Jean-Michel Bongiraud
Sur les écrans l’existence est une passagère folle
in Une quinte sous nos doigts
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Sur les écrans l’existence est une passagère folle
in Une quinte sous nos doigts
Les rues mettent en marche leurs moteurs
leurs machines à hacher
dévoilent la texture de mazout de la nuit
in Cat in the bag
Des affamés j’ai gardé les vertus de l’illumination,
Les tenailles du silence et la tyrannie de l’aube.
in L’éponge des mots
L'utopie ne signifie pas l'irréalisable, mais l'irréalisé.
Entrer dans la tour n’est pas tout, il faut se faire accepter de la hauteur.
in Triptyque du veilleur
entre les pages pliés
du matin qui s’avance
viennent des semences d’or libre
in Promesse achevée à bras nus
Beauté, je me porte à ta rencontre dans la solitude du froid.
Ta lampe est rose, le vent brille. Le seuil du soir se creuse.
Je suis persuadé qu’on ne sort pas indemne de la poésie. Tôt ou tard, elle a votre peau.
Bruit d’un rythme sec, escorte cette quête du vieux dire habité de brande, et vous mes morts, parleurs de dialectes sonores, et la clochette au cou des chèvres :
Leur pis balance entre les haies d’épines, des crins retenus aux buissons la mésange au redoux trame un chant d’existence.
in le flamboyant
Quoique tu rêves d'entreprendre, commence-le.
L'audace a du génie, du pouvoir, de la magie.
Je ne crois pas aux pressentiments, mais il y a longtemps que j'ai perdu foi en mes incroyances. Les « je n'y crois plus » sont encore des certitudes et il n'y a rien de plus trompeur.
in Clair de femme
j’aurais pu enfoncer tous les doigts de ma main dans ta fente
pour aller chercher ce qu’ils ont appelé dieu
in La mort est plus futée qu’une souris
Pourquoi, au fond, la souffrance serait-elle dramatique ? Pas de clef à l'énigme, là, on retourne à ce que l'on est. C'est à dire rien. Pulvérisé à nouveau. Poussière d'ange ou d'étoiles, ou d'asphalte. Le grand jeu. Le grand tourbillon. Nourri de ne plus rien savoir, de ne plus penser à soi. La clé, alors serait de remercier. Dire merci à tout, même à l'épouvantable, dans une fulgurante attention.
Rivière lente lente, les pensées des poissons s'étirent et s'étirent,
ces pensées indécises leur sont un bien-être du corps et de l'esprit !
Retouche à l’aube
un chien flaire le bas du ciel
et lève l’ombre oubliée sous un arbre
la lumière enfant renoue sa sandale
les morts ont encore vieilli