Jean Dif
Je pèse mes chaînes
Je savoure mes poisons
et l’eau simple des gouttières
fait des trous dans ma maison
in Sous les couteaux des horloges
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Je pèse mes chaînes
Je savoure mes poisons
et l’eau simple des gouttières
fait des trous dans ma maison
in Sous les couteaux des horloges
Sur le plan spirituel, toute douleur est une chance ; sur le plan spirituel seulement
in pensées étranglées
Sur le lit
Le temps file
Comme une souris grise
Il grignote des dents
Des glottes et des rêves
in Penser maillée
Si toute porte se ferme c’est qu’elle peut aussi s’ouvrir
Écrire, effraction dans la voix de l’autre
in Promesse achevée à bras nus
Unique ambition : être à hauteur de l’instant.
in Disponibilité
J’aimerais pourtant encore une dernière fois
marcher sur le sentier
qui va vers nulle part
même vers une grange pleine de foin
qui sent les brebis et la camomille
même vers une touffe de châtaigniers
vers un ancien feu allumé par des chasseurs
vers l’empreinte d’un ours
le long d’un ruisseau de rouille
in Vous qui passez par Roncevaux
Je cherche toujours à communiquer quelque chose d’incommunicable, à expliquer quelque chose d’inexplicable. Ce n’est peut-être rien d’autre, au fond, que cette fameuse peur dont je parle si souvent, mais étendue à tout : peur du grand et du petit ; peur convulsive de dire un mot. Peut-être pourtant, à vrai dire, cette peur n’est-elle pas uniquement peur, mais aussi désir passionné de quelque chose de plus grand que tout ce qui la provoque.
il veut tout dire de l’univers abrupt
qui se précipite en lui en cascades violentes
il étouffe il ahane il aspire il chante
il meurt il est mort sa voix de caverne dorée
habite des demeures qui n’existent plus, le poète est hanté
in Les yeux des chiens
Nous sommes les enfants oubliés de l’histoire, notre grande guerre est spirituelle,
notre grande dépression c’est nos vies.
in Fight Club, 1996
Tu n’as jamais vu la mer
Tu es ce qui retourne à sa
Réception d’étoile
in Visage vive
Les intuitions des poètes sont les aventures oubliées de Dieu.
in Le Territoire de l’homme
Briser le cloisonnement des domaines de compétence, solliciter en même temps l’économiste et le poète, le sociologue et l’artiste ; chacun enrichit la compréhension des autres et ferme la porte à ce poison de la culture contemporaine : l’information-spectacle.
Vis en déserteur d’une guerre, proclame les vaincus non pas le vainqueur,
trinque à l’insurrection des cibles
Le règne de la mort durera
jusqu’à ce que le masculin
et le féminin ne fassent plus
qu’un.