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CITATIONS - Page 127

  • Bruno Sourdin

     

    Po Chu Yi

    Le monde est plein de bruits et de fureur Il fait froid Trop paresseux pour me lever Les pensées en désordre J’ouvre mon vieux livre de poèmes Je pense à l’endroit où personne ne vient Je pense aux arbres, aux nuages et aux rochers Je pense à l’odeur des herbes Je pense aux corbeaux de la montagne Je pense au jardin de Lo Yang Je pense aux deux grues qui savent danser Je pense à Po Chu Yi Je pense au poète tranquille et oisif Je pense au parfum du vin Je pense au son de la pluie Je pense au goût du ciel Je pense à la nuit profonde et silencieuse Je pense au poète qui s’enivre et dort profondément Je pense au bon vent dans le clair de lune

     

     

  • Mahmoud Darwich

     

    Nous avons marché pieds nus pour toucher l'âme des gravats, et nus, nous avons marché afin que l'âme des vents nous habille de femmes qui nous renvoient les dons de la nature.

     

    in Au dernier soir sur cette terre

     

     

     

  • Colette Andriot

     

    Toi

    tu es un cri

    une brûlure

    un chardon bleu

    dans l’ombre de ta

    souffrance

    jamais en repos

    Tu te cognes au temps

    au manque

    Ce grand creux

    en toi

    jamais comblé

    Tu ignores la rondeur

    la douceur d’un geste

    offert

    ta tendresse

    est une ligne brisée

    Dans le bleu de tes yeux

    se consume

    un noyau dur

    que rien ne dénouera

     

     

    in au coin d’une rue

     

     

  • Jean Dif

     

    L’ivrogne et l’enfant titubent

    On boit jusqu’à l’innocence

    Alors pourquoi sans fin

    faut-il presser l’abcès

    exprimer retrancher  polir

    à la poursuite d’une aile

    qui ne délivre pas

    du temps où on s’enlise

     

    in Sous les couteaux des horloges

     

     

     

  • Maxence Fermine

     

    Au dehors, pas un souffle de vent. Pas un bruit. Un ciel comme une toile peinte, nuit noire piquetée d'étoiles pareille à une mer étale au milieu de laquelle une lune d'or aurait jeté l'ancre. 


      in Tango Massaï

     

     

  • Ile Eniger

     

    Toujours le sens de l’épine et de l’épure. La croisée des mondes, sa lumière sur les vignes. L’étrange voix d’air par la bouche des feuilles. La traverse des nuits empruntées chaque soir. La neige gantée qui recoud les terres. Le ruisseau d’impatience en ses chaussures d’eau. La petite robe rouge dans la vigueur du jour. L’homme qui rentre par le chemin du soir. L’odeur chauffée des sueurs. Ces choses maintes fois dites, faites. La vie dans ce méli-mélo qui va sans instructions. Est-ce là le battement sidéral du panier quotidien ? L’ange a un rire d’alouette quand il ne répond pas.