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CITATIONS - Page 126

  • Lionel – Edouart Martin

     

    Bruit  d’un rythme sec, escorte cette quête du vieux dire habité de brande, et vous mes morts, parleurs de dialectes sonores, et la clochette au cou des chèvres :

    Leur pis balance entre les haies d’épines, des crins retenus aux buissons la mésange au redoux trame un chant d’existence.

     

    in le flamboyant

     

     

  • Romain Gary

     

    Je ne crois pas aux pressentiments, mais il y a longtemps que j'ai perdu foi en mes incroyances. Les « je n'y crois plus » sont encore des certitudes et il n'y a rien de plus trompeur.

     

    in Clair de femme

     

     

  • Alain Simon

     

    j’aurais pu enfoncer tous les doigts  de ma main dans ta fente

    pour aller chercher ce qu’ils ont appelé dieu

     

    in La mort est plus futée qu’une souris

     

     

     

  • Zéno Bianu

     

    Pourquoi, au fond, la souffrance serait-elle dramatique ? Pas de clef à l'énigme, là, on retourne à ce que l'on est. C'est à dire rien. Pulvérisé à nouveau. Poussière d'ange ou d'étoiles, ou d'asphalte. Le grand jeu. Le grand tourbillon. Nourri de ne plus rien savoir, de ne plus penser à soi. La clé, alors serait de remercier. Dire merci à tout, même à l'épouvantable, dans une fulgurante attention. 

     

     

     

  • Daniel Boulanger

     

     

    Retouche à l’aube

     

      un chien flaire le bas du ciel

     et lève l’ombre oubliée sous un arbre

     la lumière enfant renoue sa sandale

     les morts ont encore vieilli

     

     

     

     

  • Angèle Vannier

     

    Femmes abandonnées, pucelle aux yeux de biche,

    Putain aux yeux de plomb,

    Femme au foyer laissée pour un baiser plus rond,

    Je sais le bruit de soie de vos sexes qui tremblent

    Et j'ai pleuré plus haut que vous toutes ensemble.

     

    in Avec la permission de Dieu, 1953

     

     

  • Jeanne-Herveline S

     

    Je te demande la peur, des matins perles, et puis l'oubli. Je te quémande le doute, la fente, une insouciance héroïque Les quatre chemins si ta voix m'y appelle, L'aurore et sa nuit dépouillée à te dessiner. Je te demande tes peurs, tes matins perles et puis ton seul oubli Je te quémande ton doute, ta fente, une insouciance héroïque Le fil d'Ariane vers mes éternités par ton chant Border l'étreinte de ces sanglants mirages oubliés. Je serai là, où se dissolvent les syllabes portant le monde et tout son poids. Tu seras là où crachent les montagnes Portant dans l'ombre la lumière et nos feux.

     

  • Georges Cathalo

     

    Un peu plus chaque matin

    Vivre doit s’écrire debout

    A l’encre rouge

    Seul de préférence

    Avec des cartouches de mots

    Prêtes à servir

    Dans un silence de cathédrale.

     

    in Quotidiennes

     

     

     

  • Jean Dif

     

    visage du Bouddha

    au front traversé

    d’une mèche de verdure

    au pays où les arbres

    sont les berceaux des ruines

     

    in Sous les couteaux des horloges

     

     

     

  • Denis Guillec

     

    Si peu loin tant d’amers si peu loin englué « je » voudrait tant pouvoir mais main est immobile et dire bulle en bouche moi sous cellophane et juste de l’autre côté toi toi et les choses toi juste de l’autre côté.

     

    in Je(s)