Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

CITATIONS - Page 120

  • Romain Gary

     

    Il s'assit et regarda les militaires. Les Russes, les Américains. Les miens, les tiens, les nôtres, les leurs. Tous ces petits napoléons de merde. Sans oublier les savants et leur génie de merde. Ce n'est pas de génie que le monde manquait, c'est de limites au génie.

     

    in Charge d'âme

     

     

  • Luis Sepúlveda

     

    Lire ou écrire, c’est une façon de prendre la fuite, la plus pure et la plus légitime des évasions. On en ressort plus forts, régénérés et peut-être meilleurs. Au fond et malgré tant de théories littéraires, nous autres écrivains nous sommes comme ces personnages du cinéma muet qui mettaient une lime dans un gâteau pour permettre au prisonnier de scier les barreaux de sa cellule. Nous favorisons des fugues temporaires. 

     

    in Dernières nouvelles du Sud

     

     

     

  • Jean Dif

     

    ces grands buveurs de brouillard

    ces gorges ivres de silence

    et de cailloux

    Ici

    la terre levée est comme ébouriffée de nuit

     

     in Sous les couteaux des horloges

     

     

  • Louis Raoul

     

    J’aimerais bien partir d’ici

    Retrouver l’empreinte d’une crinière

    Dans le vent

    Un galop d’avant la parole

    Il me suffirait pour cela

    De siffler

    Lascaux

    Un cheval y manquerait. 

     

    in Triptyque du veilleur

     

     

  • Philippe Vidal

     

    Quand je suis arrivé

    C’était à peu près comme ça

    Je n’ai pas trouvé ça très intéressant

    J’ai pensé partons et j’ai fait demi-tour

    Mais je n’étais venu par aucun chemin

    Je n’étais pas venu du tout

    J’avais toujours été là

     

    in Traction Brabant 53

     

     

     

  • Anne Jullien

     

    le poète est un bestiaire monstrueux un zoo une réserve naturelle une pampa à nu d’improbables croisements ensauvagent la nuit, une banquise lézardée où le blanc et le sang s’empoignent dans les silences

     

     in Les yeux des chiens