et de l’épure. La croisée des mondes, sa lumière sur les vignes. L’étrange voix d’air par la bouche des feuilles. La traverse des nuits empruntées chaque soir. La neige gantée qui recoud les terres. Le ruisseau d’impatience en ses chaussures d’eau. La petite robe rouge dans la vigueur du jour. L’homme qui rentre par le chemin du soir. L’odeur chauffée des sueurs. Ces choses maintes fois dites, faites. La vie dans ce méli-mélo qui va sans instructions. Est-ce là le battement sidéral du panier quotidien ? L’ange a un rire d’alouette quand il ne répond pas.

     

     

  • Patrick Devaux

     

     

    Victoire du mauve, des bleus outremer, silence des flaques noires.

     

    Absence d’oiseaux, surtout.

     

    Angoisse d’étoiles.

     

     

    in Les mouettes d’Ostende

     

     

     

     

     

  • Éric Barbier

     

    retrouver une distance

    se tenir sur le fil

    encore lâche du jour 

     

    s’y dresser encore à nu

    dans l’équilibre empierré de la mémoire

     

    in Promesse achevée à bras nus

     

     

     

  • Jean Dif

     

    Les rencontres m’effraient

    et pourtant je le sais

    qu’on ne lave bien son âme

    que dans le regard d’autrui

     

    in Sous les couteaux des horloges