Ariane Dreyfus
Les pierres ne quittent jamais le monde.
Elles lui laissent un peu de leur poids et un peu de leur forme.
Tu les écartes à peine en les lançant, leur exil n’est pas même un départ.
in La terre voudrait recommencer
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Les pierres ne quittent jamais le monde.
Elles lui laissent un peu de leur poids et un peu de leur forme.
Tu les écartes à peine en les lançant, leur exil n’est pas même un départ.
in La terre voudrait recommencer
Vous entrez dans un autre pays
Une autre saison
La parole se fait maintenant plus lente
Elle peut dire ce bruit de paille
Dans le vent
D’une pluie coupée.
in Triptyque du veilleur
Les plaies de la misère couvrent des larves.
La faim ouvre son sillon et s’échoue dans de vieux ports abandonnés
Sur le sable
Et au danger de la jungle.
Il n’y a pas assez de sépultures, de niches, de fosses communes,
D’extensions suffisantes,
Pour enterrer les nombreuses prises d’enfants
D’une seule journée. On les assiègent la nuit,
Pendant leur sommeil parmi les cartons de la rue.
Il paraît qu’ils font du tort du commerce.
in Tiers-Monde
Les hommes politiques et les couches doivent être changés souvent ...
et pour les mêmes raisons.
Sur les écrans l’existence est une passagère folle
in Une quinte sous nos doigts
Les rues mettent en marche leurs moteurs
leurs machines à hacher
dévoilent la texture de mazout de la nuit
in Cat in the bag
Des affamés j’ai gardé les vertus de l’illumination,
Les tenailles du silence et la tyrannie de l’aube.
in L’éponge des mots
L'utopie ne signifie pas l'irréalisable, mais l'irréalisé.
Entrer dans la tour n’est pas tout, il faut se faire accepter de la hauteur.
in Triptyque du veilleur
entre les pages pliés
du matin qui s’avance
viennent des semences d’or libre
in Promesse achevée à bras nus
Beauté, je me porte à ta rencontre dans la solitude du froid.
Ta lampe est rose, le vent brille. Le seuil du soir se creuse.
Je suis persuadé qu’on ne sort pas indemne de la poésie. Tôt ou tard, elle a votre peau.
Bruit d’un rythme sec, escorte cette quête du vieux dire habité de brande, et vous mes morts, parleurs de dialectes sonores, et la clochette au cou des chèvres :
Leur pis balance entre les haies d’épines, des crins retenus aux buissons la mésange au redoux trame un chant d’existence.
in le flamboyant
Quoique tu rêves d'entreprendre, commence-le.
L'audace a du génie, du pouvoir, de la magie.
Je ne crois pas aux pressentiments, mais il y a longtemps que j'ai perdu foi en mes incroyances. Les « je n'y crois plus » sont encore des certitudes et il n'y a rien de plus trompeur.
in Clair de femme